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P E U P L E S INDO-EUROPÉENS. PEUPLES INDO-EUROPEENS. 23
intime qu'il a d'itrc pM-soimcllcmcnt libre! En réalité, la solntion i c ce
ilifficilc problème coiiiluii-a la nation tout entière dans une voie féconde
de progrés et assignera aux classes élevées de la société leur situation
normale et leni- véritable direction, La noblesse pauvre, qui tonne la
grande masse des petits propriétaires, est certainement la plus directement
atteinte dans ses plus cbers intérêts par la solution de cette
question sociale ; mais c'est elle aussi qui y gagnera le plus an point
de vue moral, par la nécessité de se erecr d'autres moyens pins légitimes
d'existence et d'occupation. Le système du travail libre ne saur
a i t avoir, de toute manière, que d'heureux nisultats, car la servitude
ne pouvait procurer de bénédiction ni pour le maître ni pour le serf,
surtout si l'on considère la nature particulière du climat, du sol et de
la population. Après cette évolution, la i)his décisive de son existence,
la Russie s'imposera mie tàcbe plus rationnelle qu'elle ne l'a fait jusqu'à
ce jour, et le concours du véritable principe russe exercera son
heureuse et féconde influence sur toutes les grandes institutions de
l'empii'c. La dernière grande guerre, qui peut être envisagée comme la
dernière maladie grave inhérente au développeiuent de la nation , l'a
conduite à faire sur elle-même les conquêtes les plus difficiles et les plus
salutaires et il remplacer, sous beaucoup de rapports, l'apparence et la
forme par la réalité. L'intérieur de la Eussic se couvrira rapidement
de villages Hérissants, de ebamps fertiles, de villes industrieuses et civilisées;
l'aisance du cultivateur augmentera par ses troupeaux et les
produits de sa terre; partout l'ordre, la tempérance et le bien-être
viendront s'établir sur de solides foudemeuts.
Dans la description très-succincte que nous allons donner des ra])]iorts
internes et externes des Russes habitants de la Grande-Russie, c'est-àdire
des Russes proprement dits, soit de l'individu, soit de la société,
nous aurons principalement en vue l'homme du peuple et la masse des
campagnards; nous ne mentionnerons qu'accessoirement les indigènes appartenan
t aux autres classes. Ces deniiers, en eil'et, ît l'exception toutefois
des marchands, se sont déjii, dans leui-s moeurs, leurs usages et
leur manière de vivre, sensiblement éloignés du type national primitif
e t se rapprochent beaucoup aujourd'hui des habitudes et des moeurs de
l'Kurope occidentale.
Afln d'éviter les redites inutiles, après avoir offert au lecteur un
aperçu aussi complet que possible des Russes sous les divers rapports
physiques et intellectuels, matériels et moraux, nous signalerons en passant
les divergences notables qui caractérisent les différentes classes sociales
du peuple russe en général.
