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P E U P L E S ])D CAUCASE.
, dont qucltiucs mcmlii'cs s'itíiiciit (lújíi
lilt.
ment Ile h imlioimUti géorgic
iliitacliós ijiiolqncs ;iiinóc3 aiipa
Sous lo mini ite Geòrgie on iloit comprciiili-c toute ia region transcauc.
Tsieiiiic oii l'iilioiiie géorgien domimiit à une époque plus ou moins
ancicniio et oìi il est eneore en vigueur ile nos jonrs, région dont nons
avons déterminé pins liant les limites générales.
I.a Géorgie est eoniuie liisloritineincnt sons trois noms principaux qui
sont les rc-ieines des abréviations nomljreuses usitées en Europe.
Les Géorgiens prétendent deseendre directement de Karthlos, arriérepetit
r,ls de Japliet et frère cadet de 11,aie on Ilaos, premier ancêtre prétendu
des Arméniens. De ce nom de Kartlilos dérive le nom de Xarlliveli
(qu'ils Iironoiieeiit Kaitliéli en l'adoucissant un peu), qui désigne leur
nation, et Kartlili ou Sakartlivélo (et mime SakartHo), qui désigne leur
pays. Cette appellation générique aneieimc, d'une acception très-étondue
a pris nue douille signilication dans les temps modernes, oii le
Kar'lliii proiirement dit ne'renlermait plus que le liassin du Kour il
]iartir du canton de Mtlias-lkitli, ii la limite de l'iméretli, insqu'iin peu
an-dessus de Tiflis; Salcartlivélo restant une denomination d'enscnilile
rarement employée depuis la seconde moitié dn quinzième siècle.
Les Aiméniens donnent à leurs voisins do Géorgie le nom de Virk
(liliiriel de Vir, mot dérivé très-probalilement de ver, dessus, en liant,
ce qui signilie le nord, par opposition ans Someklis ou Arméniens, du
mot somkliréti, qui signilie le snd) et à la contrée celni de Vratstonn,
maison des Virk, d'oii se forme l'etlinique Vratsi.
Enfin les Persans nomment les Géorgiens Kourdji on Gonrdji, du
fleuve Kour ou Kiir, nom dérivé de Cyrus ou Kyros, et leur pays Gonrd
j i s t a n ou Koui d j istau, d'oii les Arabes ont tait Djourz et ])/oiv.an ; le
k mouillé manquant à lenr alpliabet.
I.es autres noms îlous lesquels la Géorgie est désignée par les écrivains
euroiiéens ne sont qne des dériv,atiims de ceux que nous venons d'indiquer.
L a forme géorgienne n.ationalc n'a donné naissance qu'aux noms Oardnel
on Karduel, Kartlialinie en français et Kartlialinia en russe, assignés
1\ la Géorgie centrale. Dn nom annénien dérivent d'nn seul jet,
pour ainsi dire, le mot grec Ibiria ou plutôt Iviria, et le latin Iberia.
De Gouriijistan dérivent Géorgia et Géorgie, ~ Gourzi, qui se lit d.ans
les plus anciens documents l u s s e s , - Oronzi , forme nisse du même
mot, qui se rencontre dans les actes à partir de la fin du seizième
siècle, et se décline au pluriel, - enfin Grouzia, d'oii les Allemands
out formé Grousieii. Toutefois le nom de Grouzie était attribué spécialement,
par les agents russes de l'époque ci-dessus indiquée, à la part
i e de la Géorgie qni entra la première en rapport avec les tsars,
e'est-ii-dire au Galilietli (partie nord-est de la Grouzie).
Quant aux noms spéciaux des principales parties de la Géorgie, il est
jusqu'il présent difficile, pour ne pas dire impossible, d'en expliquer la
dérivation. Nous nons bornerons il énumérer ceux des pays qui font auj
o u r d ' h u i partie de l'empire de Russie.
Nous nommerons d'abord l'Agbovank, Agliovanie on Albanie, pays
s i t u é sur les deux côtés de la partie sud-est des montagnes du Caucase
dont la section occidentale formait le Caklietli, Le peuple de l'Albanie
descendait d'un p.atriarcbe arménien.
