
P E U P L E S INDO-EUROPÉENS.
peuple
latio
ible, Pierre le Grand et d'autres grands liommes. Les cons
russes renferment tous les éléments de la poésie épique.
ventait pas, il i
s e permettait
de cette façon (
and nombre de s
nimces du feu de la
arines au caractère
ur simplicité primitive ; mais jai
et du bon et ne cessèrent de d'
;t toujours le malheur on la pan
devai t •lût
tiennent un gi
cliise et sont i
fournirent des
un peu de le
sens du juste
mocliant. Ces
lie racontait que ce qu'il croyait, et son
aucune addition. Malgi'é l'uniformité qui
:îe raconter, les légendes populaires conicènes
touchantes ; elles respirent la franvéritabie
poésie. Plus t.
:t il la satire populaire;
phelin qui font appel il la sympathie
est essentiellement lyrique et exprime
peuple,
us les s
s sentiments de l'âme. Sou
j c caractéristique, quelqueplus
langage est le plus souvent trés-simple, quoiqi
fois liumoristique et tourné ii la satire, mais
e t cependant toujours tròs-riche en images,
qué aucune joyeuse chanson, mais, au contr
de tristesse ; les chansons où ia gaieté domii
antéi-ieure plus fortunée, bien qu'il faille recode
d, les contes
et perdirent
lis ils lie perdirent le
mnder le châtiment du
•été, la veuve ou l'or-
Cette poésie populaire
fréquemment plaintif
L'époque tatare n'a provoaire,
des chants empreints
le remontent à une époque
nnaître qu'un gi-aud nombre
ces chants ont pris naissance dans une période plus rapprochée d^
Des superstitions et des préjugés de toute sorte accompagnent
aujoi rd'hui les événements quotidiens de la vie du Russe ; il vo:
t dai
chaque futilité, dans chaque combinaison du hasard un bon ou un mauvais
présage, et l'esprit impur qui y est attaché joue toujours dans les
affaires qui l'intéressent nu rôle très-important. Le Russe croit à î'esprit
familier (domovoï), aux fantômes, aux songes, aux visions, etc., ainsi
Petits-Russii
pendant Icqi
par mégi irdi
; de m
lapitre consacré aux
• néfaste (jour noir)
; la vaisselle
cassee
:n prosignifie
, c'est i
porte d
annoncf
ôtres fantastiques, dont on parlera dans le ch
ns. Il considère le lundi comme un joi
cl il n'aime à entreprendre aucune affaire ;
porto bonheur; nuiis lorsqu'on renverse h
.Ihcur ; se tendre la main sur le seuil de la porte d'entrée
3 séparation; si le pain est posé sur son côté convexe, cela
ne maladie ; trois lumières brûlant ensemble présagent la
Enfin c'est un chaos d'interprétations de toute sorte auxnnent
s'ajouter les innombrables phénomènes qui se manifestent
:nt dans la nature et qui se lient de quelque manière aux
ieuses. Il faut y joindre encore une innombrable quantité de
is qui contiennent, sous des allégories orientales,
•ités, des observations, etc., et qui, puisés dans
;t, pour la plupart, un sens particulièrement atir
l'humanité.
etc.
quelles vi^
journellcn:
fôtcs rclii
proverbes et de locuti<
des prédictions, des vi
l a vie réelle, renfermi
trayant et consolant p(
L a lî
lUgUC
Ì aussi
ensembli
s'exprimer
du bas pe
cependant
connues ai
recto et \
calités, m.