Les résidences des Russes peuvent se classer en deux catégories distinctes
; les villes et les campagnes. A la première catégorie appartiennent
les villes (gorods) et les bourgs (possads, miestetchkes) ; à la seconde,
les slobodas (espèces de villes), les sélos (villages paroissiaux),
les derevnias (villages), les khoutors et vysseikas (métairies, petits ham
e a u x , fermes éparses et isolées). Les villes sont divisées, selon leur
importance administrative, en chefs-lieux de gouvernement, villes de
district et autres de moindre importance. L'aspect des villes de la Grande-
Rnssie difere beaucoup, tant à l'intérieur qu'il l'extérieur, de celui des
villes de l'Europe occidentale. Les rues sont larges, les places spacieuses,
mais malbeureusement elles ne sont pas toujours pavées. Les maisons,
généralement biities en solives et recouvertes avec des planches, sont
basses et se touchent rarement; elles sont reliées les unes aux autres,
du côté de la façade, par des palissades ou dos grilles en bois. Le goût
oriental apparaît plus fréquemment dans les grandes villes telles que
ivroscou, Smolensk, etc. Les demeures des personnes de distinction, primitivement
isolées et très-vastes, entourées de jardins ou de groupes
d ' a r b r e s , ont été successivement réunies les unes aux autres par la
construction de nouvelles habitations. Le centre moral et réel des
villes d'autrefois était la forteresse ou le krcmlin (kreml), résidence du
prince ou du gouverneur, des autorités, de l'administration, etc.; la ville
(possad, City) s'élevait sous sa protection et l'entourait de ses murailles;
au delà de celles-ci se développaient les faubourgs (slobodas). Aujourd'hui,
l'ornement des villes consiste presque exclusivement en un grand
nombre d'églises en pierre, d'architectnre orientale, avec leurs nombreuses
coupoles dorées ou bigarrées de couleurs diverses. Dans les petites
villes, les bâtiments d'administration ou les magasins sont souvent
les seuls édifices qui donnent h l'ensemble une ajiparence de ville. Dans les
cités plus considérables, les édifices publies sont très-nombreux et d'une
belle architecture, notamment ceux qui sont destinés aux écoles et autres
établissements d'éducation ; on y trouve aussi les maisons de riches in'op
r i é t a i r e s qui passent à la ville la saison d'hiver, et ces babitntions uc
le cèdent en rieu, pmii' réiéganee et le confort, à eclics des plus somptueuses
résidences euro])éennes, à l'exception peut-être de celles qu'on
rencontre en Angleterre. Anciennement les jiossads avaient l'imporiauce
des villes : élevés dans le voisinage du krcmlin, ils étaient habités par
des employés, des marchands, des bourgeois (mecbtebanines), etc.; mais
les possads et les miestetchkos n'ont plus anjonrd'liui qu'une importance
commereiale.
Les slobodas forment la transition entre les villes et les villages; c'étaient
autrefois des espèces de faubourgs habités iiar des Kozaks et certaines
catégories de bourgeois, tels que commerçants, industriels, yamchtcWks
(voituriers, rouliers, paysans de la poste); c'étaient des villages
où l'on trouvait des industries qui n'appartiennent ordinairement qu'aux
villes. Si l'on n'en considérait que les habitants, ou pourrait cncore auj
o u r d ' h u i leur donner cette imiiortance ; mais leur aspect extérieur les
range dans la classe des villages.
Parmi les localités essentiellement rurales, les sélos (paroisses) occupent
le premier rang ; ou les distingue des autres villages par l'cxistencc
d'une église ordinairement en pierre, et principalement par le
siège des autorités subalternes de l'administration rurale.
Les villages ordinaires (derevnias, du mot dérevo, arbre) sont bâtis,
dans la Grande-Russie, dans des conditions toiles que le comportent le
climat septentrional et la grande richesse du pays en bois de construction
; les maisons y sont ornées selon le goût et la fortune de leurs
propriétaires. Si l'on veut considérer l'état actuel de la majorité de la
population rurale de la Grande-Russie, on comprendra qu'on ne doit pas
s ' a t t e n d r e à y trouver des villages jiareils à ceux de l'Allemagne, dont
l ' e x t é r i e u r seul annonce l'aisance, le bien-être et la civilisation de leurs
h a b i t a n t s , et dont l'aspect pittoresque prête un si grand cbarme au
paysage. Les villages russes sont rarement situés sur des hauteurs; ils
s'étendent généralement sur une ligne droite formée par des bâtisses en
solives surmontées de pignons artistemcnt ornés et presque toujours tournés
vers la rue. Dans les villages oil les habitants sont parvenus, par le
négoce ou riudustrie, à un état bien supérieur à celui, de la majorité
des paysans, ou voit s'élancer et filer avec la rapidité de l'éclair la
t r o ï k a (attelage à trois chevaux) menée par le yamchtcbik (conducteur)
b a r b u et jovial ; tandis que dans les villages pauvres le chariot primitif,
le téléga, lourdement charge, n'avance qu'avec peine, traîné par un seul
cheval, petit, maigre et de chétive apparence. Si l'on aperçoit quelques
arbres auprès des villages, ee n'est que le pin mélancolique et sombre, ou
le pille bouleau qui fait entendre son léger murmure; mais, en revanche,
les plaines sont couvertes de vastes ebamps de blé qui s'étendent à
p e r t e de vue. Par leur couleur grisâtre et sombre, par la disposition
du paysage et surtout l'abscnec d'ariires, les villages russes offrent une
grande monotonie. On voit que l'économie domestique y laisse beaucoup
à désirer, et l'on est souvent fra]ipé du manque de bien-être qui
s'y fait sentir. Les maisons sont, pour la plupart, assez rapprochées les
unes des autres et cntoui'écs, du côté de la cour, d'une quantité de pet
i t e s constructions rurales <|ui le idus souvent ne sont que des hangars.
