
PEUPLES Bü CAÜCASE.
1«,
iHrc le liei
ra ire. La
Tcliélcliiiia;
les ti iijus 1
J e s niincs
e r e s , etc.,
pciiiili . Les Tcliótchentscs
p a r t i e d'entre cus,
'ont pas de langue litté-
; u x , surtout les habitants de la
p r o f e s s e n t rislaniisinc ; taudis que parmi les Ingouelies et
oisiucs il reste encore des traces de la religion chrétienne,
c p a r s c s d'églises anciennes, ainsi qu'une foule d'ustensiles sa-
:iui attestent que la religion du Christ a existé autrefois chez
ces peuplades. Cependant riuducucc des di-
T c h c t c l i e n t s c s eut été snhjugnés Ji diverses
1 peuples par lesquels les
époques ne fut ni assez forte
e x t i r p e r complète:
altei
i r a b l e pi
années le pays passi
1 la dcnnination kaba
e christianisme; les
ahométans. Mais ans
:;uis oppiesseiirs, ils
vait été imposée et
dienu
Kahr
e t que les Tchétchcntses se •
retoi
ni assez d
d e longues
g i e n n e sou
i n t r o d u i t
n i t e des n
l i v r é s de 1
qni leur r
l e u r s idoles.
Les traditions ei
it l'antique idolteie. Pendant
uativement de la suzeraineté géor-
; c'est par les Géorgiens que fut
•dicns ont propagé la scete sonnt
t d'abandonner la
it s a c r i i e i les
j e i i t , il y a environ deux c
idaiuc septentrionale, jusqi
les 'fchétchcntses quittér
t i i b u s indépendantes les
noms de leurs anciens at
seut donc autre chose q
h a s a r d . Si ces tribus oïr
l e n t mémo différents dialectes, cela s'expliqi
s é p a r a t i o n et ensuite par les influences locale
ncc
'ces eli
c cents
mt la
s ïchétchentses apprennent qu'ils vlnd
e l'intéi-ieur de la montagne dans la
ihabité e et couverte de forêts. Ijirsque
i n t a g n e , ils se divisèrent eu plusieurs
les des autres et prirent pour la plupart les
Is. l.es désignations de ces diverses trihus ne
: d'anciennes dénominations de localités on de
it plusieurs différences caractéristiques et pard
' a b o r d par leur longue
é r i v a n t de leurs rapiiorts
f i é q u e n t s soit avec les liasses, soit avec Schaniyl.
r é v o l t e des Tchétchentsc
S o u n j a , mais aussi la
aoûls, on donnait le nom
l i m i t e s suivantes : à l'o
i s q n ' a u fort d'Atchklioï ;
;t pins loin jusqu'il la st.-
J u s q u ' e n 1S40 ou jusqu'il la
n l e m e n t la rive gauche de la
•rek étaient couvertes de leurs
t o u t l'espace comjjris dans les
i r t a u g a (on mémo la Netlilia) ji
oite jusqu'il Kasakli-Kitchon, (
s k a i a ; au n
c r ê t e de fC
n a i a et le
d'Andi jnsq
ception
j r d , le ïérek jusqu'il l'cmhouchure de la
i t c h k a l i , une ligne dioite de Gherzcl-Ao
;ours supérieui- de la rivière Aktach ; ai
l ' au Chare-Argoun, le long de cette riviè
:vc droite du
le Tehétchnia
ist, la rivière
; là une ligne
itsa Stodcievl
u u j a ; il l'est, la
j u s q u ' i l Vnézapu
d , la moutague
j u s q u ' à son cones
;c le Chato-Argonn, et le long des montagnes Noij
d u Fartanga. Mais lorsque la contrée située entre
>k fut ahaudonuée par les ïchétchentses, ii l'execptio
s, et repeuplée par des fCozaks, la Tcliétchnia, dai
loins étendue, n'embrassa plus que le territoire coi
s suivantes : au nord, la Petite-Kabardah, la S
l y k s ; à l'est, le pays des Koumyl
jusqu'à
la Sounja
L de quels
une aci
n j a
à I
le pay
é z a p n a ï a et la rivière Akta(
;ts de Ïonchino-Pchavo-Klic
' o u e s t , de ce dernier fort, i
Sous de ï c h é l c h u i a
lompri:
n i t r e le Terek, la S
i Sounja, 1
! sitnéc s
i longe la
t e r r i t o i r e au sud d
r i v i è r e Goïla; la part
T e h é t c h n i a , et celle qi
sa soumission déñuitivi
d i s t r i c t s , celui d'ftchkéiie, ai
A u d i , Goumhct, Teklmoutsal ; et le dist
les tribus lesghies déjà nommées du Teh?