défectueux
de quelques pro'
e l l e présente unt
la
le
asse parlée d;
homogène qu'
les classes supérieures est
l e ; ce dernier, sans parler
le locutions triviales qui
Russes lettrés. I.a langue
ifornie et peut être parlée
le dans celles où le
On peut faire asse;
ài
Grande-Russie ne forme point un
croit ordinairement; la manière de
est surtout très-ditl'érente de celle
positivement un patois, se sert
sont souvent complètement ini
c r i f e est remarquablement coravec
pureté dans toutes les loilasses
inférieures parlent un idiome
ouvent la même remarque à propos
a France, et du nord de l'Allemagne, où
choquante. La langue littéraire des classes
tes les nuances
supérieures est à peu près étrangère à ti
parlé par le peuple russe, et, par cette rai
toutes dans sa théorie. Le dialecte du nord
de Novgorod, est celui qui se distingue h
autres variétés qu'on remarque dans l'idiome
prement dits. Moscou, ou pli
forme une sorte de centre (ce dernier (
versants des monts Yaldaï) d'où la lai
des points cardinaux, quatre particula
parfois encore de faibles déviations pn
l e c t e a pour cause la séparation très-ai
dispersées ii l'est, ou, comme on disait
toires (zemlas). Les altérations provini
cordeiit que bien rarement avec les lim
mais qui rappellent plutôt d'anciennes
plus
natioi
langage
:me, elle les réunit
Russie, ou dialecte
essentiellement des
lal des Russes proitement
le gouvernement de Tver,
• est le point culminant des quatre
angue présente, selon la direction
ilarités différentes qui renferment
irovinciales. La différence du diaancienne
des tribus slaves (russes)
des districts ou terrieffectivement
ne couites
lale;
actuelles des gouvernements,
délimitations de ten-itoire, protrefoi
viennent des communes dérivées de tribus prim
détachées, formèrent bientôt elles-mêmes de r
districts particuliers. La diversité de dialecte:
Russie est beaucoup moins considérable que
l e s lau do l 'Eur ope oc c idental e. Il n'y
Russie
L a gr;
des p,
Les
ives qui, après s'en être
uvelles tribus dans des
pai'lés dans la Grandeille
que l'on remarque dans
en effet, dans la Grandequ'une
seule langue principal
avec quelques légères déviations,
pli rase sont fondées partout sur
imaire et la construction de
icipes identiques.
outrées dans lesquelles on parle l'idit
vernemcuts de Moscou, Novgorod, Tver, Riai
ï a m b o v et Penza, Perm et Viatka en diffère
ronéje renferment des éléments petit-russiens
contiennent beaucoup d'élénicnts de la langi
Blanciie. A Tver, où des colons de tous le
sont établis, ou fait généralement usage des
de même en partie et pour les même
établis en grand nombre des colons de
;ue littéraire russe est jeune
gues slaves. Née, avec l'empi:
icnt finnois, l'influence finnoise
clairement par l'intercalation
blables aux autres idiomes si
L a lajigue russe est belle
diminutifs et en augmentatifs; mais elle m
une foule d'idées, d'ubjets et d'institutions
nal sont h
imir et Sm
i ; Koui'sk
e t môme 1
me natio
au, Vladi
It Uli pei
; Pskov
lie parlée dans
s autres gouveri
quatre dialectes.
L a 11
autres '
primitiv
: motifs !t Kostn
Riazan.
D encore
5 gouileiisk
;
k et Vo-
Kalouga
. Russiements
se
II eu est
1 se sont
iparativeu"
loscovite, sur un '
ce finnoise exercée sur elle se i
de voyelles dans beaucoup de nritoire
11 i f e s t e
i p l e , flexible et abondante en
lanque de mots pour désigner
pruntés à l'Occident, sur-
.issi pour exprimer les nuances les
no et du travail do Fintelligence.
it comiue et approfondie, a trop
non slaves de l'Europe pour se
tout à l'Allemagne ; elle est pauvre r
plus délicates des mouvements de l'il
Cette langue, jusqu'ici incomplétcme
peu d'affinité avec les autres langue
plier i\ leur génie ; il ne faut donc pas la consid^
bien que sa grammaire soit encore fort aii'iérée
exceptions y éclipsent trop souvent la règle. Lî
de]'nc n'est pas l'expression exacte de la vie réeil
presque exclusivement théorique, car elle n'est vé
p a r t , et souvent elle se distingue d'une façon pi
vulgaire, si éiiergique, par des phrases intermi
nures et des expressions maniérées ; elle
non pas embellie, précisément parce qu'on a
trairement, en négligeant trop souvent le to
sonorité. Heureusement Pouchkine parut. Pu
grand des poGtes de la Russie, et cet illustr
développé et pour ainsi dire fixé la langue.
trop légèrement,
et que de nombreuses
langue littéraire ino-
; de la nation; elle est
itablement parlée nulle
1 heureuse du langage
ables et par des tourit
étendue et élargie, mais
i essayé de la traiter arbiu
naturel, l'élégance et la
mchkine assurément le plus
écrivain a singulièrement
n la maniant avec beaucoup
de dextérité et
la force et l'énergie.