L a grandeur des villages varie singulièrement, et cette diversité tient à
des causes tantôt historiques ini sociales, tantôt simplement locales. Dans
les gouvernements csseiitiellemcnt agricoles de la Grande-Itiissie, qui
marquent en môme temps la limite entre la nationalité exclusivement
russe et les nationalités petite-russienne et tatare, les villages sont trèsgrands
et doivent ordinairement leur accroissement i une colonisation
postérieure produite par le besoin d'une protection relativement plus efficace
et d'une plus grande sécurité, par le goiit inné de la vie commune
et de la sociabilité aussi bien que par le manque do cours d'eau.
Les villages des gouvernements de Tambov, de Saratov, de Samara, de
Simbirsk, de Voronéjc, de Koiirsk, de Pen/.a et d'Orenboiirg a]i])artiennent
à cette catégorie. Dans les gouveruements du centre et de l'est,
les villages sont de grandeur moyenne, mais jieuveiit encoi'e passer pour
considérables ; le besoin de réunion y est si impérieux que chacun tient
à habiter au centre du village, et que les paysans ne s'établissent qu'à
regret aux extrémités. On doit ranger dans cette catégorie les villages
des gouvernemeuts de Kazan, de Perm, d'ïaroslav, dcRiazan, de Toula,
d'Orcl, de Nijui-Novgorod, de Kalouga, de Moscou et de Vladimir,
Dans les gouveruements très-boisés du nord-est et du nord-ouest, les
villages sont généralement fort petits et ne consistent même souvent
qu'eu quelques enclos épars nommés vyssclkas, imteliineks, etc. Ceux
des gouvernements de Novgorod, do Pétershourg, de Tver et de Smolensk,
mais princi])alcmcnt ceux des gonvernemcnts d'Arkluiugcl, de
V i a t k a , de Kostroma, de Vologda, d'Olonetz et de Pskov, appartienucut
à cette catégorie. Outre l'effet que doivent néeessaii-emcnt produire la
grande quantité de forêts, le mauvais terrain et l'îtpreté dn climat, on
reconnaît aussi dans ce fait l'iuflneuee de la population primitive des
Finnois, ainsi que celle des persécutions religieuses exercées dans le
siècle passé contre le grand nombre de raskolniks (dissidents de l'Eglise
officielle de Russie) réfugiés eu ces lieux, et de leurs ellbrts constants
pour se soustraire aux l'éformes administratives et sociales introduites
par Pierre le Grand. Les maisons des villages sont bâties les unes assez
près des autres, souvent même deux maisons ne forment qu'un seul
enclos; dans ce cas, une cour commune s'ouvrant sur la rue par une
porte cochère pratiquée dans la palissade sert aux deux maisons. Daus
le gouvernement de Toula, les maisons contiguès n'ont souvent qu'un seni
e t même toit. On uc trouve que bien rarement dans les villages des
carrefours et des rues parallèles. Dans les gouvernements du nord, les
rues n'ont aucune régularité, et, contrairement à l'usage établi dans les
autres gouvernements de la Grande-Russie, la partie la plus large de la
maison est tournée du côté de la rue. Les résidcuces seigneuriales sont
isolées ou du moins séparées du village; elles contiennent toujours une
maison d'habitation construite avec une certaine prétention, une grande
quantité de bâtimenls do service, d'écuries, etc., une espèce de jardin
et une orangerie, si la fortune dii seigneur lui permet ce luxe. Autrefois,
lorsque les propriétaires vivaient sur leurs terres, ils déployaient dans
leurs haliitatîons toutes les magnificences de la civilisation de l'Orient et
de l'Occident, ce qui faisait ressortir plus tristement encore l'immense
contraste de leur demeure avec la pauvreté des habitations du village.
