
s P E U P L E S DE 1;A1IE1UÜU)Í BUSSE.
[ . a iioiuTiturc (.les Kailiaks consiste |)riiicipaleineiit en poissons el en
iuiimiiiix lie mer, rarement on i-acincs, licrbos ou liaics: ils t'ont mémo
s u u v o i i t , et sans aiiouno nécessité, usage d'iiigrcdicnts ignobles et repoliss
a n t s qui ne méritent certainement pas le nom d'ulimonts. A vrai diro,
le Kacliak mange sans disi ine t ion tout co qu'il trouve et tout co qu'il
pont digéror. Mais ses mets do prédiloolioii sont la viande, et surtout
r i m i l e de baleine; cette dernière se huit pure ou s'oinploie pour apprêter
d ' a u t r e s aliments, flabitué, comme l'Alcoute. ii une abstinence prolongée,
le Kadialv, loi-sque sos travaux sont terminés, t'ait preuve d'un appétit
qui tient du prodige. On-pouri'a s'en l'aire une idée en songeant qu'en
u n e seule nuit six hommes ont pu manger un grand ours (luil entier.
A v a n t l'arrivée des l'aisses, los Kacliaks préparaient avec le jus fermoaté
des IVainboiscs et des niyrtiles une boisson qui produisait les mêmes
e f f e t s (|ue l'upium: mais elle est à présent ¡eiiiplacée iiar reau-de-vie.
L e tabac, l'elui à priser surtout, le sucre et le thé, sont des objets de
l u x e aujourd'hui tj'ès-cstiinés.
C e s K a d i a k s , qui naguère étaient tuiis épars, sont coneenirés aujourd'hui
en huit colonies, dont cinq se trouvent sur l'ile même de Kadiak, Chaque
v i l l a g e , dont la iKjpuIation est de deux à tiois cents ])ersonnes, se trouve
s i t u é sur le rivage et contient tout au plus dix ù douze lialiitations ou
y o u r t e s ; en sorte que chacune d'elles est habitée ])ar trois ou ijnatro famil-,
los et même au delii. Dans chaque youite il y a un espace commun destiné
il la cuisine, et (|uelquos compartiments très-bas y attenant, oii les indig
è n e s se retirent pour dormir, J.'ensemble foi me une espèce do terrier
r e v ê t u de planclies, souvent muni d'un toit voûté fait avec dos côtes de
b a l e i n e s , et recouvert de torre et de gazon: sur le sol, jonché d'iierbe
s è c h e , se trouve ordinairement une place pour le foyer. Les émanations dos
poissons séchés, de l'huile ranco, de divers autres objets, font d'un intérieur
s e m b l a b l e un séjour presque insupportable pour uii Européen, L'un dos
d i v e r s compartiments ou, i\ proprement parler, de ces trous rései-vés pour
d o r m i r se transfoime, ii l'aide de quelques pierres brûlantes, en un baiu
do vapeur a])rès lequel on se sert pour les ablutions, en été, de l'eau qui
e s t tonjoui-s très-proche, et eu hiver, de la neige qui ne manque jamais.
Los Kadiaks sont très-adroits non-seulement dans la confection de leurs
v ô t o m o n t s , mais en général dans celle des objets de nécessité ou do luxe,
et surtout de leurs ba'idars. qni diffèrent de ceux des Aléoutes en ce
q u ' i l s sont plus courts et plus larges, et n'ont besoin, ])our être mis en
m o u v e m e n t , que d'une seule rame, et non de deux comme le baïdar do
l e u r s voisins. Les baïdars des Kadiaks. qni se distinguent par la finesse
d u travail et la beante de la forme, ne sont pas, comme ceux des Koloches,
faits en troncs d'arbre creusés, mais consistent en une charpente
q u a d r i l l é e , do perches très-minces, et qui, sanf une ouverture pratiquée
p a r en haut, poui' le passage d'un seul homftio. est entièrement recouv
e r t e et garnie en cuir de phoque. Il y u en outre des canots trèsg
r a n d s , mais dont la construction est la même. Les hommes sont trèsh
a b i l e s à sculpter le bois, les os de baleine et les dents do morse.