L e Caklietli comprenait les districts actuels de Tlielav et de Signakli,
aux bords de l'Alazan, dont le nom provient, suivant la tradition, de
Cakbos, l'un des liiiit tils de liartlilos. Au dixième siècle, cette contrée
f u t incorporée .>1 la Géorgie et lui demeura annexée depuis le commencement
du douzième siècle jusqu'à l'année 1469 où elle fut de nouveau
réunie au Karthli,
Le nom de Somklietli a eu en géorgien une double signification : il
désignait d'abord la véritable Arménie, puis aussi cette partie méridionale
de la Géorgie qui passa fréquemment de l'une ii l'autre nation,
et qui, coniiiosce des provinces de ïaî k et de Gougark, s'appela tonr
il tour Géorgie ou Yratsan quand elle apiiartenait aux rois on jirinces
d'Arménie, et Somklietli quand les monarques géorgiens j dominèrent.
Cette province, depuis l'année 1100 enviiou, n'a cessé de faire partie
du royaume de Géorgie.
L e Samtzkbé, pays dos Meskbes, ou Saatbabago, patrie des Moskbes.
Saatbabago est un mot qui s'applique ii l'établissement formé par les
atabeks géorgiens depuis le douzième siècle.
L ' a u t r e royaume géorgien, l'Imérelb, doit son nom à sa position au
del.-! du mont I.ikli, qni le sépare dn Kartlili. Iméretli ou Imcrétie vient
d ' i m i e r , au deli; ce nom est d'ailleurs comparativement moderne, car
le pays dont il s'agit, composé de portions do la Colcbide et de la
Meskliie, ayant apiiartenn autrefois ii la Laziqne, n'a commencé ii avoir
une existence indépendante qu'eu 1269 ; mais la distinction de la Géorgie
en Imier, pays an delà des moots, et Amier, pays en deçà, commence il
p a r a î t r e dans l'histoire au moment de la réunion de l'Aphkliazio (Abkhazic)
et du Karthli sous le mémo sceptre, ü la tin du dixième siècle.
Le pays d'Akbal-ïzikhé ou d'Akhaltsikh, situé il l'extrême snil-ost
du gouvernement actuel de Koutaïs, habité pour la pins granile partie
par des Géorgiens les plus purs, sur lesquels l'intliicnco turque, agissant
depuis iongtoinps d'une manière très-efficace, s'est maintenue jusqu'en 182!),
année oil le district d'Akhaltsikh fut cédé par la Turquie il la Russie.
L'Aphkhazie, Abkliazie ou Abasgie (l'A|ihchegh des Arméniens ou
l'Apsilio des r.yzautins), dont le vrai nom est Abjih, qni signifie, eu langue
aphkhaze, la moitié ou la partie qui se trouve au milieu. i;Apsilic
des anciens était précisément située entre l'Aliasgie et les Misiiuieiis,
sur le territoire qu'occupe encore la partie mitoyenne du Samourzaklian.
I,es habitants de l'Alikhazie et dn Samourzaklian sont des Abkliaz. 1.«
princes sont, i\ ce qu'il semble, d'origioe étrangère et proviennent des
llehni-cheddad, princes de Gharvan ou Chirvan.
La Miugrélie, en géorgien Hgrisi (Eglièr ou Eghérastan en arméiiicii),
le pays du lleiive Engour ou liigonr, tire son nom d'Kgros, frère île
Karthlos. L'adjectif ethoique Mégréli, Mingrélicn, s'est formé régnlièri!-
ment, comme Karthvéli de Karthli. Le nom de la plus coiisidéralile ilc
ses provinces, Odich, paraît n'être pas sans analogie avec la racine géorgienne
ochva, moisir, pourrir, expression très-convenable pour désigner
un pays si iiiimidc. La Miugrélie (avec l'imérelh et le Samtzklié, le
Gouria et le Tao) passa sous le sceptre de l'harnavaz trois siècles avant
,r.-G,, en fut détachée plus tard, lorsque, sous le nom de Colchiilc, elle
fit partie du royaume de lîospliorc et de l'ont, servit d'asile aux ilcsceiidants
immédiats de Gourgaslan, de la branche collatérale, et fut placée,
en quelque sorte, sous le protectorat de Pempire grec. Sons le nimi
de Laziqiie, elle fut l'objet de graves débats entre les souverains ilc
liyzancc et les rois Sassaiiides, qui s'en disputèrent la possession pendant
plus de cinquante ans; puis ou vit s'y former insensiblement le miyau
d'une principauté bagratide d'abord arménienne, mais qui, par ses alliantra
avec les Aphkaz et les Ibériens, devint vraisemblablement peu ii peu
géorgienne.
