
m.
1 }
i l
! 1 ilf
j t ,1
5 l ' F . r i ' L E S
l ' i i i l i i ' i o i i u ' i i t vuiiOs au di;nnniiisnio. los SanioHHlrs do TOhi nun-soiiloiiHMit
se rot'iisririil à uiloiilor la religion clirótioiiiK', mais fis i i i l lèrni t cf
i i i a s s a c r i ' i - e i i t l'ciix dos Osilaks (|ui (U'inciiroieiiL avec oux et. iiiii s'êtaioiit
f u i t haplisor, .Malgró los olVuiis du inoiiio iMakarii, envoyé de Tobulsk
à niulorsk iiour [iroi'her la foi cliiólionuo, il no so ti-oiiva (tircnvirun
viii^'t Samoíódes ol Ostiaks (|iii c-oiisoiitisscnL à rocovoir lo liaptêiiic.
Los córómimies qui aoooiu|iaiiiionl los iiiliiiiiiations soiif, choz eos Sai
n u ï ô d o s , dos i)liis siugiiliôros. On lavo lo nirps du niurt. on lo rcvól-do
SOS iiUis beaux liabils ol on lo l'ait sortir dn Icdumin |)ar nue ouvortnio
p r a t i q u é e vis-à-vis do l'endroit uiènie où il a rendu lo dernier suupir:
o n transporte alors lo il ó lu u t , sur lo dos do son l'onne favori, ù la l'ossc
iléjù. tonto pró|)arée |uiur lo recevoir, ot on couvre cette fosse do planc
h e s et de len-e. Puis quairo SauioïèdeS; armés de gros bâtons, brisent
- A L Ï A Ï Q U K S .
l a tf'to du renuo favori, placé en sous inverse de la tûte du déi'uut. Si
r a n i m a i succombe sans tressaillir sous les coups violents qui lui sout
¡ i u i ' t é s , tous les assistants éprouvent une vivo joie; mais s'il relève la
t è t e , cbacua se met à courir et lîi. en criant vassissa! vassissii! .
( u i a l h o n r ! malheur!), parce qae tous s'imaginent que c'est uu présage de
m o r t pro(diaine pour nu de lours fi'ères do tribu. Alors on allume lui
g r a n d feu sur la bisse; on y jette do rimile, de la graisse, dn pain et
d u tabac; ot l'on expose II la fumiga ti o n les vêtements de cbacun. THUS
l e s assistants, il commenc e r ¡¡ar le chamane (tadibé), prounent des verges,
o u j a u i b o n t successivement la fosse qu'ils foulent de leurs talons, puis
o n b i u c e n t les verges dans la terre, et c'est ainsi (iiie linit la eéréraoaie
f u n ò b r e .
Y O U K . y K S .
J . e s Youraks forment la pciii)lade la plus orientale et septentrionale
dos Sanioïèdes de l'ouest, peuplade nonmde et du reste peu connue.
L e u r pays, très-plat, a pour frontières: l'ouest le Taz, au nord
l a mer Glaciale, il, l'est TVénisséi , et au sud une ligne supposée
o u t r e rétablissement Konréiskoïe sur rVénisséi et la station d'hiver
T a z o v s l c o ï e près de la cbapelle. Ce dernier puint est situé non loin des
r u i n e . s de Maugazéia, ancien bourg kozak.
D a n s cette vaste cuntréc, qui forme une partie du district Touroukbansk
d u gouvernement d'Vénisséisk — pays uîi l'été se fait ii peine sentir,
— babite en très-i)olit nombre (environ 300 hommes ot un peu plus do
180 femmes) la poupbulo dos Vuuraks. Selon les lieux qu'ils habitent,
i l s se divisent on deux petites tribus : celle du Taz, la ]ilus nombreuse,
e t celle des bords de la mer (Hacialo. qui compte environ (;0 âmes.