L e s femmes, outre la couture des parkas et des kamléikas, auxquelles elles
s ' e n t e u d e u t à merveille, sont aussi très-adroites ¡i garnir de poanx les
b a ï d a r s , pour les rendre imjioiméables, !\ fabriquer des .^acs en boyaux
d e divers animaux, ornés de plumes d'oiseaux et de laine bariolée; et
e n f i n ii confectionner une osjioce do tricot an crochet: ces talents sont
d ' a i l l e u r s presque tous employés pour dos objets de ])ai'ure.
Lo genre de vie dos Kadiaks est en général le même que celui de la
p l u p a r t des riverains de l'Amériqne septentrionale: en été, la oliasse et
la pèche, eu hiver, le repos, qui aujourd'hui ne ti'ouve presque plus, pour
e n charmer la monotonie, aucune de ces distinctions, de ces divertissem
e n t s et solennités qui y jouaient autrefois un rôle si important. Le
poisson abonde dans ces parages; on y trouve notamment diverses espèces
d e saumons qui se laissent prendre très-aisément, attendu qu'à certaines
é p o q u e s ils viennent on masse do la mer et pénètrent dans les fleuves
e t dans les ruisseaux. On emploie peu d'arraes à feu pour la chasse,- mais
p r e s q u e toujours encore des tìèclies et des lauccs, dont la construction
v a r i e selon l'espèce d'animaux qu'on veut atteindj-o. I.a chasse la plus
i n t é r e s s a n t e est celle do la baleine: mais l'île de Kadiak n'est fréquentée
q u e par la plus petite espèce de ces cétacéos. qui ont, selon leur âge,
d e 4 il ]() toises, c'est-iVdiro de 28 jusqu'il 70 pieds de longueur; les jeunes
b a l e i n e s seules deviennent la proie des cliasseurs. Cette capture exige
b e a u c o u p d'habileté et d'audace: on y emploie deux baïdars ii iloublo
. rame, atin de pou\oir se sauver réciproquement en échouant; le javelot
n ' e s t lancé (¡uo par une seule personne, jiendant que l'aiitio fait l'office
do rameur. La baleine blessée s'éloigne des aut res el quitte la baie pouig
a g n e i ' la pleine mer, oii elle meurt an bout de quelques jours; sou corps
n e tarde pas être rejeté sur le rivage. Le mode usité jiar les Kuropoens
de prendre les baleines avec des harpons et des cordes ne réussir
a i t pas dans ces parages, par la raison que l'agitation causée par ranimai
b l e s s é chasserait de la baie toutes les autres baleines, ce rpii ox|)oserait
les indigènes ii une famine généi'alo.
Ou doit remarquer, particiilièroment chez les Kadiaks, des connaissances
d a n s l'ait do guérir les maladies, et la passion du jeu. Celui auquel ils
s e livrent avec le plus d'ardeur consiste à lancer adroitement do grandes
p l a n c h e s arrondies vers un but déterminé.
Q u a n t à l'ancienne organisation par laquelle les Kadiaks étaient divisés
en bas peuple et en chefs héréditaires, il n'en subsiste plus qu'un seul
v e s t i g e : c'est que les doyens (starchinas) des colonies on villages sont
c h o i s i s dans les familles des anciens chefs, qui reçoivent un traitement
e t que l'on gratifie, après un long et honorable service, d'un ample
k a f t a n de drap rouge, ce qui leur donne parmi les indigènes uno consid
é r a t i o n incroyable. On n'employait autrefois que des esclaves pour les
r u d e s travaux do la Compagnie: mais tous aujourd'hui doivent également
s ' y soumettre; les chefs eux-mêmes et aussi les femmes. Tous les Kadiaks
se sont convertis au christianisme: et, au regard de la civilisation europ
é e n n e , ils se trouvent placés au même degré que les Aléoutes.
