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94 P E U P L E S INDO-EÜROPIiENS.
Ni rcligimi gi-ccijiic et les liivc cnlriT dans l'miion ratlioliqiio romain
iluviiil le signal (l'inie révolte ilmit les fnncstcs i-ésultats pour la Polog
ne cessèrent r|u'avcc la chute île ce royaume. Les Kozaks (ini Rrent ai
Polonais une guerre si ruilc et si oiiiniiUre n'étaient pas excUisiveme
liozalcs zaperogncs, mais aussi sloboOos ;
mas tic fuyarils et de brigands, nnais n
le peui)lc petit-inssien. Ils prirent les
ISogdaii KInnelnitski, en 1(147, et déclai
n'était pas dans l'iialiitnde des Kozaks de
ils oljéirent !i la loi des représailles, coi
atrocités qu'ils commirent lors lie leurs
trouver d'cxcnse que dans les c
eux-mêmes h leur égard. Lorsq
l'était pas seulement un raissoeiatioii
mes
représentant tout
is le commandement de
t la guerre à la Pologne. 11
lorner il une simple défense ;
la Pctite-Ki
puissances ;
a la prcm
tagée
r r a i t s
utés qi
Khnicl
ibsister coni
ussi fortes que la Russie et b
ire, .avec laquelle la Petite
Igne et la nationalité. A])rès Klnnc
d'atiord politiijuemcnt (car, après b
situé i l'ouest du «nieiir
m tir
aussi intérieurement, et
partis. Le premier, composé des
de choses fondé sur des bases
lui-même; le second parti, e'e.
pauvres (golitha), voulait une é
biens. Oe parti, afin de poui
scrupule d'implorer l'assistance
d'intelligcnce avec la Suède, le
vis-ii-vis lie Pierre le Granil ii
démasqué- par Menehiki
influence et son pouvoii
bre fi
on grand
])lns en plus 1
téi
pératrice Catherine, c
étouffé la révolte dc!
diatemeut la suppres:
rognes sur le Dniopi', qui avait
libre militaire, avec droit d'éleeti
lefnsèrent de déposer les armes,
nuiiie it tous les peuples, et les
iivasions en Pologne ne peuvent
e les Polonais avaient commises
litski dut cnlin reconnaître que
ne Etat Indépendant entre denx
Pologne, il se soumit en 1651
Russie sympathisa par la foi,
elnitslii, la Petite-Russie, parpaix
d'Audroiissov, le terriippartcnir
îi la Pologne), se
quelque sorte moralement, en deux
.tables et des riches, désirait
i-istocratiques qu'il voulait ci
itituer
,t-,\-diro la classe inférienre ou
1 les plus
;allté absolue, mémo la
nanté des
oir résister au premiei
;e iit pas
des ennemis de la patrie. Secrètement
rusé et ambitieux lietman Mazeppa joua
n role très-ambigu, jusqu'à ce qu'enfin,
:l perdit, après la bataille dc Poltava, son
oir. I.cs perfides Kozaks furent sévèrement punis,
mt même envoyés en Sibérie. (Juant a la dignité de
Jn hetman, elle fut complètement abolie sous l'im-
1 l'année 1775. Cette illustre sonvei-ainc, après avoir
Kozaks de l'Yaïk (le lleuve Oural), décida imméion
de la farouchc et indomptable setch des Zapoordre
continu
n, etc.
escendi
istei
3minc association
nhre d'entre eux
en bateaux et se
•t se dis])ersèrent
occupations paine
Un nd no
•ut le Dniepr
l'éfugièrent eu Turquie; mais la plupart se soumirent t
dans les gouveinenients voisins oii ils se livrèrent à dc;
siblcs. Bientôt après, un traité avec la Porte Uttoma
Konban comme frontière dos possessions torques au Cane
uement russe lit propose)' à tons les Zapoi-ognes dc serv
sur cette nouvelle frontière. Heanconp y eouscutireut
forma do qu'
le présentèrent an rende
12,000 hommes ai
lés et équipés pour le si
cien costume polo
is, participèrent i la gi
portent la dénomi
tien do kocli des Kozak
les distinguait de
autre koch resté an ser
fidèles Kozaks, subdivisé en kochs d'hiver c
lerie et en tlottille il rames, rendit
gnerrc dc Turquie comme excellent ci
nom de Adèle armée de la mei' Noire,
ban, an nombre de 13,000 combatti
femmes, s'adjoiguiieut bientôt 7,000
(1783) lîxa le
ase, et le gonverir
comme Kozaks
, et en 1787 on
-vous iniliqué u
rvice, et qui, v
3rre dc Turquie,
fidèles, nom ¡:
c troupe de
tus de l'au-
Ocs Kozaks
ir lequel on
service dn snitan. Le koch des
ver et d'été, c'est-a-dire en cavad'importants
services pendant la
jrps auxiliaire, l'eçut le nouveau
et alla en 1792 se fixer au Konints
qui, accompagnés de 6,000
Zaporognes, puis une bande de
aks dc Boudjak revenant dc la T'urq
gions d'émigrés tcherke!
