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l ' U r P h E S OllRiVlAÎ-ALTAiOUES.
i)i,:iicluiir. La nooe dure iKuibis ciiic| il six jours sans inti-mipHou.
|,r„riiu,li! spiisil;ililr lies l'iiuiois pl. l'intimité (le la: vie ilr fiuiiillc se
inauilV-strnt, cssmticllcuicut dans Icnrs cliinits de noce et dans les toncluinls
sol.-i
coiivr
adieux de la liancéc au moment. oS celle i|iiittc la maison paleimelle.
lA's eérémunies lies runerailles sont Ijeaucoiiji [dus simiilcs : les cadaiTes
scmt OL'dinaiveaient. revêtus d'liat>its blancs en toile de lin , et translan'tés
à fi^dise an eluint des cautii|ucs. l,e cercueil est presluie t.mjcnn
s unir, parfois tdam:, rarement Idea, jaune on vert, et jamais rouge.
Ou ne trouve de moimnnmts funéraires que dans d'anciennes églises.
T,es l'imiois Inthévioiis, c'est-à-dire presque tonie la population, sauf
nue petite partie an siul-est, cclidtrent la fête de Noid avec une grande
lé. Il est d'usage ce jour-1,'., clici'. les Finnois et les Suédois, de
• le ]ilaneliei' lie ptiille et de laisser des (laudjeanx ailnnics ]Hmdant
toute lu unit. A la Pentecéte, 1rs cours sont ornées de rameaux de
bouleau el d'autres feuillages, et il. la Saint-,.lean on allume sur les liants
lieux de glands fcnx de joie.
Dans la llotbnie de l'est, comme dans tout l'ouest de la Finlande, on
danse au sim du violon; mais dans le gouvernement de Tibomg et dans
quelques antres contrées de l'est, ou se contente souvent du citant pour
accompagner la danse.
L a poésie éiiique (poésie roano) est encore vivace parmi les Karèls,
mais moins chez les lîotliniens de l'est: elle est presque complètement
éteinte cliez les Finnois de l'ouest , et il reste il peine des traces de la
b a r p e nationale (kantelet nu kantelo), qne l'on ne voit plus d'ailleurs
que rarement, même dans la Bothnie orientale,
La superstition et les préjugés sont encore fréquents parmi les Finnois;
les umgiciens et clairvovants sont cliez eux en grande considération,
mais celle crédulité n'est pas universellement dominante,
I , ' a g r i c u l t u r e est le principal mnyen de subsistance en lionneur cliez
les Finnois: le p,aysan a même commencé de nos jours à se livrer avec
f r u i t au défricbement des marais; par contre, la cnltnre des prairies est
f o i l inédiocrc. Ce qui donne actuellement à la Finlande un essor prodigieux,
ce sont les vastes travaux do canalisation et l'étublisscment des
grandes voies de communication qui s'y pratiquent tant à fintérienr que
le long des côtes.
Les bmnfs, montons et chevaux sont nourris dans les habitations mêmes,
eu nombre plus ou moins grand et en ])ro|)ovtion de la récolte dn foin.
Dans les villages situés an milien des foi ét-S on sur des domaines selgneurianx,
oil le peuple peat confectionner le fromage, on entretient anssi
mie grande quantité de chèvres. Ce n'est qne dans la Bothnie orientale
e t en Laponie qne les Finnois possèdent dos rennes; l'entretien du bétail
n'est pas assez considérable ponr que l'engrais sutîise il tuns les
champs : ])Our suppléer à ce qui manque, on ajoute des branches de sal)
iu, des rameaux de bouleau et d'autres, de la bone, etc.
La pèche a lien non-seulement sur les cotes et antonr des lies, d'où
une iTaiide quantité de poissons est expédiée dans l'intérieur dn pays
et a l'étranger: mais les Finnois pèchent aussi dans les nombreux lacs
et dans les tleuves, pour leur propre usage et parfois aussi par amour
du gain.
Ils se livrent il la chasse, soit poar la destruction du renne, soit comme
simple passe-temps. Ils se servent principalement de la caraliine; les
a r c s naguère en usage, ne sont plus empluyés .aujourd'hui ; mais on retrouve
encore dans quelques contrées la lance, qui sert fl tuer l'ours.
L'emploi des trapes aux loups diminue de plus en plus, Los renards
sont presque toujours pris au moyen de chansse-trapes : les oiseaux et
les lièvres, dans des filets et des lacets,
l',a préiiaration du goudrmi est connue et ré})andnc dans tonte la ]''iiibindc.