i p r i s dan
e t le pay
j u s q u ' à la forteresse d.
i ; au sud, la montagne d'Andi, les dis
ionrsk et de Gorsk jusqu'au fort Derial
1 longeant le Térek central,
ou entend donc en général le 1
i j a et la Petite-Kabardah, ains
iquel est divisé en deux partii
i r la rive ganclie est nomméi
r r i t o i r e
que le
s par la
; Petite-
. Depuis
en deux
lesgliies
r i v e droite, Graude-Tchétchnia
1 8 5 9 , la Tchétchnia a été divisée
auquel appartiennent aussi les tribus
it d'Argoun, dont font partie
irloï ou Taboutri, et de Tehae
L a tribu Aonkh a été annexée au district des Ivonmyks.
Dans le courant du d
i r i i i e r siècle, des Kozaks du midi de la Kussle
u'ck des colonies destinées à servir de gardes
myks et les Tcliéiclientses fixés dans le voisiissie
é t a b l i r e n t le long du Ti
f r o n t i è r e s contre les Koi
n a g e immédiat de la Iti
é t a i e n t d'ailleurs paeitiqn
à l'époque de la campagn
moins les 'j'cliétchentscs re;
ceux d'entre eux qui hahit
c o n t r é e s découvertes, éta
t o u j o u r s leurs habitudes di
au midi ; les relations avec les premiers
es, et les derniers étaient devenus sujets russes
e r r e le
lies voif
G r a n d COI
us trè.s-rci
c r c k et di
l i s ; et Cl
lient près du T
ont seuls soun
p i l l a r d s , inétii
t r e la
nuauts
l a SI
P e r s e . Néane
t dangereux;
u n j a , dans les
; o n s e r v a i e n t - i l s
e x e r c é par les
•outrée:
•ahi le
idionalcs, surtout dans la Petite-Tchétclinia,
d'ahrck-s (hrigands).
p r o t é g e r la frontière, on construisit, dès 18f7, sur la
t e r r i t o i r e des Koumyks, plusieurs forteresses et petits
des postes intermédiaires qui devinrent plus tard des
p a r suite de l'étahllssenicnt des colonies de Kozaks.
a n i p a g n e heurcnse du général Yermolov soumit la plus
l a Tchétehula, qui, depuis ce moment, resta généralej
u s q n ' à ce que le muridisme qui s'élevait an Daghestan
ces lie
h a h i l a n t s des
c e qui leur a
Aiin de mieux
S o u i i j a et sur le
f o r t s destinés à
lignes définitives
l i n 1S18, une c
g r a n d e partie de
ment tranquille,
eut trouvé aussi des pai
f a c e des choses.
