
P E I " r [ . E S o r lî A L O - A I. M i s .
Uiiiliiiidc, sont, dc|mis loiigtoiips ailmniLv.s k rugriciilturc ; copcndani
les lialiitanlH des i-otcs I'trnt, mi coimnorcc acti!" i.'t. sont cxoclloiits navip
i l curs.
t r i b u s qui, depuis des siècles, ¡uibitcnt la Kinlande, Finnois propiruK'iil
dits (l'éri-Souonialaïsets, Souins), Tavastcs (liiUiiioelaïscts, Yeiu),
Quaoïics (Kaïiious, i\iiïjioidaïscts), Savolalcs (Savtdaïscts) et K'arMs (Karialaïscts),
dilloraicnt jadis entre elles Ijeiuiconp plus iiu'aujourd'liui, et ont
oa souvent des l'oncontrcs hostiles. Mai.s depuis (|u'ello.s sont venues s'établir
iilus près les uucs des autres, il n'existe plus enti'c elles de ligne
(le déiiiiU-Ciitiou bien distincte, quoiijue leurs costinnes et leurs dialectes
continuent ti. otlVir une firande variété. Le niènie phénomène, sui'tout ou
c,. t|iii concerne le langage, se l'eprodnit dans la pliipait des contrées
lie notre gloho, car dans hcnueon|> d'Ktats les dialectes sont encoi'e plus
noitcnient. tranchés {pi'en Mnlaudc : tel est, par exemple, le cas en Allemagne,
en Italie, en .Espagne, et i)ii.rticulièrcniout en l^rcance, oîi, nialgié
r m i i v e i ' s a l i t é do la langue nationale, cîiaque i)rovincc consei'vc nn patois
qui n'csf; antre (¡ne l'ancic]! dialecte dn |)ays pi'iniitif,
Les dialectes de la Finlande pi'opreuient dite (siid-nuest) et du pays
(les Tavastes ayant entre eux une liaison intime, ainsi (|ue cela se reiicuutre
aussi enti-o ceux de Savo et de Kai'iala, la langue peut ùtre rep
a r t i e en doux ¡diouiGS pr incipaux ; le linnois occidental et le tiinmis oriental.
Comme intermédiaire se trouve le dialecte de Kaïnon, dans le milieu
lie la ]3othnic orientale. Ce dialecte, dont il ne reste presque pins de
(races, avait beaucoup de rapports avec le tiiniois de l'est, et il d'auti'es
égards avec celui do l'ouest.
Le linnois oriental (karelien) se décompose, dans la l''iuhuulc et la
Karélie rn.ssc, etr quatr e dialectes : cclni de Savolax, ceux de Kaïan, de
Karélie et de Vihourg, dont le premier est le plus répandu. Le dialecte
(le Kaïan se raïqn-oclie davantage de celui de K'arélic, ([u'on ne pai'le
que dans les contrées de l'est, et dans loi|ucl il tend se fondre de plus
eu plus. Le dialecfo de Vibour g est né du nuilange de celui de Savolax
iivec celui de la ]i"inlandc du sud-ouest.
On distinguo encoi'c dans quelques canl.ons méi'idiouaux du gouvernement
de Vibourg, mais surtout dans celui do Pétershourg, deux catégories
de poinilatioii, dont Tune ost nommée Saval<ote ot l'auti'e Aoyra.'-
inoeïseL Chez les derniers, le mélange avec l'élcment finnois occidental
se l'ait clairement, apercevoir dans la langue, les usages et les moeui's:
laiidis que chez les Savakotcs on iTtrouvo beaucoup i)lus prononcé l'élément
de Savo. l,os Aeyriunireïsots ont conservé leur ancien costume natidual.
Los vêtements dos Savakotcs sont i)lus simples et comniunémeut
foncés; ils liabitent de préférence les côtes, tandis que les Aeyrannoeïsets
résident dans les villages de l'intérieur.