Dans la Grande-Russie, la maisou ou cour seigneuriale s'appelle oussadha;
mais daus toute la partie septentrionale on se sert, pour la désigner,
du mot finnois myza.
Ainsi que nous l'avons dit pins haut, l'enclos d'un campagnard l'usse
consiste en une maison d'habitation avec écuries et bâtiments de service
qui sont contigiis; tout cet ensemble se nomme en russe dvor, cour.
Le corps do logis constitue naturellement la partie principale de l'cuclos ;
on l'aiipelle izba, dans sou acception la plus étendue, car en nomme
aussi izba chacune des deux chambres qui cemposent d'ordinaire la maison
: c'est ainsi qu'il y a une izba blancbe et liue noire ou une izba
d'iiiver et une d'été. La chambre d'Iiabiiatien s'api)ellc gornitza, nom
qui provient vraisemblablement de la position élevée de la chambre, qui
se trouve ordinairement placée au-dessus des étabies et des magasins.
Peur construire une maison, ou fait, avec des troncs d'arbre posés horizontalement,
une ou deux charpentes carrées proportionnées à la grandeur
du bâtiment projeté; ou y ménage des ouvertures pour les portes
e t fenêtres, puis les deux izbas sont réunies au moyen de cloisons en
solives, et sur le tout ou établit un toit de ]ilanches ou de chaume ordinairement
très-élevé, de telle sorte que les chambi'es et le vestibule soient
également recouverts et protégés par ce toit. Les maisons sont plus ou
moins grandes et plus ou moins décorées, selon le degré de fortune des
habitants. Dans les gouvernements du nord, sauf ceux d'Yaroslav et
de Kostroma, les maisons sont ordinairement petites; il en est de môme
sur la rive gauche du Volga, au delà de Kazan et dans les gouvernemeuts
presque exclusivement agricoles d'Orcl, de Koursk, dans les contrées
oà les villages iie sont pas placés le long de la grande route,
liartont, enfin, oil demeurent des paysans jadis attachés à la glèbe. Ou
y trouve encore beaucoup d'izbas kournyîa (enfumées), c'est-à-dire des
maisons dépourvues de cheminées, qui sont réputées plus chaudes et
d'iiii la fumée sort par des intervalles pratiqués dans les murs. Dans
la plus grande partie du gouvernement de Viatka, c'est-à-dire dans
raiicienne contrée de ce nom (Viatski kraï), et en général dans tous les
gouvernements scptentriomulx habités par un grand nombre d'anciens
Novgorediens, les villages sont, comme nous l'avons dit, très-petits;
souvent même on aperçoit des enclos parsemés de distance eu distance
et fort éloignés des champs. Cela tient à ce que les anciens Xovgorodieiis
n'aimaient pas a liahiter lmigf,em|is le niêine endroit. L'arebitect
u r c des maisons — eu barmonie avec la rigueur du climat - et la
topographie des lieux présentent une grande rcs-senibiance avec celles des
gouvernements de Vologda et de Pskov. Les mai.sons n'ont ordinairement
qu'un seul étage, nu toit jien élevé et des eîieniiiiécs en bois; la cour
y est souvent entièrement couverte et cbiiuffée. Les villages des goiiveriiements
du nord, surtout ceux qui sont habités par les descendants des
anciens Novgorodiens, se disthigucnt, tant par la diversité des eoiiliimes,
des moeurs, du langage et du costume des habitants que par rarcbltect
u r e des maisons, — de ceux des gouvernements du centre, oii le genre
de construction rappelle l'ancienne architecture russe, évidemment modelée
sur les térems, habitations des bolards, ou plutôt la partie de ces habitations
oil logeaient les femmes.