e t changé complét«meut I
i v a i c n t vécu en ditK
Tous les habitants etaieut
; sur les tribus septeiitrio-
•on deux cents enclos se goiielles
J u s q u ' à cette époque, les Tchétclientscs a
p e t i t e s trilins séparées les unes des antres,
égaux ; la souveraineté russe ne s'étendait q
nales. Cliaqne petite tribu (tokoum) d'cuviroi
v e r n a i t elle-même. Des assemhlées, auxqnell
p a r t i c i p e r , décidaient des alTaires publiques,
é t a i e n t reiulues d'après les usages et h
Mais à l'apparition du inuridisine an Daghestai
t i v i t é égalait le fanatisme, s'employèrent avec i
l e u r s doctrines parmi les Tchétchentses. Les i
t c h n i a se soulevèrent, et de nombreux abreki
p r o p a g e r la révolte. C'est en ftchkérle que Seh
et principaux partisans, qui ne furent perdus
en 1839, par sa défaite, pour reparaître pins
s u i v a n t e , à la suite d'uuc révolte générale de:
ê t r e désarmés, sur toute la Tchétcliuaïa; Sch,
les inenaccs et la violence pour
s c p i c n t r i o n a l e de la Tehétchnia
t a g n c u s e s du sud. Un 1840, toi
v c r a i n e t é de Schamyl, qni, pour
p o u r résidence, plus tard Védèr
ites
chacun avait le droit de
3 , et des sentences judiciaire;
t r a d i t i o n s populaires (adate).
les m
1 zèl e I
uitagni
r i d e s , dont l'ae-
•deilt à répand«
•ds de la ïcliéc
o n t r i h u è r e u t encore i
inyl trouva ses pr<
pour lui qu'un me
p u i s s a n t s encore 1'
T c h c t c l i e n t s c s , qui de
iiyl dut toutefi
:ers
luploycr
f a i r e consentir les habitants de la partie
à se transporter dans les contrées raouis
les 'Tchétclientscs reconnurent la sout
h é o c r a t l q i
des Lesgh
R e s s e r r i
les progrè
. à celn dem
i l l i m i t é ,
i n t r o d u i i
i r e son p
f t c h k é i
t au Daghestan. (Vo
:hoisit Dargo
chapitre
d u
devenus
r e ç u t li
•rés de pins en ph
•ès incessants des armes r
les Tchétchcntses suceombi
s u j e t s de la Russie depuis
division territoriale que n
té du nord et du côté de l'ouest par
i s s e s , notamment dans les dernières
r e n t enfin avec Schamyl et sont tous
J8Ó9. C'est alors que leur territoire
3US avons indiquée ci-dessus.
Les ïchétchentses, dont la population s'élève en totalité à environ
1 5 0 , 0 0 0 individus, parmi lesquels 90,000 se sont soumis tout récemment,
s e subdivisent en plusieurs trihns dont voici la nomenclature :
L e s Ingouchcs, près de Vladikavkaz, entre le Térck et l'Assa, sont
d é f i n i t i v e m e n t soumis à la Russie depuis 1810, et eu grande partie bapt
i s é s depuis 1820, bleu qne quelqnes-uns soient encore très-attachés à
l e u r s anciennes idoles. Chez ceux d'cnti-e eux qui sont restés païens, et
p a r m i lesquels on retrouve cependant encore plusieurs traces de l'ancien
c h r i s t i a n i s m e , les prêtres jouissent de beaucoup de considération et cxercnec
sur le peuple ;
c e n t • .Ilde influ.
( N a z r - k h o ï ) , au nord des précédents et a
e n t r e les rivières Sounja et Kamhilcika (i
m nombre de 10,000 individus et parlent
L e s Nazranie
P e t i t e - K a b a r d a h
ï è r c k ) . Ils seul
p a r t i c u l i e r ;
L e s Karahi
p r é c é d e n t s , si
L e s Oalach
s u r TAssa supérieur ;
L e s Galgai (Gal-Khoi)
sud de la
minent ilo
m dialecte
Iaks (Kara-Boulak, c'est-à-dire source noire), à l'est des
les deux rives de TAssa et de la Sounja. 2,000 imcs;
( G a l a e h e v t s c s ) , peu nombreux, au sud des précédents,
iud des précédents, dans la contrée (les
ources
Les h
le l'As
istcs or
iid dei
K i s t i
e t le
f . e s Djé.