Le Gouria ou la Gourie (nom dont l'origine n'a pas encore été liieii
dcteiminée) faisait partie de la Colcbide laziqne on Aphkhazie, qui comp
r i t les bassins entiers dn Mon et du Tchorokh, réunis sous un môme
souverain. Ce n'est que dans les temps modernes que ce pays s'est
fractionné en Imérelh, Odich, Saniourzakhan, Aphkhazie et G.ouria. L,i
d e r n i è r e de ces contrées se trouva presque toujours sous la dépenilancc
d'un des Etats voisins.
Ainsi les limites de la Géorgie, comme ensemble politique, ont souvent
changé, non-seulement dans les parties principales, qui, suivant les é|ioqnes,
ont appartenu ii différents maîtres iniligènes, mais encore ilaiis
celles qui ont été successivement envahies par des maîtres étrangers.
I.es pays compris dans les limites susmentionnées ne furent que rarement
réunis sous le sceptre des rois géorgiens, et ce ne fut jamais
pour un temps considérable ; car, trop faibles pour assurer coiu|ilÉltmeut
lour inilépemlance, ils curent seulement le talent do profiter lie
l'alfaiblisscment de leurs suzerains pour jouir pendant quelques iustaiils
d'une liberté fugitive. C'est ainsi que l'Aphkhazie, la contrée oii se trouïC
A r t a n o u d j , la Laziqne entière, passèrent alternativement et par intervalles
sous la domination des Grecs ; que la Géorgie centrale fut
cupéc par les musulmans, du huitième au douzième siècle; qne ilei""!
David II jusqu'aux Mongols, tout le Karabagh, le Chirvan, le Dagliestan, se
reconnurent tributaires des monarques géorgiens ; <|U0 Tréliizondc inéme
céda devant les armées de Thiimar; et qu'enfin, lors du dernier revtil
de la Géorgie au milieu du dix-huitième siècle, toute la contrée ils
L a r s jusqu'il l'Araxe obéit an vaillant et infatigable Uréclcc ou Ilcraclius
11. Il faudrait retracer ici tonte l'histoire de la Géorgie duran
vingt siècles pour donner le tableau complet des vicissiliidcs qn'ell« »
L a Géorgie suivit longtemps les lois d'une nrganisation féodale ipi
remonlait .-i une hante antiquité et qui fut tout il fait opposée il cclli' fl"
régnait en Arménie ; c'est même dans l'autorité des chefs de famille que f
P E U n u S Dû GAUfiASE.
royauté trouva pins tard son origioe et soo principe, l'iiaruavaz, gouverneur
de Mtzkhéta à l'époque des conquêtes d'Alexandre le Grand, fonda
le royaume de Géorgie (302 .ans avant ,J,-C.) et se fit proclamer roi.
On lui attribue l'invention de'l'alphabet géorgien; mais les Arméniens
prétendent que les Géorgiens le reçurent au commencement du cinquième
siècle, sous le régne de Bacour, et qu'il leur fut transmis par Mesrob,
inventeur de l'alphabet arménien. Les Géorgicos ayant deux corps d'écriture,
l'un dont les formes arrondies et quelques lettres ont la plus grande
analogie avec les caractères zends et pehlevis, et l'autre qui offre une
ressemblance non moins frappante avec les lettres arméniennes, il est
très-probable que cette double tradition est oxacte. L'alphabet usité dans
les écrits religienx a beaucoup d'analogie avec i'alpliabet arménien ;
l'autre est employé de préférence pour les oeuvres littéraires.
Obéissant toujours au |iouvoir du plus fort pendant les longues guerres
lies Koniains contre les Parllics, les Géorgiens troiivèieiit une consolation
dans rintrodiictioil du christianisme, qui fut iionr eux nu événement
Iles plus s.'iliitaires et dos plus importants, jusqu'à l'époque des expéditions
dévastairices si funestes des premiers suceessenrs de ÎMaliomet.