Dans les provine^
gueur, s'e.st conserv
dialectes provinciali;
d'importa
des classi
impr mt à. la fois la grâce et la simplicité.
é l o i g n é e s , l:
dans toute
langue maternelle, pleine
la pureté parmi le peuple;
ovinciaiix ont, ainsi que nous l'a'
; que dans d'autres pays. 11 se f(
l e t t r é e s de St-Pétersbourg — la
d i t , beaucoi
liai- contre,
cllo et sjilcr
moi
pitale -
germanisi
réserve q
gue russe se
inexploré jusq
ractéristiques,
souvent étranger, contenant
gallicismes. Mais, abstraction
t les divers dialectes slaves,
laiiifestc principalement eu un noi
ici, de tournures de phrases énerg
et de particularités diverses ([ui.
au sein
dide caun
g r and mbre de
faite de l'inépuisable
la richesse de la lannbre
infini, inusité et
qiies, naturelles et cah
la vérité, ne sont
presque pas connues et u'a])paraissent
resté pui- de toute altération.
dans le langage populai
Dès les premiers temps de l'existence ])olitiquc d
n i s s e se manifesta sous deux formes :
léc. Les Vartegues, qui s'établirent a
et de Kiev, adoptèrent sans doute leur
naturellement beaucoup d'expi'cssions
gine la base d'une différence mai'quée
on se servait pour la l'édaction di
et la langue orale des Slaves devenus
(ou slavone) éci'itc n'est pas une laiigi
pas non plus iiii dialecte particulier ([i
reté native; mais c'est véritablement h
langu.
langage.
E t a t ,
écrite et ta h
des yiaves de
mais ils y int
•mandes, ])0sant ainsi
itre la langue écrite,
lies publics, ordonnances,
us Russe.s. L'antique lai
igue exclusivement
se soit conserv
langage slave p
langue
e parvgorud
etc.,
igue
slave ;
du cachet byzantin. Cyrille et Methodii la Russie est rede-
P E U P L E S INDO-EUROPÉENS.
vable
tiaduii
une lii
gare) ;
en qu
ils
caracti
lit, ain:
e q
y i
c , qui
rlcû pa
e sont
elquc A
insi que
i était
troduisii
)rte, un
nt celle
peui.le^
e t di
l'avo
comme i îemi
s dit plus
nt de la littérature slav
a u t , l'Ecriture sainte i
lour eux une langue étrai
iut beaucoup d'éléments g.
i nouvelle langue, le sla'
du clergé et des érudits,
l'esta h l'abri des phasi
îxposécs k subir les langues
talité. Le slave d'église, qi
re (le slave ou buls
et formèrent ainsi,
d'église. Cette lant
qui ne fut jamais
e t des changements
vantes comme tout ce qui a
grandit sous cette forme et
es conditions, représente quelque chose de stable, pour ainsi dire
lable, et s'éloigne ainsi chaque jour et de plus en plus du langage
populaire, qui suivit librement son propre développement. Ce développement
et ces phases successives par lesquelles la langue passa, en
jibsorbaîit d'abord une certaine quantité d'expressions varangues, étaient
basés aussi sur l'influence qu'exerçait le grec sur le langage vulgaire.
Cette influence passa de la langue écrite (documents politiques et religieux,
prièi-es, etc.) au langage du peu])le, et grandit par les relations
(lu commerce de la Russie avec l'empire de Byzance. Ce qui
sur le perfectionnement ultérieur du langage populaire, cc
u-ts intimes établis avec les Bulgars ainsi qu'i
lient la Russie méridionale actuelle; mais ensu
mtion, durant deux siècles et demi, des Moi
iîifluence hétérogène, cette adoption involonta
agit encore
furent d'avec
les peuite,
et avant
bord les rappi
pies (lui habit
tout, la domi
Tatars. Cette
étrangers ne cessèrent que plus tard, et c'est alors seulement que la langue
ûgols et des
de mots
prit une allure plus indépendante. Les mots étrangers venus de
l'Occident qui, par la suite, se sont insinués en grand nombre dans la
langue pour désigner des objets et des idées peu à peu entrés dans les
moeurs, n'ont rien changé à la construction de la langue.