L e s Tchougatches, qui ne comptent pas plus de -100 individus, habitent
los plus grandes des lies de la baie do Tchougatche ou détroit du Prince
W i l l i a m : et ils s'étendent le long de la cote sud de la presqu'île de Kénaï,
v e r s l'ouest, jusqu'à l'entrée du golfe Kénaï. Ils étaient établis antérieur
e m e n t sur l'île de Kadiak. et ne se sont transportés dans leurs résidences
a c t u e l l e s qu'il la suite do dis=;ensions intestines. Provenant indubitablement
d e la môme souche que les Kadiaks. ils parlent la môme langue qu'eux,
mais dans un autre dialecte, et leurs usages, ainsi que des restes d'anc
i e n n e s notions religieuses, offrent de l'analogie avec ceux des Kadiaks;
i l s se distinguent toutefois de la race américaine ou indienne en ce
q u ' i l s font dériver leur origine du chien, taudis que celle-ci se divise
e n deux parties principales qui reconnaissent réciproquement pour aïeux
le corbeau et le loup.- Les Tchougatches se donnent eux-mêmes le nom
do Tchougatchiks. Ils sont, de même que les Kadiaks, relativement
r i v e r a i n s , et comme eux cl les Aléoutes ils confectionnent leurs parkas
avec des peaux d'oiseaux, et leurs kamléikas avec les boyaux des baleines
et dos phoques. On suppose ijuc, ainsi que les Kadiaks . ils sont, dans les
t e m p s primitifs, venus du nord, où demeurent encoi-e aujourd'hui leurs
f r è r e s de race, le long des côtes de la mer de Behi'ing et de la mer
G l a c i a l e . Convertis au christianisme, et en contact continuel avec les
R u s s e s , les Tchougatches ont aussi subi, par .^uite do leurs fréquentes
u n i o n s avec des femmes d'origine américaine, de nombreux changements
d a n s leurs habitudes tant intérieures qu'extérieures, et leurs anciennes
m oe u r s se sont sen'iiblement modifiées.
Les Agleginutes (Aglegmoutes, Aglegmioutes) habitent, au nombre de
4 0 0 âmes, les rivages de la baie do liristol, sur la presqu'île d'Aliaska,
e n t r e le 5f>° 50' de latitude septentiionale et l'ombouchui'e du fleuve
X o i i c h a g a k . Les habitants du détroit de Noi'ton los i iouimcnt , aussi bien
q u e les Kadiaks, Akhkougnuites, c'ost-à-dire habitants de la contrée
c h a u d e . Quoique tenant aux Kouskokvigmutes h un degré d'affinité trèsr
a p p r o c h é , ils leur sont cependant hostiles.
H a b i t a n t aussi les l'ives du fieuve Nouchagak, mais plus au nord que
los précédents, la petite ])eupladc des Kiiataïgmutes, composée do plus de
3 0 0 individus, no se»distingue ])as essentiellement des Kouskokvigmutes
l e u r s voisins.
Les Kouskokvigmutes, dont le nombre s'élève environ h G,000 âmes,
h a b i t e n t le cours inférieur du fleuve Kou.skokvim jusqu'à l'endroit où on
a établi le poste de Kolmakov (01" 34' lat. N.). Comme tous les habitants
do ces contrées, ils s'occupent en été do la chass.c, très-dangereiiso en
ces parages, et du soin de préparer des provisions pour l'hiver, qu'ils
p a s s e n t réunis dans des habitations |)ormancntes sur les l'ives du Kousk
o k v i r a . Dans chaque village se trouve un kajim ou édifice public
P E U P L E S DE L ' AME R I Q U E RUSSE.