m é d i a t des
Les Tso
a f f l u e n t de
T o n t e s c
p a r t i
:a. 2,000 âmes;
K i s t i n t s e s (les ¡dus
ouclics et à l'est di
-a]i]irochês), à l'o
T é r e k supérieur
I, pci
•cèdei
• le Makaldona, dai
t des précédents,
,nr le Makaldona
le voisinage im-
:nbreu: i le
ivc droite de l'Assa supéri
ces tribus,
t pas pré
si on le¡ s i d è r e dans u
h a b i t a n t s de
sillage des Galgaï, si
1 sens plus restreint,
la ïchêtclinla, bien
ii'iqiqu'é
PEÜPLES n u CAUCASE
lement le territoire à l'ouest
2 3
tant tchétchcntses ; mais elles habitent
lie la Petite-Teliétchnia.
Les trihns qni habitent positivement
la ïehétcl
montagne d'Audi, sont :
Les Klstes (éloignés), dans les gorgi
róchense
goiin, au nombre de 20,000 âmes; ils foiment l'une des tribus les plus
nombreuses, à laquelle s'en rattachent beaucoup d'autres petilcs, telles
que Mitkhi, Malsti, Kheldiroî, etc. Elles
part que depuis peu de temps ;
Les Akhos (Akintscs), peu nombreux,
mis aussi depuis peu de temps ;
Les rcliékhoï (Chopoti), dans la conti
l'est des Akintscs. 4,000 fîmes ;
I.cs Chonbonty (Chonbouzy) on Chatoï, dans la vallée de l'Argoun.
20,000 âmes. En 1868, ils se soumireiit à la Russie avec les Cliatoï, les
Cliantéti, les Dzoumsoï, etc., qui font partie du même groupe ;
Les Charos et Kialal, 7,000 âmes, sur le Charo-Argoun supérieur
(Cliato-Argonu), dans les liautenrs des monts Andi. Ils se sont soumis
réeemuient à la Russie ;
Les Djan-floutri, sur l'Argoun ;
Les Teharbil (Tcliarbiloi, Tchaberioï) on Talbontri C.OOO âmes, dans
le voisinage de l'Argoun supérieur; soumis depuis pen de temps;
Les Itclikériens (Itcbkéri), sur le cours supérieur des rivières Khonlkhoulaon
l i a , au sud jusqu' à la
des sources de l'Aisont
soumises pour la plus
o u r c e s du Ghékha. Soudes
sources dii i\iarton, à
et Aksaï; tribu guerrière qui compte 20,000 âmes, fis habitent
des contrées sauvages, inaccessibles, couvertes do forêts, et ontcousenê
liiiis lidèlement que les autres Tehétebentses leur nationalilé. Intiépides
partisans, guerriers indépendants et adonnés au brigandage, ils n'avaient
réellement jamais reconnu la souveraineté russe. C'est au mill
que, depuis 1840, Schamyl avait établi sa résidence;
Les Kalelikalyks, plus de 3,000 âmes, sur le versant septent:
la chaîne du même nom ;
Les Mitchiks, 2,000 âmes, dans la vallée du deuve de ce no
,1 cause d'eux que tous les Tehétebentses ont reçu des Kouinyli
Kabardiens le nom de Mitchikich on MIzdjéghi;
Les Aonkh, 4,000 âmes, sur l'Aktacli supérieur et le Yaryk-Sou. Une
partie de cette tribu fnt transférée, en 1841, dans les environs de Vnézapuilïa;
d ' e u x
lal de
C ' e s t
It des
Les Tchétchentses du ïérek, C,000 âmes, sur la rive droite de ce
lleuve. Ce sont d'anciens émigrés de la montagne; ils mènent une vie
sédentaire. Soumis depuis assez longtemps, une partie d'entre eux se
joignirent cependant à Schamyl en 1840;
Les Tchétchentses de la Sounja, dont la population s'élève à plus de
20,000 âmes; ils habitent les plaines de la Tehétchnia entre l'Assa et
le Goudermess. Soumis pendant assez longtemps, ils se joignirent en
partie à Schamyl et furent transférés dans la montagne. Plus tard, une
fraction de celte tribu revint dans ses foyers et s'y rétablit sous la protection
des forteresses russes ;
Les Tchétchentses de Bragoun, à l'ombouchure de la Sounja. Constamment
soumis et vivant d'industrie.
