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P E U P L E S OTJUÂLO-ÂLTÂÏQUES. P l ü U P L E S ÛUllALO-ALTAÏQUES. 3 ; ]
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(le ses siiccesseui's, ces Tatars curent plus tiinl leurs pi-opres kliana et
f u r e n t les ennemis ties Russes, Ka/.nn, fondée i)ar Baton et détruite par
lus liusses, vei-s la fin tin quatorzième siècle, puis reconstruite dans une
position iilus avantageuse et fortifiée par Makhmot, leur servit de point
central. Maklimct réunit tons les Inibitants de l'ancienne Bulgarie sous
sa domination, et fonda un puissant empire qui devint, sous son fils et successeur,
(ic khaiiat de la horde il'Or, klianat iu.lépeudant, mais trop faible
pour oiiti'cprendre quelque chose contre Kazan, quoique cette ville lut
isolée de la horde d'Oi-, Par suite de son inimitié contre K a ^ n , le grandduc
ivan m pi'oiita des discoi'des intestines des habitants, fit prendre la
ville d'assunt, y plaça un khan dévoué qni dut se déelarei- vassal de la
su^eraiiieté russe et marcher contre la horde d'Or; ce que fit d'ailleurs
anssi d'un autre côté la horde de Crimée. (Depuis cette époijue, la ville
de Kazan ne pnt i)lns se soustraire à la paissante autorité de la Ilussie,
dont elle resta pourtant tonjours wne vassale insnbordonnée jusqu'en
1552.) L'élection des klians, qui avait lieu, d'un côté, sous l'influence des
t s a rs do Moscon, et de l'antre, sons celle des oulans et des mouvzas, aspirant
à l'indépendance, était toujours signalée par des hostilités et par
des scènes sanglantes. Enfin, sous le régne d'Ivan IV, Kazan fut prise
d ' a s s a u t , en l'an 1652, après de rudes combats, et son khan Edazer
f a i t prisonnier; cette ville reçut alors un gouverneur, des églises, des
couvents et une administration russes. Le royaume de Kazan n'avait
jamais en une bien grande étendue; mais il était riche, puissant et trèspeuplé.
Situé entre le Volga, les monts Onrals, la Kama et la Samara,
il avait atteint un plus haut degré de civilisation que les autres royaumes
t a t a r s , par sa force militaire, son vaste commerce et la perfection relative
do son organisation intérieure. Les pins nobles éléments du caractère national
turc se développèrent il un très-haut point chez les Tatars de Kazan,
NÜGA1S.
Les Nogaïs sont les descendants directs des lioi'des de Tchingghis-
Khan et de ses premiers successeurs; ils appartiennent en conséquence
aux Tatars qui ont conservé le plus de sang mongol. Môlés avec des
T a t a r s , ils habitent princi|)alement les gouvernements de Taiiride, de
Stavropol, et une conti'ée située entre le Kouban et la Laba, où ils ont
adopté les mceurs et les coutumes des peuples montagnards du Caucase,
qui sont leurs pins proches voisins.
Ce peuple, autrefois très-nombreux, aujourd'hui réduit à 50,000 âmes,
se divise, dans le territoire du mird du Canease, en beaucoup de petites
hoi'des insignifiantes et très-fortement mélées avec des Tatars proprement
dits. Ce n'est qu'au comniencejnent de notre siècle qu'on a trouvé parmi
elles quelques faibles traces de colonisation. Ces peuples n'ont ni véritable
histoire ni ti-aditions fidèles, et il règne parmi eux difiërentes
opinions au sujet do leur origine. Participant, depuis Batou-Khaii, aux
"•randes expéditions giierrièi'es de la liorde d'Or, dont ils formèrent au
coininencement rélément essentiel, une gi'ande partie d'entre eux errait
toujours au delà du Volga, tandis que l'antre se dirigeait vers les cont
r é e s du nord de la mer Noire et les terres contiguës au Caucase, Ils
soumirent ainsi une partie des indigènes et repoussèrent l'autre dans les
montagnes. Ceci n'est d'ailleurs qn'wn tableau général de la manière dont
ce peuple est distribue, et il faut remarquer que jusqu'au commencement
du siècle actuel d'autres divisions et migrations importantes ont encore
ou lieu.