t-enus eu quelque
peuple e.Kprimait
Le slave d'église et le langage populaire étaient desorte
deux dialectes rapprochés dans lesquels le même
itre comme interprètes du
c d'église ne fut la source
peuples (résultat produit,
is, par la langue latine en
la même pensée, et qu'il employait l'un et T
cercle restreint de la vie intellectuelle. Le si
d'aucune liaison entre les Russes et d'autre
au contraire, et dans d'assez grandes proporti
Occident); il n'offrit pas non plus de modèles de littérature c
de posséder la perfection que les peuples de l'Occident trou
langue latine complètement formée. Les Russes furent ainsi,
but, privés de rapports avec les nations de l'Occident et n'eu
possibilité de faire un échange d'idées, d'opinions, etc. Les
ne pouvaient rien fournir, car eux-mêmes se trouvaient er
égard dans un étiit voisin do l'enfance. Les forêts marécagi
Russie-Blanche séparaient la Russie de tout contact avec l'Occident
nord-ouest et au nord-est vivaient des tribus lithuaniennes et finnoise;
au sud, des hordes asiatiques nomades; la Grèce elle
l)resque exclusivement sur la Russie par les croyances
de loin seulement, était trop vieille et trop débi
!t était loin
vaient à la
dès le dorent
pas la
; Normands
icore il cet
cuses de la
au
! PO
•même, qui influì
r e l i g i e u s e s , mai.
r pouvoir exerce
nu grand empire sur la jeune nation russe.
La Russie était donc séparée en quelque sorte intellectuellement di
l'Kurope par la religion et la langue, et politiquement par ¡a Pologm
ennemie; elle était, on outre, ébranlée et affaiblie par ses guerres avei
les Khaz; it l e s Po l o v t s c s , par de s lut t e s int e s t ine s ent r e les i:
et d'anciennes
f.mdés non si
pour le pape
pendance ou I
intérêts privéi
Enfin panii
et Tatars), d.
l i t i é s entre les tribus, h
• un principi
pour l'enipc
salut de la
: — comme en
l'cur, etc., —
p a t r i e , mais n
ttes dont les
Occident, oii
ni snr la foi^
liquemcnt sur
nces
motifs étaient
l'on se battait
ni sm- l'indéde
misérables
contribua ii d
Kusses vis-ìicL
des Tatar;
éléments ètra
rinterniédiairi
tique presque
vers l'iMii^ope
s'éleva la gra
ou Cracovie,
moins que d
solution de c(
ent les liord'
nt l'influeuci
ivelopper d'i
/ i s des autr
j e t a dans l'éb
igers, les germes
entre l'Eui'opo et
inanimé, on toun
et sa facc
•e questio
régncraie
l'oxistei
brables des barbares d(
.i.les intérêts vitaux,
i toute particulière l'i
ur tou.s
façon
Slaves,
lent
L a délivrance du jo
l'usse, coiijointemen
e sa grandeur future,
l'Asie, et il galvaniser
int la face intcllectuell
matérielle vers l'Asie. Après la
1 do savoir si la Russie
t sur les pays lusses. 11 i
ce politique, nationale et i
m dépendait véritablement h
l'est (Mongols
la foi exceptée,
idividuaiité des
;g des Mongols
avec d'autres
destinée être
e colosse asia-
! de la Russie
nort d'Ivan iV
ilogne, Moscou
I
1 s'agissait de rien
iligieuse , et de la
développement inla
tellectuel. Mais la Pol
autant de barrières qui
intermédiaire possible di
le Grand pour briser h
la lumière et le moyen
intellectuel date conséque'
pas le juger d'api-ès les
qu'il
gne , l'ordre Teutonique
empêchaient tout contact
progrès. Il fallut la maii
s entraves et donnei
de respirer plus libi
lent d'une époque
•ésuUats actuels.
47
!t la Suède étaient
ivec l'Occident, seul
lin puissante de Pierre
la Russie de l'air, de
:nt. Le développement
is-récente, et il ne fai it
•is d'après les progrès
f a i t s , toute proportion gardée, La littérature essentiellement
russe n'existe que depuis Pierre le Grand, et c'est avec lui aussi que
commença une ère toute nouvelle pour la langue. Si les bases d'niie
vie intellectuelle avaient été fondées de bonne heure, l'imprimerie lui
aurait donné de l'élan; mais la véritable poésie nationale, la chanson
populaire russe, n'était pas jugée digne d'être transmise par ce moyen.