L e s Youraks ont les clieveux noirs, le leint brun et le visage ])lus
a g r é a b l e que le reste des peuples sauvages do la Sibérie; ils .sont de
b e l l e .stature, agiles et adroits. Ou ))eut en dire autant des femmes, dont
le type est le mémo (¡ue celui des femmes russes. Le costume des deux
s e x e s est fort simple. Le vêtement d'été consiste eu une espice de surt
o u t en peau de renne sans poiU, orné de boutons eu laiton, de lubans
d e diverses couleurs et de fausses iieiles. Les bottes, qui montent jusq
u ' a u x genoux, sont faites aussi on peau de reune et parseniées de
g r o s s e s pei'les fausses. Le vêtement d'hiver, de la jnôme peau que celui
d ' é t é , forme une espèce de sac pardessus lequel ils portent une sorte
d e surtout surmonté d'an capuchon. Des bottes faites avec la peau des
p i e d s d'un renne ou il'iin biu]); dos gants fourrés, une ceinture en cuir,
o r n é e do poides fausses, à laquelle soiit suspendus un couteau et une
p o i r e à poudre; un petit sac contenant un hi-it|iiet ot une pipe, complètent
l e u r costume. — Les femmes portent des bonnets do drap rouge ou
b l e u clair, bordés de peau, et en forme d'énoi-uies coitVes: elles ont aussi
d e s bottes comme les hommes et des |iail\as (cs¡)óce de cliemise) en cuir
d o roinio, garnies de draj) rouge, jaune ou bleu, le tout orné d'une
( | u a n t i t é do fausses poi'les, irauiieaux et do boutnus. Leur loogno oheve-
I n r e noire s'échapi)o du bonnol ol tombo on tresses sur la jiai'ka; elle
e s t ornée de boutons en laiton, do cbaincttos ot môme do roubles d'arg
e n t . T)ii ciui jusqu'aux genoux loui- descend, en fnrme do tabliei', un
m o r c e a u de peau de renne qui est également orné de buntons, de fausses
p e r l e s et de roiiblos d'argent, Kiles pcu'Ient, à l'instar des lu)nnnes, la
c e i n t u r e avec tous se.s accessoires. Les Youraks obtiennent ces ornements,
p a r échange, des marchands du gouvei-uonioiit d'Yéiiisséisk, ainsi que du
b l é , du sel et quelques antres objets do ])i'omière nécessité.
^Malgré, la solitude et la rudesse dn (diiuat des côtes de la moi- (ibiciale.
l e s vêtements et les coutumes russes.s'y sunt propagés. Parmi les Youraks,
c e u x qui sont le ¡¡lus sonvent en contact avec les Russes les imitent
e n beaucou)) de choses et adoptent quelques-uns do leurs usages: tanrlis
q u e les riverains tiennent plus stricfement à leurs coutumes et à leurs
v ê t e m e n t s iiatinnanx. 1I< se tatouent môme encore lo visage avec des
a r ê t e s do poissons et du charbon de bois. L'usage des ai-mes h l'on lour
e s t pres(iue inconnu,
l.e.s Youraks luibitont des jourtes (bottes) appelées tcbonms. la iilu-
] i a i t de forme ronde, hautes de 9 à 10 a r c h i n e s ' e t faciles i") t rans| ior ter ;
e l l e s sont faites de peaux étendues sur une légère charpente de perches.
l ' ( m r construire un tchoum d'été, ayant 0 ît 7 archines de diamètre, il
f a u t au moins 35 ou -iO peaux, et le double pour un tchoum d'hiver.