défacliemcnts d'anciens fi
c'est-îi-dire des gouvern.
que le premier noyau de
compla, api'ès quelques a
Tout récemment, une n
s'est encore formée sur
Kozaks.
Il résulte de ce q
seulement les ancêtrc
1
et enfin denx faibles léÎCS
et de Tatars de la Crimée. Ti-ois auties
ères d'armes vinrent encore dc la mè]-c jiatrie,
ments de Poltava et de Tclieruigov, en sorte
la colonie, qui n'était que dc 20,000 hommes,
niées, 63,000 hommes et |diis de 44,000 femmes,
uvolle colonie d'individus d'autres
lòto: mais ello dc com
nalités
'OC les
précède qui
dos Kozaks d
I petitlajorité
la iilns considérable et l'i
même dire que cet élément a perdi
polonaise, jadis assez forte.
i Kozali
mer N.
émeut le plus important
presque toute tracc de
ins sont
Is en for ment
lient
L'ancienne organisation pi
lemeut transportée dans eci
itch, le koch et les kourèns, fut égalles
eoutrécs. Le mot setch ou siétch
(en polonais sieez) signifiait primitivement un abatis d'arbres; c'est l'infinitif
d'nn verbe slave bien connu et qui vent dire couper, trancher. Ce
nom indique que ces lieux, sur le Dniepr, étaient entourés de retranchements
qui les séparaient et les isolaient, pour ainsi dire, du voisinage.
Ils formaient le noyau autour duquel se groupèrent les kourèns, les palaukis
(iialissadcs) et les khoutors des Zaporogues, et leur nom devint
ainsi identique iX celui du pays. Le mot koch désigne la résidcuce ou
le chef-lieu dc la setch, et aussi la commune eu général. 11 est probablement
d'origine turque et provient de koelioulinak, s'allier, eu sorte
qu'il signifie réunion, lieu d'assemblée. Les ditïéroutes localités eiicla\écs
dans les rayons do la sctcli se nommaient kourèns, mot issu peut-être
du verbe russe kourito, conséquemment nu endroit oil il y a de la fumée
et oil l'on cuit. Le koch, avec son kochévo'i-alaman et sa grande
bannière, représentait le voïcvode féodal ou généralissime. Les kourèns,
avec les atainaiis des kourèns et leurs petites bannières, représentaient ses
vassaux, droujinos ou eoniiiagnons d'armes. Cette organisation, qui portait
l'emprointe d'une époque reculée et barbare, d'un temps dc querelles et
de discordes, subsista pendant dix années encore après le trausfèrement,
et ne cessa qu'à la répartition des Kozaks en régiments (polks). Ce fut
après cette réorganisation que les Kozaks s'babituèrent i\ comprendre les
idées militaires dn commandement et de la discipline; jusqne-la, il n'y
avait en chez eux que des supérieurs auxquels ou se soumettait on qui
inspiraient de la sympathie, mais sans aucune règle fondée sur un devoir
réciproque. Après l'abolition dn nom de kourèn comme désignation de
corps dc troupe, cette dénomination survécut encore pondant quelque
temps dans les colonies (villages), et finit enfin par disparaître pour faire
place à l'établissement des stauilisas. Les stanitsas, légèrement fortifiées
dans le voisinage du Koubaii, consistent en cent ou deux cents maisons
dont la population est très-inégale.
