
P E U P L E S DB LA S I B É R I E ORIENTALE.
I; TS
iliiTiil les coiivivcs. Sur nu sigual du umiti'c, sa
l'uiiinial lui, cufonça h main dans la iilaie et, c
Ig ([u'cllc ri]iaiKlit aiitouv d'olir,
•tti
•ctiv
'appi-ocba de
uno certaine
r c cimi rennes et nu eliieu, qui tombèrent
e par le nuiUre du logis. Lo mets singulier
I, ainsi qne le sang des ren e t celui des
iiuantite d.
Ou saerilia di
tiius dans la direction dos
ilont il a été iiarlé plus 11
chiens tués, sont jetés comme nouri'itnrc aux esprits de la contrée momoutauenient
habitée par les Tchonldcliis. Si l'animal tué tombe dn
côté où les liai.itations des ïchonldcbis sont ordinairement tixées, c'est
un indice de mort ou de ipielitue autre calamité. Par suil,e de ce présage,
beaucoup d'entre enx renoncent îl se rendre an lieu oil ils aïaieut
d'abord l'intention d'aller. (Jet usage fort ancien est pratiqué par les
ïcliouklcliis de Tcliaonn anssi bien qne jiar ceux de l'est.
On voit cliez ce iieuplc des idoles et de petites figures, en sonvenir
des morts et en l'bonnenr d'êtres invisibles, qu'ils nomment liïeelebu on
krékamtcbatkan, c'est-ii-dire démons. Cette dernière appellation a probablement
donné naissance au nom de Kamtcbadale. Ils témoignent de la
Yénération qu'ils ont pour ces idoles en les portant partout ayee eux,
attachées aux habits ou pendues an cou. Les anciennes idoles sont conservées
dans les yourtes, et lorsqu'on célèbre une fôte, elles sont portées
sur le lien dn sacrihce, oii on les place debout en leur présentant de la
graisse. I-es 'l'chouliteliis sont persuadés qne les montagnes, les ruisseaux,
les lacs, etc., sont habités par des éties invisibles que l'on appelle
avyni a l ian, nom que l'on donne en général il tout chef de famille. Ils
offrent è, ces génies des tlcclics, dn tabac, de la graisse, et sacrilicnl
souvent en leur honneur des reunes et des chicns. Ceux ties Tchouktchis
ilui se distinguent par l'intelligence et la sag.acité sont nommés ehnehnylian
ou ebnghehnkliavol, ce qui signifie divins, prééminents, ou cliamanes,
suivant la traduction des Yonkaghirs. Ils nomment les ecclésiastiques
russes éinepelil. Les femmes •remplissent comme les hommes l'othce de
chamane. Ces derniers jouissent d'une glande considéi'ation, à cause de
leur sagesse, du don de secondo xue et de divers secrets de magie
qu'ils possèdent. Ils gnerissent les malades, ôtcnt la santé aux gens
bien portants, déchaiiient les temiiêtes, calment les onragaus, s'emparent
de la lune, ce itni cause les éclipses do cet astre, etc. Kn ISoO, les
Tchouktchis de ïchaonn accueillirent parmi eux un religieux russe, permirent
la construction d'une église et se firent partiellement baptiser;
ils consentirent anssi, pour la ¡iremière fois, au dénombrement de leur
liopnhition. La mission religieuse de Tchaoun employa tous les efforts
d'un zèle aixlent a opérer, par la puissance de la foi, nu rapprochement
entre les indigènes et les Tinsses ; elle créa, autant par ses actes
que par sa parole, un pacte d'alliance et de fraternité entre eux, et
enseigna publiquement la parole de Dieu dans des lieux oii elle n'avait
jamais été entendue.
Les ïchouktchis ont leurs propres légendes, d'ancieimcs traditions, et
une poésie nationale ii part, qui se manifeste dans des jeux et des chants.