L ' i n t é r i e u r d'un tel tchoum, dont le centre est occupé par un foyer,
p e u t contenir plus de vingt personnes. Les habitants des côtes maritimes
l i a y e n t tous l'yassak, et quelques-uns d'entre eux, établis sur le Ta?.,
. s a v e n t lire et écrire, La tribu i-iveraine est entièrement composée de
p a ï e n s . Ils nomment l'Etre suprême Noinn, Les nombreux dieux inf
é r i e u r s qu'ils adorent sous la forme d'une quantité de petites images
d ' u n travail grossier représentent des animaux. Le lou)) est généralement
e x é c r é des Sanioïèdes païens et chrétiens, probablement cause de sou
i n t l n e n c e nuisible sur leurs ti'oupeaox. Les Youraks l'iverains rcsi)cctcnt
l ' o u r s , et par cette raison ne mangent pas de sa chair, tandis que les
Y o u r a k s du Ta/, en sont très-friands.
A peine ini enfant vient-il de naître qu'on le plonge dans l'eau de
l a rivière ou dans la neige, afin de le fortifier; il est d'ailleurs allaité
j u s q u ' à l'âge de cinq ou six ans, pour lui donner i)!us de vigueur et
l u ï t o r son développement physique. Le bei'ceau ressemble h une espèce
d e bière en bois de bouleau au foml do laquelle est adapté, pour la
p i o p r e t é , un appareil tnnt particuliei', c'est-à-dire une sorte de tuyau
c o n d u c t e u r en bois. Pour pi'éserver le corps de l'enfant de toute hinnidité,
o n le saupoudre d'écorce de bouleau -pulvérisée. L'enfant couche ordin
a i r e m e n t nu, les bras croisés sur la poitrine et les pieds attachés avec
d e s liens de bouleau; le milieu de son corps est fixé au berceau par
u n e coui-roie ou des cordes. Le froid rigoureux de l'hiver et la vie
n o m a d e sont les causes généi-ales d'une très-grande mortalité paruu les
e n f a n t s .
L e s garçons, dès l'âge de sept à huit ans, s'exercent au tir avec des
a r c s ot des llèches; c'est ainsi que les Youraks deviennent d'exccllcnls
t i r e u r s : beaucoup d'entre eux percent avec leur tlèclie une autre tlèclie
l a n c é e dans l'espace; ils tuent aussi de petits oiseaux avec des balles.
Los lillc.-;, dos leur plus tendje enfance, aident leurs mères dans les soins
d n ménage et s'occu])ont des travaux habituels de leur sexe.
IJC mariiigo a lieu d'ajirès le désii- du |)ère et en présence iriiii cham
a n e , sur ia demande du prétendant, et à titre d'acliat, moyenuiuit 10
à 15 rennes (coutume tunpio, nommée kalyni, généraloinent adoptée
c h e z les jieui)les do la Sibéj'ie). Oonime le nuiriage, selon uu ancien
u s a g e , ne consiste chez eux ([u'on une espèce de fête pondant hi(|uelle
u n présente la tiancée à son futur éjjoux, les Youraks chi'étieu.s se font
u n devoir de sanctitiei' cotte coutume d'après le l'it grec, c'est-à-dirc
e n renouvidant la céi-émonie du mai'iage.
L e s Youraks se di.stinguont, onti'c beaucoup d'auti'cs indigènes du disti
ict de Toui-oukhansk, pai' un ti'ait caractéiistique tout particulier et
i | u i consiste dans les soins qu'ils donnent aux malades. Tandis que l'OstiaK
f u i t et abandonne à son sort un uuilude de sa famille, l'Yourak le soigne
j u s q u ' à sa dei'iiioro heure et lui ])rodigue tous les secours que bu sugg
è i ' o n t ses i'aibles connais-sauces dans l'art de guérir. Les Yolirak^
r e d o u t e n t soiilouient la petite vérole et la lièvre chaude, maladies consid
é r é e s par eux et par les |)en|»les du Nord coninie incurables. Si (luclqu un
p e r d la vue par la- réverbérat ion de ia neige, ce riui ar r ive fi'équcunucnt,
o n 1« saigne aux paupièi-es; s'il se ble-sse, ou suce le sang de sa phn''^
s u r la(|uelle on ajiplique de la mousse. Ils guérissent les engelures avec
( ' . 1
. Il
5 1
I f ' '
i ' i
ill