q n i , profondément enfoncé dans la terre et cousti'uit avec des poutres,
s o r t non-seulement aux hommes de lieu de réunion, pour tenir conseil
s u r des affaires importantes, sur la guerre, les fêtes, etc., mais aussi de
l o c a l de réception pour des hôtes étrangers, do salle de bain, et môme
d e chambre ii coucher . Les vieillards, les enfants, les femmes cl les cham
a n e s demeurent seuls dans les habi tat ions proprement dites. De grand mat
i n , les femmes p réparent la nour r i tur e de la famille, tandis iiiie, revêtu do
s e s habits sacerdotaux, le chanianc se rend au son du tambourin magique,
a u kajim, pour y officier. Après la célébration du culte, los femmes app
o r t e n t au kajim les aliments qu'elles ont préparés. Mais cet usage tombe
i n s e n s i b l e m e n t on désuétude, devant les progrès du christianisme qui a
t r o u v é chez les Kouskokvigmutes, un accès facile. — La vanité et le
g o û t du luxe, qui se manifestent ])rincipalomont dans loui's uombi'ouses
f ê t e s , par leur facilité il dissiper rapidement tout ce qu'ils ont amassé,
e t leur penchant singulier pour les bains do vapeur, oii sont di.scutéos
t e s affaires privées les plus importantes, sont les particularités los plus
r e m a r q u a b l e s de la vie des Kouskolcvigmutes. — Ils sont de taille moyenne,
é l a n c é e , efc d'une vigueur extraordinaire. J.eur peau est ordinairement
b i ' u n e , mais quelquefois aussi assez blanche ; leurs cheveux sont noirs,
b r u n s ou roussatres. Les hommes sont plus beaux que les femmes.
L o s Agoulmutes habitent l'intéiieui' du pays situé entre les embouc
h u r e s dn Kouskokvim et du Kijounak, aussi bien que los rives de ces
d e u x fleuves. Leur nom signifie : gens qui demeurent entre les emb
o u c l i u r e s .
L a petite tribu dos Magmutes ou Magagni u t e s est tixéo sur le terrain
s i t u é entre los rivières Kijounak et Kigounaïak.
L e s Kvikhluakmutos ont établi leurs habitations sui' les rives d'une
dos embouchures
t r a n s v e r s a l .
•lu Kvikhpak, nommée Kvikhluak, c'est-ii-dire fleuve
L e s raclitoligmutes, voisins des précédents auxquels ils conlinunt du
c ô t é du iiord-ouost, habitent les rives du fleuve l'astol (JU l'achtol.
L e s Kvikhpakmutes (dont lo nom signifie: habitants du grand lieuve)
d o i n o u r e n t sur le tei'rain qui s'étoiul depuis les inonfagnes rivei'aines
d u Kvikhpak jusqu'à l'Ouallik, affluent de ce iloiivo. Ils sont beaucoup
]J1US nombreux que los tribus dont nous venons de parler, ot font Noiil
a t o , un commerce de pelleteries, pour lo transport desquelles lo Kvikh-
])ak leui' fouinit fouto espèce de facilités. Dans ces doi
ont presque tous reçu lo baptême; ef chez eux, .comme
t r i b u s auxquelles ils tiounent par dos liens do i)iironlé.
a elfacé ou détruit les ti'acos do beaucou]) iranciens us
l e u r s nueurs primitives.
s temps, ils
li les antres
h r i s t i a n i s n i e
i n h é r e n t s à
Los Tchnagmutes ou Tclnuigamutos habitent les côtes du golfe do Pastol
e t de Chakhtolik, entre los fleuves l'astol et Onnalaklik.
L e s Maleïgnutes résident sur la côte de la baie de l^orton, ii part i r du
fleuve Onnalaklik, et s'étendent dans l'intérieur du pays jusqu' à la baie
d e Kotzebne. Avant l'arrivée des Russes les Maloïgmiites étaient connus
comme un peiiide commerçant, parce qu'ils fournissaient ])ar l'entremise
des Tchouktchis dos marchandises européennes, ot surtout du tabac, aux
t r i b u s méridionales.
L e s Analegmutes habitent la rive septentrionale de la baie de Norton.
D ' a u t r e s tribus eskimos, los Silalinagmutes, les Kakligmiites, etc., ot;c.,
s ' é t e n d e n t plus loin sur les bords de la mer Glaciale.
KÉNAlENS OU THNAlNAS
L ' i n t é r i e u r do l'Amérique russe est, à vrai dire, encore un pays myst
é r i e u x pour nous, < t e r r a incognita. » Il semble cependant être généralem
e n t habité ])ar des tribus do même origine, dont cellos du midi, un
p e u plus connues, fonnent deux fractions iirincipalos. parlant, comme nous
l ' a v o n s dit ci-dossus, dos dialectes différents. Quant aux tribus établies
] d u s avant dans l'intérieur du pays, nous no possédons il leui' sujet que
dos légendes qui tiennent plus do la fable que de la vérité.
