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PEUPLES INDO-EUROPÉENS,
fciiiie CO coi-cic (icvicnt ainsi s.i pi-opi'iété e(; il pent cii récolter lo
foin il loisir les jonis snivants, en se Jaisaiit assister de sa famille. 11
ftiiit beanconp (le calcnl et île rnse pour ti-onver la proportion exacte
(le ce (pic cliacnn pent consi(Mrei' coinnio sa propriété. lOn effet s'il
donne trop d'étendue i\ sa part, il s'e.xposc il voii- les voisins venir
y faucher aussi. 11 s'ngit dune essentiellement de faiiclier une surface
aussi étendue (iiie possible et de parvenir joiiulre ensemble les deux
c.xtiémités du cercle avant (ju'un antre ait pu entamer l'espace ainsi
formé. Aussi le Ko/ak travaille avec luie ardeur incrojable et se contente
de qnekiues gorgées d'eau ; car au coucber du soleil (ont est termnié,
et chacun doit avoir pris possession de sa part par ce fauchage
circulate. Avant le 1" juin, nul ne doit toucher le moindre brin d'herbe
pour l'en,porter; celui mémo chez lc(iuel on trouverait nue faux .nontée,
ce (pu est exp,'esséu,cnt défendu, s'exposerait pour toute la durée de
l'aunee courante à la perte dn lot auiiuei il a droit. ,
KOZAICS DE r,A LIGNE DU CAUCASE.
I,es Koxalis de la ligne du Caucase sont de formation plus récenle
(pie ceux du Don, dont ils proviennent eu grande partie. En 1777 ils
s'udjoignireiit des Kozaks du Volga, puis, plus récemment encore et
suecessiveuieni,, des Kozalis d'autres contrées. Ils forment ainsi nu ensemble
composé d'éléments divei's et ne |)résenteut conséiiuemmeut pas
un lype national homogène et uniforme.
Les Kozaks de la ligne do Caucase, ainsi appelés parce tiue leur nom
provient de la ligne (|n'ils gardent an pied septentrional de cette chainc,
représentent l'élément kozak dans toute sa force et sa vigueur, à causi:
(les influences localcs aux(juelles leur vie accidentée est soumise et (pii favorisent
au plus liant degré l'énergiiiuc dévcloppcmeut de I'csjirit kozak.
Ils forment une troupe (pii peut être considérée eommc le rameau le
plus vivacc de la confrérie do tous les Kozaks en général, et font partie
de l'année russe oii ils occu|)cut incontestablement la prcmièie place,
coiumc ils l'occuperaient iiarmi les meilleures ti'oupcs dn monde entier.
Par leur nombre et par leur organisation actuelle, les Kozaks de la
ligne du Caucase — en dehors toutefois de nouvelles ti'oupes de Kozaks
créées sur le fleuve Amour — torment le membre cadet parmi ceux des
groupes kozaks dont le nombre est plus étendu. Los expéditions militaires,
(|Ui se sont multipliées au Caucase depuis le commencement de
ce siÈclc, et la mauici'e dont elles ont été conduites, surtout sous le cominaiulement
du général Yermolov, ont seules pu porter le système kozak
dans ces eoiitrccs au point de dévelopiiement et de perfectiounement (]ne
les Kozaks de la ligne du Caucase ont atteint aujourd'hui.
Comme il ne s'agit pas ici de relations militaires, mais de i-enseigneineuts
ethnographiques (lui ne sont pas |)récisémcnt très-abondants chez
les Kozaks de la ligue dn Caucase, dont le type caractéristique est ba.sé
principalement sur les circonstancos locales que la guerre fait naître,
quelques mots sur lenr origine et leur valeur militaire suffii-ont pour
marquer le rang qu'ils occupent au sein de la graudc famille kozake.
La souche de ecs intrépides soldats se tronvc chez les Kozaks-Gréhoirski
(Kozaks de la créle do la montagne), qni habitaient déjà en partie
CCS régions avant le châtiment des Kozaks du Don par Mourachkine
eu 1577; mais ils ne s'établirent solidement qu'à la suite de cet événement.