Dans plusieurs professions, telles que celle du forgeron, du const
r u c t e u r de navires, etc,, les Botbnieiis de l'est sont les plus habiles
parmi les Finnois, l'iusieiirs même mit ])Oussé, sans direction anemie,
l ' h o r l o g e r i e , la eonfectiuu des machiues comilliquées, la fonderie et le
t i s s a g e , plus loin qne ne l'avaient pu faire les meillcui'S mécanicicns cl
maitres ouvriers des villes.
Les habitants des contrées de Kémi et de ïiirnéo montrent, plus [le
goût pour le commerce que les autres Finnois des campagnes. Ils transportent
sur leurs |iroi)res embarcat.ions, jusqu'il St-Péter-shonrg, des poissons
et dn bétail, qui sont les inàncipaux olijets de leur industrie. L'initiqae
commerce d'éeliange continue encore dans les coutaées plus cloignccs
des villes, non-seulement entre les gens de la terre ferme et les
habitants dos petites îles qui avoisinent les eûtes de la Bothaie orientale,
mais aussi panul les habitants des côtes du gonvernemont de Vibonrj,
Ceux-ci transportent lenrs poissons en Esthonie , où ils reçoivent dn lilé
eu échange, sans évaluation monétaire de la marchaudise.
E n quittant la Finlande propi'cment dite, pour se diriger vers le
n o r d - e s t en Karélie, ou voit, dit Castrèu, se développer en quelque
sorte un nouveau monde, La vie cxtérienre dn fCaiid (Karélieii) snfSt
d é j à seule pour rappeler le passé îi l'esprit de l'observateur ; mais es
liassé se retronve surtout dans l'existence intime de ce peuple, dans sa
manière de voir, dans sa fidélité au souvenir des anciennes traditions,
et eidin dans les poésies natioinilcs. Des hommes tels que Loennrot, Cast
r è u , Alilqvist, Cygoeous et autres, tous f'innois , se sont acquis nae
grande renommée par la propagation, la publication et l'explication de
ces vénérables traditions.
Les habitants de la Karélie russe (60,000 âmes) descendent pour la
plupart moins des f.apoiis et des Finnois que des débris dos anciens
B i a i m i e n s , désignés dans la clironiquc russe sous le nom de Tcboulles
au delà du Volga.
Près de 30,000 fvarèls vivent en groupes épars dans le gouveriiciaciit
de Tver; — près de 30,000 dans celui de Novgorod: — 6000 dans
celui do Pêtersbonrg, et 1,000 dans celui de Yaroslav, Mais ils sont tons
à tel point russifiés que leur extérieur seul peut les (aire reconnaître
comme Finnois,
Ties Finnois fortement moditiés par l'élément suédois habitent le voisinage
de la côte méridionale de la Finlande occupée par de pars Suédois,
et tiennent à peu près autant des uns (pie des autres.
Des Finnois jirimitlfs (Tchondes), presque aussi russiBés que les fiaréis
liabiteut au nombre de dS,000, avec une partie de ceux-ci, l'ouest et
le midi du lac Onega, et ati nombre de 1,000 le gouvernement ilc
Xovgoroil,
i „ \ r n N S .
I.cs Lapons, habitants primitifs de la Finlande, ont été repousses par
les Finnois, avançant de plus en plus vers l'ouest et le nord, jusqu'aux
extrémités septentrionales, oii, à peine an nombre de quelques milliers
d'individus, ils se confondent dans l'élément finnois, en iiroportion des
progrès que font dans ces régions glacées l'agriculture et la civilisation.
Les Lapons paraissent appartenir aux habitants iirimitifs de l'Hurope,
k une race inconnue qui doit y avoir été établie avant l'immigration
des Celtes, et dont mi trouve encore des restes dans les provinces basques,
en Ecosse, etc.
Les Lapons actuels, apparentés aux Finnois tiour leur caractère, leurs
t r a d i t i o n s et leurs superstitions religieuses, smit de petite taille et portent
sur leiir (igiire l'empreinte dii t.ype mongol; lis oiit le frout déprunc, les
poinmettes saillantes, les cbeveux de cuulenr foneée et des yciix it peme
fendus lis se font remarquer en général par lenr pares,se et leur liiiiiicin
moróse; ils sont envieux et viiidieatlfs, niais en iiiéme tem|is pienx, complaisaiits,
probes et bospltaiiers, Tous les Lapons se ressemblciit par iuh
dispositioii de caractcre qni retrace l'iniage d'un riiisscan doiit les cam
calmes et llmtiidcs n'ont qu'nii courant pros<|ue imperceptible, et qui; si^
rencontrc des obstacles, les tonrnc et n'eii arrlve pas moins aii termej^^
sa conrse. Le typc tinnois so .reprodiiit ibiiis le caractérc dn .a|»i>.
mais celui-ci |icrd sa qiiiétude plus facilement que le Finiiuis, et^ pen^
en général, ainsi que le dlt Castrón, étre regardé comiiie son Inre l
plus faible complexión.
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