J;es Nogaïs, au delà du Kouban, demenrent dans le voisinage immédiat
des Kozaks du Kouban. Ils se divisent en cinq peuplades: les Takhtamychs,
j\Lmsourovs, Kiptchaks, Karamourzas et Naourouzovs ; dénominations
qui rappellent le temps de Taktamych et de la horde puissante
de Kii)tchak. Les Nogaïs actuels ne sont que des rejetons faibles et dégénérés
des anciens oppj'esseurs de la Russie. Au nombre de 10,500
âmes environ, ces Nogaïs sont tout à fait pacifiques, professent le culte
de l'islamisme, s'occupent de l'élève du bétail et des chevaux. En cas
de gueri'c, ils sont obligés de fournir 1,000 hommes à la milice. Ils se
divisent en aristocratie (os blanc) et bas peuple (os noir), distinction
qui s'eiTace de plus en plus dans la pratique des affaires communes. Ces
Nogaïs sont déjà soumis à la Russie depuis quelques dizaines d'années. En
général les Nogitis ont conservé leur type a.ssez pur sur les cotes nord-ouest
de la mer d'Azov, où, jusqu'en 18C0, ils foj'maient, dans le voi.sinage
immédiat des mennonites une population de 40,000 âmes. Mais depnis cotte
époque ils ont suivi en grand noml)re l'exemple de leurs frères de Crimée,
dont la totalité (80,000) a émigré en Tni'quie. L'influence bienfaisante
des ces meimonites, spécialement développée par les soins persévérants
d'un certain M. Kornies, a contribué à. développer chez ces Nogaïs colonisés
dans des villages les connaissances utiles de l'agriculture, de l'hort
i c u l t u r e et de l'art de bâtir, quoique les Nogaïs aient d'ailleui'S une
prédilection pour la vie nomade.
Les Nogaïs sont de taille moyenne, trapns; ils ont une bonne tenue
et possèdent de la sou])lesse naturelle. Parmi les colonisés on recomiaît
un mélange de race cancasienne, ce qui prouve que précédemment les
T a t a r s choisissitieut volontiers leurs femmes dans d'autres races. Ils ont
le teint foncé, tirant sur le brun, souvent même noirâtre, preuve de la
p u r e t é de lenr origine. Leni' nez est bien dessiné, mais recourbé vers
l ' e x t r é m i t é , ce qni augmente la largeur des narines. Leurs yeux sont
noirs et brillants; leurs dents très-belles, et la barbe peu fournie. Ils
ont d'ailleurs l'esprit extrêmement délié.
Leur costume est pittoresque : il consiste en un surtout court, étroit,
le phîs souvent de diverses couleurs, qu'ils portent par-dessus leur tunique,
et en un long et large pantalon. Leur tête est rasée. En été ils
portent une petite calotte foni-rée, et en hiver une plus grande par-dessus
la petite. Ils ont aussi poui- la froide saison un long pantalon chaud et
une pelisse de mouton. Quand le temps est trop mauvais, le Nogaïs
couvre sa tòte d'un bachlik, espèce de capuchon, et s'enveloppe dans un
large manteau imperméable fait de peau de chameau, L'habillemeut des
femmes est assez commode; mais leur coiffure est disgracieuse et trop
siu-chargée. Un long voile blanc lenr cache le visage et laisse entrevoir
seulement les yenx. Elles enveloppent d'une manière pittoresque leur
t ê t e d'un mouchoir dont les bouts descendent sur le dos. Leurs cheveux
forment de longues tresses. Les filles sont coiffées d'un bonnet ronge
pointu, orné de toutes sortes d'affiquets et de monnaies, et portent pardessus
leur chemise blanche ou rouge une espèce de kaftan attaché par
une ceinture. Toutes les femmes portent des pantalons larges, des tabliers
de couleur, et font parade de toutes sortes d'ornements ; elles ont môme
des anneaux qu'elles passent dans leurs narines. Le costume de gala
chez les riches est fort coûteux ; c'est d'ailleurs leur seul luxe. De notre
temps, le costume russe, ou plutôt celui des colons allemands, commence
il se répandre et à remplacer chaque jour de plus en plus l'ancien costume
national.