La langue des Kozaks de la mer Noire est le petit-russien; les moeurs,
les habitudes, la foi religieuse, la vie publique et ]irivée dc ce peuple,
ses chants même, témoins vivants des temps écoulés, .appartieimcnt aussi
à cette nationalité. Par sa vie privée, le Tchernomorc appartient complètement
au passé, et il eu jouit par le souvenir dans nombre de récits
et de chansons qui lui sont restés d'un temps plus héroïque et qui
ont passé du Dniepr au Konban. Tons les Kozaks tchcrnomores appartenant
il la nationalité russe fout profession du culte gréco-catholique et
n'appartiennent, commc ceux dn Don et dc l'Oural, ni h la secte des
vieux croyants ni ii celle des raskolniks.
Parmi les Kozaks du Konban, environ 165,000 font pa
nommés ]irécéderainent Kozaks de la mer Noire, et pa
nombre des hommes excède celui des femmes; eu outre,
20,000 citadins d'Yéisk et plus de 200 colons allemands.
A l'exception des citadins d'Yéislc et des colons
illeraa
tbal, tons les liabitanti de ce territoire appartieni
nit a
dont ils ne peuvent s'aUVancliir.
Le Kozak, otBcier ou soldat, était obligé nag
vingt-deux ans eu campagne et trois ans eu gari
•tic des Kozaks
i nii lesquels le
il y a environ
ids de Micbelsl'état
militaire.
gation a été quelque pei
troupe est répartie en ti
organisation qui n'est jai
vent forcé, par les exigen
dc Kozaks qui dépa.sse c
eu sorte qu'il faut presque toiij.
nibles couiiiie aiiparteimnt au se
changés tous les trois ans; ccii
défavorables oii se trouvent I
niallienrensemcnt ]ias à la jeui
et dès le bas âge h toutes les
est destinée à parcourir.
lodifiée dans ces dei
sections ou division
réelle, car le gou'
da service militaire
loinbre ce que les
I,cs Kozaks à cheval de la
leurs voisins et compagnons d'i
a nn caractère ¡ilutót passif q
défense qu'a l'attaque.
mptcr 1
1ère encore de servir
ison; mais cette obliicrs
temps. Toute la
crvlce actif. f,i
il pied, chaque année. 1
idupart de ces Kozak
I génération de se prépa
ipéeialités dc la carrière
sif.
ut se
1, d'ord
régleme
moitié
Kozal!
Its prescrivent:
des gens dispoi
cheval sont
es eireonstances
ne iiermettent
•er sníBsammeiit
militaire qu'elle
• Noire n'egaleiit pas, eoiniu
ICS (Ic la ligiic dii Cancase;
:tlf : aiissi conviennent-ils
P E U P L E S INDO-EUROPÉENS. 9,-i
Le costume ordinaire des Kozaks à clieval est Ic inanteai
nssc, une courte pelisse et nue hourka (manteau court <
chèvre); Ici
tous les Kozaks, sauf um
de larges pantalons bleus.
kes.ska (espèce de kaftau
avec cartouchières eu fei
Jiortc par-dessus le becliin
col aussi en drap
semblable ; mais
miniscences de 1'
dualismi
des ano
f(
coiffure est le bonnet cireassieu (que portent
partie de ceux de la garde); ils
Le véritable uniforme consiste eu
ouvert sur la poitrine et serré sur
-blanc sur la poitrine. Cette tclic
lté rouge (kaftan de dessus) et est
•de ont un uniforme
réuni quelques rési
ge. Les deux escadrons dc la garde u
costume des Tcherlicsses ou a
ieii costume jiolonais. C'est ai
qu'une sorte dc
;'est-a-dire la trace
modernes, se mauiaussl
le dans l'existence des Kozaks tclicnioiuores,
cieiis temps combinée il l'actualité des temps
Tême dans leurs vêtements. Les Kozaks a pied portent
du soldat
poil dc
. présent
ont aussi
ne tcheres
reins)
lesska se
•née d'un
le
ivec des
bonnet circassicii et un court kaftan bleu agrafé par devant,
cartoiicliiércs sur la poitrine. J.e Kozak qui n'est pits au service conserve
le costume clrca.ssicu ordinaire, plus léger, plus cornmodc et d'un
drap plus durable. Avec ce costume, et lors même qu'il est cliandement
vétu, le Kozak est toujours agile et à son aise. Le cheval est
sellé et bridé a la manière tcherkcsse. Tout ce qui est clrcass:
en jo
en général d'une certaine considération et est préféré ii ce qu
; est
digèiic, comme meilleur, jilus pratique et plus élégant. Les Instrumeu
usuels enx-uiémcs et les ustensiles aratoires sont plus convenables, pl
légers et pins élégamment fabriqués que chez les Kozaks.
fndépeudamineut des levées spéciales pour la gueri
tiens contre les peuples caucasiens au delà du Konban
cipal et permanent des Kozaks consiste dans la snrveil
du Konban et des forts qui ont été élevés au midi,
ennemi. Ce cordon militaire sert de rempai
montagnards et forme la hase des opération'
nord-ouest (lu Caucase.