C'est i\ juste t.itre que l'on a cité rénergie, la ténacité et la patience
comme les traits les plus saillants du caractère national des Finmiis:
cependant ces signes uo se retrouvent pas ¡¡artout au ménu' degré. Outi'e
re qu'ont i)n faire pour ra,s.5imilati()n do ces peu])les le voisinage des
Suédois dans les gouvernonunit-^ d'Alio et ilo Nyland, et celui des Husses
dans la l''inIando oiieutale, on remarque encore, selon les diversos pi-ovincos,
des dilîéi'onces et des modifications dans le caractère, le tempéra
m o n t et les nifinu'S, qui dépendent on (|Uol(|ue sorte du plus ou
.moins (le hifii-itj-c i.iilti'rici et (le la, civilisalu.ii (|ii¡ en vcssorl. Le paysan
lin gouvernement de \ ibourg nuuiti'e, dans sa panvi'Cté ot sa situafi"
u |)récairo, nioins do force de caractère (pio le riclie et indépendant
liabilant de la liotlmic orientale: on peut remarquer que le premier ost
liumble ot suppliant on comparaison du dernier. 1/hahitant de la liothii'C
orientale un)ntre une franchise quo I'mi ne rencontre pas chez le
imysau des autres provincos de la. Finlande; la probité est véritahlomont
aussi une vertu indigène dans le nord-est do la .Bothnie. Los habitants
(lu nord et du suil do cette province se distinguent outre eux sous cc
que les in-omiers. i|uoi(¡uo vils et intrépides, sont amis du repos
ef- <le la. paix, tandis ((uo les derniers ont un penehaut irrésistible |iour
q u e r e l l e s et les batailles, et smit tmijours dispoi^és ?i. mani fes ter dans
'•('S occasimis dos idées chevaleresques, l/allabililé ol l'inispitalité dtuni-
'l'iiiR l'intérieur de la Finlande, A coté du tompérameut méridional,
" i i i i n e u r tinnoiso peul paraitir taciturne el mélancolique; toutefois la
«i'ieto est toujours nnio au sérieux, excepté dans les parties iln pays
"•"i nue (q)pressi(m Inqi in-olougée a produit lui abattement difficile ii dé-
'•^'•"ler. Le l.einpéran)enl dos'l'avastos est comparalivouieni •gniatiqu'
celui des Vibourgeois, mélancolique; celui des Karèls, saiigiun; el celui
ilos Botliuieus de l'est, coléi-ique.
CVmjoiutomont au gi'and progrès matériel i)i'oduil pai' la c(msliuction dos
c a n a u x — ot bientôt par celle des chemins de for, etc., — ull l'onniiqlie
d e nos jours une prodigieuse rapidité dans l'essor iutollecluol e( moi al
d e ce pcu|)lo. La littérature finnoise gagne visiblement en inlliumce et
. en vitalité; elle so fait joui 'dans dos chants exprimant une grande chaloni'
do sentiments, et. surUni t dans beaucoup d'écrits véritahlemenl ]iu|)ul
a i r o s , l'épandus en grand nombre, ot <lont le ciuitenu est consacré à la
m o r a l e ou l'agronomie; éci'its et journaux qui .sont non-seulemonl. pub
l i é s pour le peuple, mais par le peuple méane. Ce noble essor national
e s t généralement considéré commo le véritable commencement de la vii!
i n t o l i e c t i i c l l o dos Miniois do la h'inlandc; ot s'il ost soutenu principnh'-
nient |)ar des Finlandais instruits, qui. par le fait, sunt souvent d'cn-igiue
s u é d o i s e et même allemande, et qui smit redevables aux Suédois de toute
l e u r civilisation, il ne |jéuètre pas moins chez les paysans eux-mêmes,
(|ui y ont été du tout temps plus ou moins libres, La foimaiioii do bal
a i l l o n s de carabiniers indigènes colonisés, ordonnée ¡¡ar le gouveinement
r u s s e , a singulièrement flatté le sentiment national des Finnois: aussi
o n t - i l s clic r e l i é par tous les moyens ù témoigner it l'empereur <lo Hiissie
l e u r gratitude ot leur attachement par une tidélité à toute épreuve, en
so prêtant avec un louable empressement îi tous les sacrifices el on rep
o u s s a n t avec indignation, dans la doriiière guerre, toutes les propo,sit
i o u s que les Anglais ont pu leur faire pour les décider à ¡¡rendre dn
s e r v i c e dans les flottes ennemios de la Russie.