Cet événement eut lieu sous le règne dn roi llirian, vers l'année ,525,
sous la dyiuistie des Khosroïdes, qui remplaça celle des Arsaciiles, disparue
de la scène politique. Kiisthate, jiatriarclie d'Autioclie, baptisa
tiint le peuple, et cette cérémonie s'accomplit paisiblement et sans la
nioiiillre résislancc. Dans le synode arméiiion de Vagarcl iabad, qui rcjola,
en 491, le concile do Clialcédoine et adoiila les dogmes des monophysiles,
l'Eglise géorgienne était déjà représentée jiar sou catholicos (qne
le iiatriarchc d'Antiochc avait nommé et consacré) et par un certain
nombre d'évéques. ]Mais dans le siècle suivant, en 59C, les décrets Jireinièremout
rejetés furent acceptés, et dès ce moment l'Eglise géorgienne
licvint membre de l'Eglise orthodoxe grecque, à laquelle elle resta coiislaniuicnt
attaeliée. h'aisaiit d'abord partie du diocèse de Thrace, qui fut
atlribiié au patriarche de Constantinople par le concile de Clialcédoine,
la Géorgie resta longtemps et était encore, à la fin du dix-huitième
siècle, sufl'rag.antc du patriarcat d'Autioclie, jusqu'au moment oil elle
passa, divisée on quatre éparchies, sous la dépeud.ance du synode de
St-l'élersbouig.
Le grand mouvement religienx qui se développa en Ibérie an milieu
du sixième siècle, à la suite de l'arrivée do plusieurs prêtres et religieux
venant de la Syrie, détermina la fondation de douze nouveaux
évêcliés et amena la propagation plus rapide du christianisme dans le
centro de la Géorgie, tandis que la même iidlnence se faisait sentir au
nord de la mer Noire, dans l'Aplikhazie, oil Justinien jetait aussi les
fondements d'un nouTcau régime chrétien.
L'essor politique que prit la Géorgie au seizième siècle non-seulenient
inarclia de niveau avec les ]irogrès du christiauismo, mais on vit même
la faible nation géorgienne, encore ]ieu développée sous le ra|)port de
la civilisation, soiilonir de longues guerres dans la Laziqne et résister
aux cootinnellcs invasions des Persans.
Au septième siècle, la Géorgie tomba dans un déplorable état d'abaissement;
elle dut supporter les guen-cs que lui firent d',abord Iléraclius
et bientôt après les premiers conquérants musulmans. Plusieurs dynasties
avaient été substituées les unes aux autres. D'abord les Kartlilosiilos ou
l'hariiavazides, qui régnèrent de l'an 302 jusqu'à l'an 104 avant J,-G,,
e ' Ile l'an 2 avant jusqu'à l'an ISO après J,-C, ; puis les Nébrolhiiles,
lie l'an 102 à l'an 93 et de l'an 38 à l'an 3 avant J,-C ; les Ars.acidcs,
do l'an 93 à l'an 33 avant ,I.-C,, et de l'an 180 à l'an 2GÓ de notre
èi-e; les Kliosroïdes, de 206 à 670 et de 019 à 7S0 ; les n.agratides,
'le 575 à 019 et de 787 à 1301, Cette deniiôre dynastie devait elleméine
son avènement à son alliance avcc la préccdenle. Il faut rappeler
nussi que durant les troubles qui aceompagiiéront l'installation de Kliosrol'arviz
sur le trône de l'erse, les grands foiidataircs géorgiens s'étaient
fait garantir par l'empereur grec l'hérédité de leiii's licfs, L'Etat fut
™»rcclc et tomba tout entier, à l'exception de l'Aphkliazie, sous la domination
des étrangers.
Au liuitièmc siècle, les terribles oxpéditimis des Arabes ne permirent
>•• la nation géorgienne d'autre soin que celui de songer à défendro son
«isteiice. Sous le règne des deux derniers souverains Kliosroïdes en
"«»rgie, les invasions des Kliazars précédèrent immédiatement le second
•ivéïieraeiit dos Uagratides dans la personne d'Achot T', puis dans celle
'le Uagrat T. Cet avènement fut signalé par quelques faits assez remarquables.
D'abord les titres de ri
dépendance complète do la natio
des étrangers, c'est-ii-dirc aux Pci
do deux cents ans, remplacés pi
palais im|iérial. Nous voyous la
la dépondance pi
quel étaient niêi
et de iiilha t l'un l'in-
irgieimc, l'autre sa
et aux Grecs, furent
lui do couropalatc ou conilc di
dio dynastie des lîagratides dan
Dumissioii à
d u r a n t plus
moins complète de l'empire grec, an servicc du
t r è s , en qualité de hauts dignitaires, pinsieur.
princes régnants des Bagratides. Cette dynastie se consolida néanmoins
snr le trône ; la dynastie aphkhaze fut fondée, et le pays commença à
r e s p i r e r . C'est alors que le cycle pascal fut introiluit par lo clergé syr
i e n , on 780, au commoncemcnt du second cycle pascal de|uiis la fin
du millénaire de la fondation de Home.