Le nombre des Tchétchcntses soumis depuis les années 1868 et 1859
peut être évalué i 90,000; ceux qui avaient été soumis antérieurement,
» »0,000. Présenteracnt, ils reviennent en grand nombre de la montagne
et rotonrneiit dans la plaine de la 'ïcliétchnia.
Les Tchétclientscs sont pour la plupart sveltes, mais vigoureusement
constitués; ils ont le teint pâle, le regard vif et expressif, le nez aquiliu
les traits en général forteuient accentués. Ils ont beaucoup de force,
i'ailrcsse et d'agilité dans leurs mouvements. Sous le rapport moral, ils
sont loin Je mériter l'éloge : les principes leur font presque complète
ilefaut; ils ont un goût prononcé pour le briganda
e>:éc!ité avec audace, passe
e s q u e complètement
;t nu vol dangcieux,
ux ponr une action d'éclat. 11 est vrai
'le ilirc que si le vol a lieu aux dépens de la famille on de proches volons,
il est considéré coniinc nn crime. La prudence et la réflexion ne
'enr manquent point, et dans leurs rapports
'•emarque souvent hcancouii de complaisance
rarlaino fierté. Us ont d'ailleurs, comu
w a e t è r e violent et indompté; ils sont
La veugc anc e du s a n g (le aiili) a che
Ira Lesghls.
ivec les autres boulines ou
l i c e et d'am.abilitê jointes à une
tous les peuples sauvages, nu
•uels, euiiides et fort vindicatifs,
eux la même valeur que chez
M a l g r é tous ses efforts. Sebo
myl ne réussit pas, pa
O h a r i a t o , à extirper les anciens ancien
usages et les ancieni
I . c s 'l'cliételicntses n'envisageait
isagcaient la trahison, le par
l ' a d u l t è r e comme des <
mes que lorsqu'ils étaient com
L a lâcheté n'est punie chez eu
iulldèlc était lapidée on foulée
s é d u i t e était réhabilitée par le
mort attendait son séductei
chez eux ponr nn grand cri
lui livrât les criminels qui cherchaient ]iar la fuite à se soustraire à un
c h â t i m e n t mérité. De même que les Lesghls, peuple démocratique qui
n ' a ni princes ni noblesse et chez lequel tous sont ouzdèus, c'est-à-dire
gens libres, les Tchétchentses ne considèrent pas une atteinte à l'honneur,
à la liberté individuelle ou à l'indépendance personnelle, ainsi qu'à la
violation du droit de propriélé et au trouble du repos public, comme
des crimes sociaux. En ces sortes d'occasions, l'ofl'ensé devient son propre
j u g e et le défenseur de ses droits incconuus.
l ' i n t r o d u c t i o n du
is moeurs (adatc).
i c i d e , l'iuccstc et
uls par la femme,
¡ue par le mé|iris imblie. La femme
pieds des chevaux. Une jeune lillc
•iage; mois, dans le cas contraire, la
L a violation de l'hospitalité passa toujours
e , quoique Schamyl tint beaucoup à ce qu'on
L a vie de famille des Tchétchcntses se distingue par nu esprit tout
p a t r i a r c a l , mais elle porte néanmoins avec elle le cachot do l'Iunucuec
maliométanc, qui s'est fait sentir deiiiiis le conimcnecment du siècle précéden
t par la conversion du peuple à l'islam. Le père de famille est le
chef de la parenté la plus proche, et sa volonté seule fait autorité.