L e nom général do Ttina'is, Tynna'i's, Tlmaïna.s ou KéiuViens, qu'on leur
a donné d'a])r.ès la tribu la plus connue, leur est peut-être moins exact
e m e n t applicable que celui d'K.skimos, surtout eu ce qui concerne les
p e u i ) l a i l e s riveraines. On doit seulement faire observer que chez quelq
u e s - u n e s des tribus appartenant, à ce groupe la transition qui los rapp
r o c h e dos Koloches ou tribus indiennes est encore plus fortement marq
u é e quo chez les Kadiaks.
Los Kénaïens ou Kénaitses ])roprenient dits, se donnent eux-mêmes le
nom de Thnaïuas, c'est-à;dire hommes, taudis qu'ils sont connus des Kadiaks
sous celui de Ivina-youte, dont les Russes ont formé le mot Kénaïtses.
A u nombre de 250 familles^soit tl ¡ion près 1,000 individus, los Kénaïens
p r o i i i e m e n t dits habitent la ])rosqu'îlo du mémo nom, d'oii ils s'étendent
d u côté do l'ouest à travers los monts Tchigmits, jusqu'au ¡\lantachtano
bu Tchalkliouk, l'uii des affluents méridionaux du Kouskokvim. — Les
K'énaïeus sont de laillo moyenne et. liieu ])rise; los traits de leur visage
e t la couleur de leur |ie.
g a i e , ot aiment beaucou
a v e c passion, pendant lei
111 d énot ent lo type américain; ils sont d'humeur
1 lo chant et la danse, auxiiuols ils se livrent
r s grandes solennités. — Leurs habitations d'hiv
e r sont semblables h celles des Atna'iens et Ongalontses (de race indienne);
c e sont de vastes hangars, assez élevés, construits avec des poutres, pourv
u s au centre d'un foyer, ot dont les côtés sont divisés on autant de
c o m p a r f i m e n t s qu'il y a de familles réunies et disposées à vivre on comm
u n ; à l'extrémité de ces hangai-s se trouvent une ou plusieurs chambres
do bain, où les habitants séjoui'nent pendant la plus grande partie de
l ' h i v e r . — On doit supposer que les Kénaïens sont venus d'au delà des
m o n t s ])our se fixer dans leurs résidences actuollos: ot que, de montag
n a r d s primitivement errants, ils se sont transformés en riverains presque
s é d e n t a i r e s . — Ainsi que leurs frères de race, los Atna'iens, et que les
a u t r e s peuplades américaines, ils se divisent d'api'ès leur origine en doux
r a c e s princiiiales, qui se subdivisent ello.s-mêmes en tribus désignées sous
d i r t o r o i i t e s dénominations. Un Kéna'ien de race corbeau est considéré comme
p a r e n t par los Galtsanes ou Koltchanes, los Atnaïons et même ])ar les
O u g a l e i i t s e s ot les Koloches. de la même race principale, lors même qu'il
n ' e n parle point la langue. Il ne paraît pas qu'il existe des marques
d i s t i n c t i v e s qu'on iniisso, en général, appliquer aux différentes tribus:
l e u r s dénominations mêmes sont dérivées do circonstances et d'objets ent
i è r o m o n t extérieurs. Il existe chez les Kénaïens aussi bien que choz les
a u t r e s peuples sauvages dn nord do l'Amérique et de l'Asie, un usage
f o r t e m e n t enraciné, on vertu duquel les hommes so choisissent uno comp
a g n e dans une autre tribu ou pou])lade; et. eonforméinent ])eut-ètro à
la filiation du peu])le, (lui, selon leur croyance, émane do doux femmes,
(illes du corbeau; les enfants sont i'é])utés api)artonir à la tribu de la
m è r e . Do nos jours cotte loi traditionelle relative au choix dos épouses
n ' e s t plus si rigoureusement observée; ot c'est à cette circonstance que