Avant Pierre le Grand, le cercle restreint do la vie intellectuelle,
l'absence de toute société à la manière européenne, la séparation des
sexes et mille autres causes empêchaient la langue du peuple, si riche,
si énergique, de révéler ses trésors. Avec une nouvelle vie cette langue
entra dans une nouveDe période ; mais la rapidité de la transformation
ne permit pas de trouver immédiatement les mots précis, les
expressions justes, et força à de nombreux emprunts étrangers; on recourut
surtout aux mots allemands.
îs nombreuses modifications, le russe ne serait pas devenu la
•tionale; il serait resté ce qu'il avait été d'abord : un des diala
langue ni
lectcs de
russe rep
fusion du passé avec des éléments étrangers nou'
dialectes provinciaux s'effacèrent de plus en pl
de Moscou et devant la prépoudérauce ultérieure
pire. Lomoiîossov, dans la seconde moitié du di
surtout, par la vigueur de son talent, à la fo
dans la Grande-Russie — le véritable russe, —
sur le petit-russien et sur le dialecte de la Russ
gue, qui n'était pas encore assez développée, ne
mont, et il retomba malgré lui dans l'emploi de:
guerres de 1S12 h 1815 déployèrent les forces
donnèrent de la confiance et la conscience de sf
rendirent plus accessible à la civilisation, même
de la population ; et c'est alors que Pouchkine s
langue slave. Depuis l'appel fait aux Varoegues, le principe
Sans s.
résente en général et très-exactement, sous tous les rapports, la
'ellement introduits. Les
is devant celui du russe
de cette capitale de l'emx
huitièmc siècle, donna
rme de la langue parlée
une préséance marquée
ic-Blauche; mais la lanlui
obéit pas compléte-
! formes étrangères. Les
de toute la nation, lui
, propre valeur ; elles la
dans les rangs infimes
;ut revêtir la langue de
sa forme jusqu'ici la plus parfaite et la plus belle.
Les rapports sociaux des Russes entre eux, c'est-à-dire leur division
par classes, d'après diverses catégories et suivant leurs relations spéciales
quant ii la commune, à l'industrie, au commerce et à l'agricult
u r e , seront la conclusion de cette rapide esquisse caractéristique des
Russes. Nous essayerons aiusi de rendre plus com))let le tableau de l'ensemble,
bien qu'il soit très-difficile de saisir et de dépeindre avec exactitude
les institutions nationales dos Russes, attendu que l'état de choses
existant en Russie forme, plus que daus aucun autre pays de l'Europe,
un monde à part qui, eu principe comme en pratique, offre très-peu
d'analogie avec l'Occident.
Ainsi que nous l'avons dit dans l'aperçu historique de leur développement,
il n'y avait pas chez les Russes — les Slaves orientaux — d'aristocratie
hériditaire indigène il l'époque de l'appel aux Varangues. La première
aristocratie vint dans le pays avec les Russo-Vara::gues et recueillit
des éléments slaves (russes) dans lesquels l'aristocratie va-
,ndc) et la dynastie deRui^ik, aiusi que ses branches collaformaient
bientôt auss
roegne (non.
t é r a l e s , qu:
la haute aristocratie, se fondirent complèteprincipe,
ment. Eu
la noblesse russe était une aristocratie de service
e t d'état, qui entourait les princes et formait leur suite, leur droujine
(espèce d'association militaire permanente chargée d'exécuter leurs ordres
eu temps de paix comme en temps de guerre). Une liante origine vara;gue
avait aux yeux de la noblesse une grande valeur, et c'est parmi ceux
qui jouissaient de ce privilège que se forma la classe des boïards. Ainsi
donc, la base de la noblesse russe était de natui^e varoegue; mais les
nobles, attachés d'abord volontairement au service des princes, passèrent
successivement et peu à peu il l'état de véritables sujets. La descendance
de Rurik était réputée alors, parmi la noblesse, ainsi qu'elle l'est
encore aujourd'hui, comme le plus haut degré d'illustration de naissance.
H
i
i '
t