M a l g r é l'indulgence avec laquelle le Tchétclicntse semble traiter sa
f a m i l l e , il charge les femmes de la partie la plus pénible du travail,
t o u t en s'abandonnant lui-même à la paresse et à rinactlon. 11 a rarement
deux femmes et se marie volontiers dans sa pi^opre tribu; mais il
choisit le plus souvent sa femme dans nn antre aofil. Le prix d'achat
de l'épouse consiste en une somme de 20 à 30 roubles. Celle-ci doit
en outre recevoir des vêtements comme cadeaux de mariage, et la noce
est faite aux frais du mari. La cérémonie en est d'ailleurs très-simple :
le moullah Ht, dans la maison des parents, des prières que le jeune
homme répète. I,a fiancée est amenée eu arba couverte (véhicule à deux
roues) dans la demeure du mari, qui ue doit pas assister à son arrivée.
E n attendant, les convives de celui-ci montent à cheval, s'exercent à
quelque lutte ou chantent une chanson murlde. A l'arrivée de la jeune
femme dans la sakla (maison), on jette des vêtements sous ses pieds,
des cavaliers adroits y jettent même lenr propre tcherkcsska, et eu
é c h a n g e de cette politesse la mariée Icnr donne des bourses de son
p r o p r e travail. Entrée dans la sakla, la jeune femme s'assied, mais
e l l e reste voilée, tandis que les convives s'abandonnent à leur gaieté et
d a n s e n t la lesgliinka, très en vogue, avec un bruyant accompagnement
de joyeuse musique. Ces fêtes de noces durent souvent trois jours, selon
la fortune du jeune époux, qui, pendant ce temps, doit rester toute la
j o u r n é e eaché dans la forêt on chez ses amis et ne peut voir sa femme
que pendant la nuit. Après trois jours écoulés, celle-ci doit, ponr la
p r e m i è r e fois, aller à la fontaine avec une cruche, et commcnccr ainsi
à s'acquitter de ses devoirs do femme de ménage ; elle est accompagnée,
en cette circonstance, par beaucoup de ses conuaissances, qui, lorsqu'elle
pose la cruche sur sa tête pour la porter au logis, annoncent par des
coups de fusil la fin des cérémonies de la noee. Les femmes supportent
a v e c patience et résignation les nombrenx travaux dont elles sont charg
é e s , et dirigent leur ménage avec beaucoup d'ordre. Ce qui frajipc
s u r t o u t , c'est la propreté des vêtements, celle du logis et de tout ce qui
l ' e n t o u r e . Ces ménages ainsi parfaitement tenus rappellent à beaucoup
d ' é g a r d s ceux de la Petite-Russie.
Les rapports entre mari et femme, chez les Tchétclientscs, se disting
u e n t par bcanconp d'accord et d'iiariiionie. Les hommes sont très-jaloux
e t très-susccptiblcs en ce qui touche la fidélité conjugale, sans mémo que
l e u r femme leur donne lieu de s'alarmer. Les jeunes gens sont très-réservés,
et les relations entre futurs portent le cachet d'une décence qui va
j u s q u ' à la pudeur la plus délicate. Le Tchétchentse ne se pei me t jamais
d ' o f f e n s e r une jeune fille ou même senlemcnt de la toucher de la main,
c e qui l'exposerait au mépris publie. Le divorce a quelquefois lieu,
soit par répulsion nuituclle, soit ponr des causes légales. Lorsqu'il n'est
f a i t s avant la noce sont restitués,
mari quitte la maison, abandonnant
que tout soit terminé;
d é s i r é que d'une part, les cad
D u r a n t les couches de la femir
aux parents le soin de son épouse jusqu'à
mais il s'abstient longtemps encore après l'évé
l é n eme n t d'adresser la parole
est une fille.
ne, surtout si l'enfant i
l i
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