Les huttes en terre et en feutre établies précédemment par les Nogaïs,
dans ie voisinage des mennonites, sont aujourd'hui converties en bonnes
maisons dont l'intérieur est assez propre, mais le mobilier fort sale. Si
plusieurs femmes habitent la mémo maison, chacune a sa chambre à part.
Les Nogaïs, quoique très-sobres, préfèrent la viande aux aliments vég
é t a u x ; ils ont une prédilection prononcée pour la chair du cheval, et
mangent aussi celle du boeuf et du nvouton, etc. ; mais presque jamais
de pain. Au nombre de leurs boissons se trouve une espèce de tlié
comprimé, qu'ils préparent avec du lait, de l'eau, du beurre et du sel.
Mais leui's boissons favorites, qui sont d'ailleurs aussi celles do tous les
peuples tatars et mongols, sont le koumyss et l'aïrane, dont il osi. bon
de fai 1-e connaître la confection aussi exactement que possible.
L e koumyss (ou kymyss, comme l'appellent les Nogaïs) est ordinairement
préparé dans des cuves en bois d'une consti-uction toute particulière ;
e t i)our en faciliter le transport, on le transvase dans des outres (bourdiouks)
faites do peau de chòvi-e. On prépare cette boisson en versant
d'aboi'd dans la cuve une certaine quantité de lait de jument auquel ou
mêle, pour hâter la fermentation, un levain qui, le plus souvent, consiste
en kor ou katyk, c'est-à-dire en lie de koumyss. On tient le vaisseau
aussi chaud que possible en le couvrant, et on le laisse reposer penciaut
quelques heures, une demi-journée au plus, en ayant soin d'y ajouter
de temps à autre du lait de jument fraîchement trait, et de remuer
souvent le mélange. Plus le koumyss reste déposé longtemps, plus "1
devient aigre, montant et spiritueux, et dans ce cas il demande à étie
remué jihis souvent et plus fort avec un moulinet en bois, fabriqué exprès
pour cet usage. En plaçant immédiatement la cuve sur un poélc
chaud, et en la couvrant avec soin, on n'a pas besoin de moulinet lorsque
la boisson commence à s'aigrir ; quand le koumyss est devenu assez fort,
ou le couvre plus légèrement. Il est Ijieu entendu que la proi)reté est
l'une des conditions principales à observer on préparant et en conservant
le koumyss, boisson salutaire et.unique dans son genre. Le koumyss des
Turkmènes, et notamment de ceux des cotes orientales de la mer Caspieinie,
a une odeur de fumée occasionnée par certaines plantes aromatiques
brûlées, ce qui afloote fortement le palais. En général, les Turkmènes
estiment particulièrement lenr Icoumyss ii cause de sa bonne
odeur ; • c'es t pour cola (¡u'ils le préparent avec du lait, pur de jument,
sans le uiéier d'eau, tandis que les Nogaïs trouvent bon toute es|)èce de
koumyss. Anssi la boisson des Tui'kmènes et des Kirgliiz-Kaïssaks estolle
toujours celle qu'on doit préférer; le koumyss délayé des Nogaïs
ressemble plutôt à l'aïrane.
L'aïrane est pour les Tatars encoro |)lus indispensable que le koumyss;
c'est leui' boisson journalière. L'aïrane, comme le koumyss, se jirépare
d:ms de ])ctites cuves eu bois dans lesquelles ou verse du lait de vache
froîcliement trait et que l'on a fait bouillir; on le laisse refroidir et on
le remue immédiatement aprè.s avec nu moulinet. Quoiqu'on v ajoute un
pou d'eau, l'aïrane conserve pourtant l'épaisseui- du lait.