A la fin du dixième siècle, il s'o|léra on Géoi'gie un iiuiiortant clnangenient
dyunstique. Les gciiveriieurs d'Aiihkhazelh , qui déjà s'étaient
a t t r i b u é depuis longtemps le titre de roi, prirent insensiblement plus
d'ascendant sur les Géorgiens et s'allièi'ont jiliis étroitcinent avcc les
Bagratides par des unions matrimoniales, B,igi'al 111, fils adoiitif et nevoii
de Bagrat le Sot, le dernier des simulacres de rois en Géorgie, devint
le seul maitre et souverain du royaume uni d'Aplikliazo-Kartlili, et
c'est avec sa dynastie que commence l'ère d'un vasie développeiuent de
la puissance politique, de l'instruclion générale et du gofit des arts en
Géorgie. Il acquit l'ibéric, .icliova de soumettre le Caklietli à sa domination,
et devint maitre absolu de toute la lande située au bas du versant
méridiooal dn Caucase, depuis l'Aplikhazie jusi|ii'à la mer Caspiouno, à
l'exception des vasies domaines des Orliéliaus. Sous son règne, le convent
ibéricii du mont Athos vit briller les savaots interprètes des livres saints
et des plus belles productions do la théologie grecque.
Après le remarquable règne de Bagrat IV, iiendant lequel les Géorgiens,
réunis aux Grcos, combattaient les Turcs, et après les .actes de
brigandage et de dévastation auxquels se livrèrent les Seidjouiddes sous
Giorgi 11, une nouvelle ère couimcncc, do I0S9 à 1126, avcc D.ivid II
(qui se disait descendant du proiihète David), qu'on nomma le réparateur
e t le roi des rois. Il donna le premier l'exemple de recourir à l'assistance
des guerriers des pays du uord du Caucase ; il en .appela 40,000
en Géorgie et leur assigna des terres oii ils se fixèrent.
L a préiiondérance exercée par la Géorgie au douzième siècle était
graiule ; on doit eu attribuer la cause principale aux expéditions des croisés,
qui avaient porté la désorganisation et la terreur au sein des peuplades
musulmanes et relevé l'iolloeoce et la dignité du nom chrétien. L'.ascendant
de David se prolongea sous ses successeurs durant un siècle; l'inv.asion
des iSIongols vint y mettre un terme. Les jonrs de victoire des rois
géorgiens finirent bientôt après là mort de la reine Thaniar, qui gouverna
de 1184 à 1212, et qui, sous plusieurs rapports, présenta plus d'un point
do re.ssemlilance avec Elisabeth d'Angleterre. Elle régna sur les sept
royaumes de Karthli, d'Aphkhazie, de Cakheth, de l lércth, de Somkheth,
de Eau et de Chirvan. Ou remarquait déjà sous Giorgi III, père de Tlnam
a r , une séparation plus tranchée outre les deux principales portions du
royaume, colle au delà et celle en deçà des monts Likhs, cpii en marquaient
la limite. Le Karthli était la partie prépondérante, Tiflis, dont le nom,
analogue à celui de Toiiilitz, est, comme ce dernier, dérivé do ses sources
d'eaux thermales; Tiflis, capitale de toute cette jeune royauté, fut fondée
en 4C9 ; elle était la ville principale de tout cet empire. Tombée d'aboril
e n t r e les mains des Arabes en 863, puis des Turcs, elle revint enfin,
en 1122, à ses maîtres naturels les souverains du pays. Sous le gouvernement
de la reine Thamar, la Géorgie atteignit l'apogée de sa grandeur
: cette princesse est comme une étoile resplendissaute qui brille
au milieu du ciel nébuleux de l'histoire de ce mallieni'eux pays. La
lllupart des châteaux forts et dos églises qu'on y rencontre furent bâtis
par ses ordres. Elle répandit le christianisme dans les contrées du Caucase
et neutralisa, iiour quelque temps du moins, l'iiilluenec de l'islam
dans ces régions ; elle favorisa les arts et les scicuecs, et décréta de
nouvelles lois. C'est de son temps que date tout ce que la littérature
géorgienne a produit de remarquable.
Après cette brill,ante période qui se termina au commencement du treizième
siècle, une sombre nuit se répandit de nouveau sur les peuples
ténacité et la persévérance de leurs
le iinminente au milieu des tempêtes
d u Karthli ;
efforts pour
qui les assa
e t l'on doit admire
se préserver d'une
llirent sans relâche
1 exceptons les uni
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