Dans les campagnes, toutes les maisons, comme nous l'avons dit, sont
en général bâties avec des troues d'arbre ; mais dans les gouvernements de
Samara, Saratov et Orenbourg, oii le bois est rare, elles sont en partie
construites avec des pierres ramassées daus les champs, et n'ont habituellement
qu'un seul étage. Ordinairement on arrive à l'habitation jiar
un petit esealier extérieur convert; cet escalier aboutit à un balcon également
couvert, situé à peu près ii huit ou dix pieds d'élévation au-dessus
du sol. L'espace réservé au-dessous de la chambre d'habitation sert
d'écurie, de magasin, etc. La porte d'entrée est toujours placée dans la
cour et sur un des côtés de la maison. La ebambre d'habitation prend
toute la largeur du pignon de la façade de la maisou; elle est ordinairement
])ourvuc de trois fenêtres. Une autre fenêtre est percée immédiatement
sous le toit; elle est souvent ornée d'un petit balcon. Devant
la niaismi, sur la cour longue et étroite, fréquemment garnie d'un ¡)lanchcr
de poutres, sont d'ordinaire plusieurs bâtiments contigus servant
d'étabies, de grange, de. magasins à blé, etc. Une aire pour battre
le blé, un four pour le sécher et un bain de vapeur complètent cette
demeure. La cour est quelquefois fermée par une clôture en ]ibincbes,
mais ordinairement elle est ouverte et conduit directement au potager, etc.
Les toits en planches sont peints soit en rouge, soit en toute autre couleur;
les contrevents et les ornements des fenêtres sont verts ou bigarrés
de couleurs tranchantes. Les sculptures dont sont ornées bcaucoii|j de
maisons, surtout dans les coiitrécs boisées des gouvernements nord-est
tels que Kostroma, Nijui-Novgorod, etc., indiquent bien le goût des
Russes pour l'ornement et la décoration; leurs galeries et balcons, reposant
ordinairement sur des coloimettes en bois, sont aussi d'un effet
très-pittoresque. Les clôtures sont faites, daus le nord, soit avec des
perches de moyenne grandeur posées horizontalement entre des pieux,
soit au moyen d'une haie.
La chambre d'habitation du paysan russe sert en même temps de
cuisine et ceuticnt un grand four carré, peu élevé, qui sert à cuire
le pain et les aliments, et sur lequel on a ordinairement aussi l'habitude
de dormir. A partir de l'angle saillant de ce four, une cloison
percée d'une porte s'étend ordinairement jusqu'à l'une des fenêtres et
forme une pièce renfermant le foyer, les utcnsiles de cuisine et des
coHres pour serrer les vêtements; cet étroit espace, qui n'a qu'une fen
ê t r e , sert eu même temps de cabinet de toilette. Le surpins de la
chambre, qu'éclairent liabituellemciit deux fenêtres, est garni d'un banc
longeant les parois, ainsi que d'une soupente destinée à recevoir divers
objets de ménage. Entre le four et la paroi la plus rapprochée de la
porte d'entrée sont placées à une certaine hauteur diverses planches
horizontales qni servent de lit. Dans l'un des angles de la chambre, près
des fenêtres et attenant à la paroi, est un rayon en bois ou une petite
armoire triangulaire qui contient les images des saints, devant lesquelles
une petite lampe est continuellement allumée ; cette armoire est souvent
ornée, en guise de draperie, d'un essuie-main de toile très-blaiicbe,
dont les bords sont "garnis de broderies rouges. lOn face de l'image sainte
(obraz) est placée une table carrée. La porte de la maison est basse ; les
fenêtres sont ordinairement petites et pourvues de crochets.
Pour éclairer l'intérieur de la maison on emidoie ordinairement de
long's copeaux de résine sèche que l'on fixe obliquement à l'une des
parois et dont on allume l'extrémité inférieure. Les ustensiles les plus