Avec l'aïi-ane les Nogaïs préparent le kroute, espèce de petit fromage
rond qu'ils trouvent très-appéti.ssant. L'aïrane peut d'ailleurs être préparé
à toute température, et ne demande pas, comme le koumyss, cette propreté
observée par le.s Tatars de Sibéi'ie et totalement ignorée chez les
Nogaïs,
(iénéralement les Nogaïs ne parviennent pas à un ¡ige très-avancé : beaucoup
meurteut avant d'avoir atteint l'adolescence. Les maladies cutanées
sont colles qui régnent le plus fréquemment parmi eux, et leur malprolirolé,
jointe à l'emploi de toutes sortes de sorcelleries appli(juées comme
seuls moyens de gnéiison, rend ces maladies encore plus dangei-euses. Les
Nogaïs achètent le plus ordinairement leui's femmes cliez les Tatiii's de
Crimée ou dans des aouls (villages) étrangers, et règlent en vaches le
payement du prix d'achat (Icalym). Ordinairement ils donnent trente
vaches on échange d'une femme; ce qui équivaut h environ 170 roubles
iirgent. Tant que le kalym n'est pas entièrement payé, le promis ne
peut voir sa fiancée. Les parents ne consultent jamais la volonté de
leurs filles pour les marier; mais ils leur donnent une dot. Les filles
tatares et kalmoukcs sont payées à un prix moins élevé, parce qu'elles
se flétri.ssent |)lus vite. Les cérémonies du mariage sont très-simples.
Une fois mariée, la jeune femme n'ose parler, toute l'année, qu'aux parents
et aux soeurs de son mari, ce qui la rend craintive et timide. La
polygamie étant admise, il est prescrit dans le Koran que ¡a première
leniine doit (.oujours avoir la préséance sur les autres; mais la ieunesse
t't la beauté font souvent naître des exceptions ii. cette règle.
La polygamie iiaraît d'ailleurs chez les Nogaïs une nécessité sous le
rai)port de rentretien du ménage, parce qu'ils n'ont ])oint de servantes.
La femme occupe nue position tout à lait analogue à celle des femmes
de l'Orient : elle est la i)ropriété absolue du mari et ne jouit d'aucun
droit; elle <loit iï son époux une obéissance aveugle, n'ose pas quitter
la maison sans sa itermission, même pour aller visiter ses plus proches
liarents cm assister aux prières dans la nu.isquée ; elle ne se permet
jamais de manger dans le même |)lat que sou
([ue la naissance des garçons est en iiroportii
que celle des filles. Après la mort du père, les fils iienvent vendre
femmes et mémo leurs pi'opres soeurs. Le mari ne [leut vendre sa fcmm.
mais il a la faculté de la répudier sans aucune formaliti
])erd le droit de se remarier. Si cei)endant la sé|)aration
lemcnt, ia i'emnie pout se remariei-, après avoir toutefois
kalym.
iri. Il est à remarquer
bien, plus considérable
et celle-ci
lieu lég.nniboni'sé
le
L'élève du bétail est l'occupation favorite et exclusive des Nogaïs du
gouvernement de Stavropol. Ils entretiennent de grands trcnipoaux de
chevaux (taboune.s) qui restent Thiver et Tété dans les champs. Leurs
chevaux sont de race kirgliize, très-agiles, à os saillants; mais ils .sont
faibles et phis projires à la course qu'à l'attelage. Les vaches donnent
peu de lait et les monton.s sont de mauvaise race. Chez les Nogaïs colonisés,
les femmes s'occupent de.s travaux des champs.
L e caractère du Nogaïs est celui du Tatar en général, mais fortement
inipi-égné d'éléments mongols. Une de ses qualités dominantes, c'est le
res]iect jiour la vieillesse. Les moeni's de ce peuple sont tout à fait
p a t r i a r c a l e s ; il obéit aveuglément aux chefs de tribu et de famille.
L e Nogais est fier de son origine et de sa nationalité ; l'élément mongol,
comme le plus ancien et le plus noble, selon son o|iiuion, l'élève
au-dessus des autres races tatares. On ti'ouve toutefois dans sa manière
d ' ê t r e certaines contradictions surprenant,es : ouvrier ou mendiant, il ne
volei'a jamais; mais, comme pasteur, il résistera rarement à la tentation
de détourner du bétail dans la steppe, qui lui fournit des occasions trèsfavorables.