La ligne du Konban est la continuation ei
la ligne dn Cancase, à laquelle elle se réuu
cliure du Laba. Les Kozaks de la mer Noire
utilisé dans l'iutérét du cordon militaire leur
et les cxpédi-
; service prinice
ir le territoire
1 attaiincs dos
russe dans le
t contre les
1 dc l'armée
1 la fin de I'
it au-dessom
ont importé
ancien et sin.
de la ligue
'aile droite dc
l'embouionban
dc fortiScations. Ou y trouve des postes on petits rctraueli
entourés de fossés peu profonds, oii peut s'abriter nue garr
cinquante iV deux cents hommes ; des batteries ou petits rctraiic
avec une maison contenant dc huit i\ vingt-cinq lioinmes, et ui
pour donner l'alarme; des piquets, espèces dc haut
et
r système
ts carrés.
dc 3 livr
munies d'
trois à d'
fanal. Er
tours
échafaudage élevé (vychka), oit se tiennent embusqués de
imumes. Toutes ces fortifications sont aussi pourvues d'un
ver, époque oh les attaques des Tcherkesses sont plus fréquentes
et exécutées avec de pl
mettant alors plus d'obstacle ¡\
cavalerie sont échelouilés à de
comme réserve.
s nombreuses
!urs incursion
;raiidcs distan
Par suite de causes locales toutes particulière
fiucuces climatériques, les Kozaks dc la mer Noi:
nombreuse infanterie légère, encore angincntée rc
Kozaks à cheval. Le service d'infanterie n'est i
Kozaks, il leur était mémo propre et familier dè
dans les contrées dn Dniepr, oii ils n'acquirent qi
part dc butin, les légers et rapides coursiers di
n'auraient même jamais pu remporter sur ccnx-ci
s'ils n'avaient pas possédé line excellente iiifantcr
et des forteresses, celle d'Azov par exemple
dans ces vastes steppes, par une iietltc troiir
Ceci s'explique clairement encore aujourd'Ii
carabine, que porte chaque Kozak, et qui
fantassin à cheval, une espèce de dragon, .i
asiatiques.
Aux troupes à cheval aussi bien qu'il 1
laehcmeiits dc tirailleurs, corapo.sés de gci
îables, dont le degré d'instructi;
ê,ne peut être acquis qu'en rais
troupes, les fleuves ne
, des détacbcmciits de
:es et reliés entre enx
•es et de certaines iii-
I possèdent une assez
emmciit aux frais des
lemeut inconnii aux
cur origine, surtout
plus tard, et comme
'Tatars. Les Kozaks
I hrillaiitos victoires.
Comment des villes
eussent-elles pu être prises,
, sans combats d'iiifaiiterie?
1 par l'arme principale, la
u fait eu quelque sorte uii
moins vis-à-vis des peuples
et iufati
.léveloppé, lie
Ile guerre tout partieuli
uomiués plastouus. Plac.
ifauteric sont adjoints
très-agiles, aiidacieu
militaire, relativemc
des localités et par
.uqiiel ils sont habitués. Cci
u premier rang sur la ligi
tirailleurs sont
: inférieure du
Konban, ils foo rment une excellente cliabic d'avaiit-|iostes pour les tronpes
disposées derncre eux. On ne peut, en effet, se re|irésciitor d<
éclaireurs que ces plastonns, qui, à coté de leur institution
forment une espèce de corporation (camaraderie) et sont répart
les batteries, eu groupes scj
nieille
• tous
les points, mais i r tout ^ ^
Ces plastouus sont le véritable type du Petit-Eusslcn, dont ils rcproseiiteiit
très-exaetcmeut les contrastes dc caractère et d'esjirit. Ils sont
infatigables, promettent peu et tiennent beaucoup. On remarque néanmoins
qu'un certain pblegme et le iicuchaut à la paresse prédoinliicnt
dans leurs habitudes.