C'est alors surtout qu'ils attirèrent les Kozaks du Térck, de même
origine qu'eux, et avec lesquels ils vécurent fraternclleinent jusqu'au
règne lie Pierre le Grand. La ligne organisée par eux au ïérek, sur les
bases d'une indépendance presque complete, s'élargit piii> la suite jusqu'à
celle dn Caucase, qni s'éteud actuellenient depuis la mer Caspienne
jusqu'au territoire des Kozaks du Kouban, le long du ïerek, du Konliiin,
du Laba, et même jusqu'à Madikavkaz et Kislovodsk. Jlais cette
ligne a perdu, dans la |iarlie orientale, sa véritable importance comme
garde frontière. Le noyau originaire des Kozaks-Gréhcnski est lepréscuté
encore aujourd'hui par les noms et les fragments de quelques
r'gimeuts. An surplus, avec le cours successif des années, et surtout
ce siècle, nou-seulement beaucoup d'autres Kozaks, mais encore nu
Siaud nombre d'iiabilants du pays et même des llusses, ont été transfor-
"iis eu Kozaks de h, ligne du Caucase. Leurs résidences, suivant le prot'i
s des armées russes, ont été si souvent changées que l'ensemble de
» population a pris une empreinte tonte particulière, essentiellement
russe et militaire, i-ellétant dans tout son éclat et représentant les plus
vigoureux rejetons que l'élément russe greffé sur celui des Kozaks ait
pu produire. Non-seulement les Kozaks de la ligne dn Caucase prcunent
rang, par leur utilité et leui' audace, bien au-dessus de ceux du Konhau,
qui formaient les Kozaks de la mer Noire, et de ceux du Don, qui sont
altcinativement envoyés an Caucase, mais ils les regardent même avec
nu certain dédain en quelque sorte justifié, surtout à l'égard des derniers,
qui commencent à devenir étrangers anx vrais éléments kozaks, et qui,
sous le rapport du service, se sont laissé dépasser do beaucoup par les
Kozaks de la ligne du Caucase.
Campés sur la partie occidenl;ale du Oancasc, sur le Laba, en face
des ïcherkesscs; exposés journellement à des attaqaes imprévues, et
prenant eux-mêmes l'offensive à tout moment, les périls qui menacent le
foyer domestique n'ont pu produire nulle part aussi fortement que chez
eux une énergique tension de tontes les facultés, ni développer à un si
haut degré l'intrépidité, lo courage, la ruse, la persévérance, la foi'cc
physique et la subtilité de l'esprit. Les Kozak-s, en général, n'eurent jamais
et nulle part d'ennemis plus redoutables que les Tclicrkesses, les
Tchetclientses et les Lcsgliiens; mille part aussi les Kozaks ne se sont
approprié si complètement, eu se confondant avoc lui, nu élément étranger
plus héroïque que celui qu'ils ont rencontré au pied septentrional
du Caucase. On peut, dans l'aeception la pins e.vpressive dn mot, nommer
les Kozaks de la ligne du Caucase les Tclierkcsses russes, car ils
ne ditfèreut des véritables ïchcrkesscs ni par l'équipement, 1',armement
on la tactique, ni par l'adresse, la vigilance et la ruse; on peut dire
même qu'ils leur sont alliés par nue assez proche parenté, attendu que
les femmes et les filles des ennemis vaincus devenaient, chez les uns
comme chez les autres, la proie du vainqueur et lui restaient attachées
comme propriété exclusive. C'est pour cela que, malgré la prédominance
du type rnsse, on remarque parmi les Kozaks de la ligne dn Caucase
tant de tailles sveltes, tant de figures distinguées, anx traits nobles
et fins. Ces Kozaks sont les seuls parmi leurs frères d'armes qui ne
portent pas (le lance, arme introduite dans toute la cavalerie russe, à
l'exception des dragons, et qui peut avoir quelque efficacité on face
d'un ennemi médiocic, mais qu'on a toujours trouvée insuffisante dans la
lutte contre les Tcherkesscs, qni ne s'en servent jamais. La lance est
une arme asiatique, les Mongols et les Tatars l'importèrent en Europe
avec beaucoup d'antres innovations; elle était en effet parfaitement appropriée
à la tactique adoptée par les Asiatiques dans les steppes, oii
l'on se précipite en masse et à l'improviste sur nu ennemi presque toujours
terrifié d'avance, et d'où, en cas d'échec, on fait une retraite plus
rapide encorc que n'avait été l'attaque.
Les Kozak-s de la ligne du Caucase, dont une grande partie a été récemment
unie, avec les Kozaks de la mer Noire, aux Kozaks du Kouban,
sont au nombre de 250,000 âmes, parmi lesquels les hommes sont
on majorité. Le chiffre de ceux qui sont en permanence au service
et dont la plus faible partie est composée de fantassins et d'artilleurs
dépasse 20,000 hommes. L'élève du bétail constitue, avec l'agriculture
et le jardinage, leur principale branche d'alimentation et d'industrie.
Lenr richesse en bétaii consiste en 77,000 chevaux, 770,000 têtes de
boeufs, 515,000 moutons et 87,000 porcs.
KOZAKS D'ASTRAKHAN.
l oe Kozak-s d'Astrakhan prirent naissance en 1730, lorsque les Kal-
<ini avaient embrassé le eliristianisuie furent formés eu un régiment
qui prit le nom d'Astrakhan. Accrus, en 1750, par des enfants
strélitses, des Kozaks du Don, des Kalmouks et des Tatars nouvellei
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