A part cela, il est généralement assez sûr, niais emporté
e t vindicatif; et pourtant il se réconcilie facilement avec son ennemi.
Il fait l'elfet d'un homme né dans une meilleu l'c coiulitioii, mais coiti-
|)iiiiié liai- des diTonstiinccs tlcfavorablcs sons l'empii-c desquelles sa
iioWc nature n'a pu se développer. Les Nogaïs ue servent, pas comme
soldats, mais ils font jiartie de la milice. Il n'y a iilus (|uc la noblesse
(les inoui-zas) (jni porte encore des armes ; elle jonit de certains privilèges
lionoi-iliques et ne se confond |)a.s avec le reste du penple. Il existe anssi
une petite noblesse, ainsi qne cela se présente piTsquc tonjenrs cl.ez les
pen]iles éminemment guerriers.
Les anciemies divisions en twbns, an.\quclles tiennent si foj-tement les
T a t a r s et surtout les Mongols, ne se sont pas conservées dans leur rigoureuse
exactitude cliC/; les Nogaïs.
Les amusements et les jeux lenr sont presque inconnus. La danse des
hommes consiste en une espèce de pantomime exécutée, sans bouger de
place, avec la tête, les ])icils ot les mains. Les femmes ne chantent ni
ne dansent. Les cliarnsons populaires ra|)pellent une ancienne grandeur
politique décime. L'habitude dn tabac est une passion universellement
répandue chez les Noga'is. Lenr langue est un dialecte du turc oriental,
Lenr civilisation, sons le i-apport intellectuel, est an plus infime degré.
Les écolc.s ne sont fréquentées que par ceux qui se préparent ii deveni]-
moullas (mollahs). L'enseignemont, très-restreint, est tellement loui'd et
mécanique qu'il étonlfe plutôt le germe île l'intelligence qu'il ne sert .1
le développer. Les cérémonies l'eligienses des Nogaïs sont t]-is-com|iliquées,
quoique leur maliométisme se honie à l'observation de certaines
prescriptions dn rituel. Olí ilit même qu'ils otfi-ent encore souveid des
sacrifices, suivant les usages dn paganisme.
T A T A B 8 DE GR.IMKK.
Les Tatars do Crimée sont les derniers de tous les Tatar s pro]n-oinent
tlits qui aient ju^rdu leur inilépendanco politique vis-à-vis de la Russie,
et ils sont encore aujourd'hui les représentants les |iUis vivaces de l'existence
et des nueurs tatares ; rislamisme s'est profondément enraciné chez
d i x , i)ar suite (ie leur éti'oite union avec la Tui'(|uic.
On trouve en Crimée une po]>ulation composée de diverses races ¡larmi
lesquelles les Tatars — qui comptaient encoi'e, eu rannée 1858, 240.000
i^'iies, smis y compi'endre les 80,000 Nogaïs mêlés avec eux — sont, ])ar
siute d'une émigration e.n masse, réduits aujourd'hui à 50,000. Ayant
'''I .grande partie du sang nogaïs dans veines, et mêlés plus que les
«litres Tatars à dos ¡leuples de race différente, ils iieuveut être naturellement
classés en trois groupes que leur extérieur distingue d'une manière
assez sensible. C'est parmi les Tatars résidant immédiatement au
noi-d et au sud de Pérék(i]i que le type mongol s'est conservé le plus
pur. Les Tatars des immtagnes du sud de la Crimée dénoncent un grand
mélange que l'on remarque ])articulièrement chez-le troisième groujie,
celui des habitants de la côte méridionale.
Les Tatars de la plaine en Crimée (à présent presque entièrement émigrés),
c'est-à-dire ceux chez lesquels ia trace du sang nogaïs se fait plus
])articulièroment sentir, sont d'inie faille ¡letite et rabougrie; ils ont le
teint d'un jaune foncé, dégénérant souvent on couleui- cuivi'ée ; les veux
noirs, le nez petit et plat, les cheveux noirs et très-peu de barbe, La
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