Le Kozak de la mer Noire est peut-être celui qui, de tous les soldats
russes, a le plus essentiellement besoin d'être guidé, encouragé et soutenu
par do bons exemples ; mais ]iersonue ne se montre aussi reconnaissant
que lui pour chaque témoignage d'intérêt et de bienvoillanee
qu'on lui accorde et pour la justice dont on fait preuve à sou égard.
Dans de vieilles chansons composées il la louange des chefs aimés, la
mélodie exprime un véritable attendrissement
La double admiuistratiou civile et militaire de ces Kozaks, placés sons
l'autorité du iiakazny-atamau, correspond à la double existence du Kozak
comme colon et comme soldat. Les différents degrés dc la hiérarcliic
civile et militaire, qui sont souvent en contact entre enx, sont coinplétemeut
réunis dans l'autorité administrative la plus rapprocbée des Kozaks,
c'est-à-dire l'admluistratioii des stanitsas.
L'occupation principale des Kozaks, après leurs devoirs militaires, consiste
dans les soins donnés au bétail, aux moutons et aux chevaux; l'agriculture,
plus répandue depuis quelque 'temps, et la pêche, ne vlemient
qu'en second ordre. Mais les Kozaks no sont pas dc bons ]iasteurs ; ils
traitent le bétail durement, n'en ont pas assez dc soin et l'abandoiinent
à lui-même, eu sorte qu'il n'est dans un état piissablc qu'en automne.
Dans les autres saisons, le verglas, d'épouvantables chasse-ncige en
hiver et une e.xcessive sécheresse en été, exercent sur lui une funeste
influence. Le commcree dans les villes est presque exclusivement entre
les mains des Arméniens. Les Tcherkesses qui arrivent avec leurs luarchaudises
ne font réellement que le commerce d'échangc ; car, avec les
bénéfices qu'ils font, ils achètent immédiatement d'autres produits. Ils
ont la singulière habitude de ne pas s'informer du prix tic la marchandise
demautlée, mais seulement de la quantité qu'ils peuvent eu avoir
pour une somme fixe.
Il n'y a pas bien longtemps encore que le Kozak affranchi dn service
êlait essentiellement éleveur de chevaux, chasseur et pêcheur. Non-seulemeiit
il vit avec sa famille du produit de son travail, mais il eu tire
encore les moyens do s'équiper pour la guerre. L'agriculture tait malheureusement
peu de progrès, car la conformation du sol, le climat et
la continuité du service militaire ne favorisent pas son développement.
Ajoutons à cela que les terres ne sont pas réparties conformément aux
besoins dc chacun, quoique personne ne possède à titre dc propriétaire
exclusif et que chacun n'ait que l'usufruit de la terre qu'il cultive.
Tous les Kozaks sont forcément attachés an terrain, mais le terrain
n'est pas attache an Kozak. L'usage eu commun tlu sol, ainsi que chez
les Kozaks dc l'Oural, provient des anciens temps, où l'égalité des ilroits
était en vigueur et où la terre suffisait seule aux besoins. Mais cette
égalité primitive et l'ancien état patriarcal ne s'accordent plus avec les
eirconstaiices actuelles. Beaucoup dc Kozaks se sont détacliés, avec le
temps, des communes (stanitsas) pour habiter des fermes isolées (khoutors),
et ayant obtenu le grade d'officier, ils ont vécu separêmeiit et
ont formé une sorte d'aristocratie. Ces domaines seigneuriaux, qui iloiveut
pourtant aux stanitsas seules leur création et la jouissance de leur
terrain, ont diminué peu à peu l'étendue des stanitsas et les ont appauvries.
Cet isolement, trait caractéristique des Tchcrnomores, a sur
la vie morale et matérielle ties Kozaks une iullueucc très-défavorable;
elle est pernicicusc dans une foule de circonstances et sape par sa base
la belle et antique existence tie la commune.
Sous le rapport extérieur, les stanitsas ne présentent pas un aspect
très-agréable; ce n'est que dans les villages pêcheurs que l'on retrouve
une plus grande animation et un certain bien-être; les habitants y sont
aussi plus inlolligeuts et leurs moeurs sont meilleures. Dans
iteiipc
règne plui
de rudesse et de corruption; les vols dc bétail
y sont surtout plus fréquents
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