L a modo a, eu grande pai'tie, fait rejeter l'ancien costume national
d e s Finnois; on no le retrouve plus que dans quelque ¡iaroisses. Dans
t o u t e la liothnie orientale, les votoment.s dos hommes .sont de la. plus
g r a n d e simplicité; mais ceux dos femmes, surtmit sur les rivages, ,^onl
p l u s somptueux que dans les antres provinces. Une do,scription minut
i e u s e nous mènerait trop loin: les iiabilleiiients do femmes n'étant chez
a u c u n e nation aussi variés que chez les Finnois, et presque chacune des
j i i è c c s dont se compose ce costume étant sujette à, des modifications quasi
a n n u e l l e s .
L e s Finnois sont en général de taille moyenne; ils ont le front bas,
le nez droit, les yeux bleus ou gris et les pommettes dos joues souvent
t r è s - p r o é i n i n e n t o s . La chevelure est généralement très-blondo; dans les
c h a n t s populaires des Finnois, le héros cependant, est presque toujours
r e p r é s e n t é avec dos cheveux noii-s. Los Finnois se rasent la barlKi el
l e s moustaciies, partagent leurs chovoux sur le front et les laissent
d e s c e n d r e assez ba-s poui' recouvrir les oreilles.
Quant il leur architecture, il est à remarquer que, dans la l-'inlaiide
o c c i d e n t a l e , les formes do chaque village se touehent. tandis que. îi. l'est,
e l l e s sont séparées et écartées les unes dos autres. Dans l'est, cha(|nc
f e r m e , dont une moitié sert d'habitation ot l'autre d'éfable, ost cntmiréc
d e tons cotés do bâtiments, en soi t e iin'on ne j)ent y avoir accès que
))ar la ¡lorte princiiiale; aujourd'hui, on éloigne <lo. plus on plus les formes
les unes dos autres, et on con.struit. autant (|uo possible, les habit
a t i o n s séi)arémont dos étables, ])onr plus de eomnnidité et pour préven
i r les incendies. Les bâtiments scuit dis|)osés eu zigzags, rarement on
l i g n e droite; ils sont entiuirés généralement d'une (¡iiantito de greniers
s u ] ) e r p o s é s sous des toits séparés, Co gonro de construction date des
t e m p s reculés e( résulte de ce (¡ne le campagnard dos contrées <lo l'ouest
é t a i t obligé do so garantir des attaques ennemies, plutôt que ceini do
r e s l . , qui est moins sodentairo.
Hion que les moeurs et les coutumes dos paysans finnois din'èrent selon
les diverses contrées qu'ils habitent, on trouve cependant partout
c h e z eux la preuve d'une simj)licité primitive unie ii. moins de vivacité
q u ' o n n'en remarque coinniiinéinonf paiini les peuples indo-européens.
Ceux c|ui habitent les côtes ot sui'tout le voisinage dos villes sont pins
c i v i l i s é s (ui, pour mieux dire, plus pervertis. F^n saluant, il no s'inclin
o n t que devant les personnes de qualité: les ¡laysans entre eux se sa-
Inont iiar une poignée do main ou par une éireinto cordiale: l'emhrass
e i n o n t . on usage clioz les Slaves, est contraire à la nataro du Finnois,
Les céréinoiiies dos mariages sont, différentes selon los diverses picv
i i i c e s : une description Iroj) détaillée serait fastidieuse, honions-nous
( | u o l q u e s obsorvalions sommaires. Dans qneh|nes eoiitrées, il est d'usage
d e poser sur la téfe do la mariée une couronne on ])aillettes d'or; dans
d ' a n t r e s , elle ost reiuplacéo par une couronne vorlo et mémo ])ar u:i
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