Pendant les jeux, on citante en mesure; les motifs du chant sont varies,
e t les sons gutturaux y jouent un grand rôle. Les Tchouktcliis font,
en chantant, des gestes expressifs; les hommes frappent sur leurs tambonrins
et murmurent uniformément une espèce de mélodie en observant
la même mesure, hln général, les gestes dont ils accompagnent leur
danse et leur chant sont fort singuliers, ceux des femmes sont mémo
trcs-iudéceuts. De temps en temps elles imitent les hurlements et les
cris de ditl'érents animaux et oiseaux, ce qu'elles font avec une grande
habileté. Lorsque les jeux commencent, les femmes se placent deux à
deux et en face l'une de l'antre ; tout en
elles se frappent alternativement la poltri
vaut un ordre rigoureusement obse
nue harmonie sauvage, mais qui ne
Avant les jeux, quelques chanteur
plongeon arctique, celui dn chien,
animaux. Cet exercice a lien aussi
i r q n a n t du pied la cadei
la téte et les joues, i
11 y a des mélodies qui
manque pas d'une cerf
imitent a s'y mépreu
:lu renne, dn veau mar
îl l'entrée de la nuit.
;st la seule occupation {
L'élève des rennes et des chiens est 1;
tchis. Le renne est une race jissentlell
a des cornes aussi bien que le male.
errent eu liberté dans les tonudl'as, mais non sans sur
nourrissant que de mousse d'Islande qui pousse sur
toutes les broussailles et des arbres ; au printemps, ils b
it septentriomi
at toute f
aspirent
précision.
du
:es Tchoukla
femelle
ce ces Í
eillance
umai
le se
rameaux de
tout les frais
bourgeons des saules et de quelques iilantcs herbagèrcs.
La femelle fait annuellement nu petit : le renne domestique an mois
d ' a v r i l , et le renne sauvage au mois de mai. A l'iige d'un an, le renne
Les Trhouktchis n'ont pas l'habitude de
les attellent qu'en hK'cr ; les rennes de
outures. La charge d'un renne attelé' varie
nimal parcourt de 7 a 35 verstes eu une
a t t e l l e deux renues l'un devant
ils font ainsi un trajet de 100 à
est propre ii la reproductlo
t r a i r e leurs rennes et ils n
a ne serTCUt pas de i
X il cinq pouds, et 1'
. Pour des courses rapides,
et portant un siège entre eu:
Tcha
de d.
jonrn
l'auti
200 verstes sans relais. Un grand nombre d'individus possèdent de 3
.1 6 ,000 rennes. Quelques propriétaires seulement en ont de 10 a 12,000.
Dépourvus de toute notion monétaire, les Tehoaktchis, dans leur commerce
d'échange, donnent à un renne mâle la valeur d'nn castor ; pour
une femelle ils donnent de vingt i\ quarante castors. Les Tchouktcb
nomades n'entretiennent que peu de chiens et ne s'en servent pas ])oi
l'attelage.
reu])le sain et vigoureux, ces nomades atteignent généralement nu
âge avancé. Les riches ne laissent aucun service sans récompense ; ils
sont très-ho.spitahers et régalent copieusement tous leurs hôtes pendant
leurs fêtes, qui presque toutes ont rapjiort au renne. Malgré leur
humeur sauvage et belliqueuse — que le christianisme a uu peu adoucie
chez cenx de l'ouest, qui ont reçu le baptême, — ils sont justes et
honnêtes. Autant ils sont implacables envers un ennemi — car la vengeance
est permise chez eux, — autant, nu ami peut compter snr lenr
appui. Bien qn'aucnn dénombrement général n'ait encore en lieu chez ce
peuple, on peut l'évaluer eu totalité â environ 20,000 âmes réparties
â peu près par égales portions entre les Tclionttchis pasteurs et les
Tchouktchis sédentaires. Obéissant il des lois nationales et jouissant
d'une administration eoinplétemeut indépendante, ce peuple n'appartient
véritablement il la Russie qne nominalement. Il y a bien longtemps déjil
que les Russes ont fait connaissance avec lui, et des siècles s'écouleront
encore avant que ce peuple avance eu industrie et en civilisation, car
le grossier ehamanisme qui règne parmi eux depuis des siècles s'opposera
longtemps encore â tout progrès.
L'existence des Tchouktchis comme peuple est basée sur nn sentiment
exagéré et aveugle d'indépendance sans frein ; ils joignent de plus un
attachement opiniâtre à leurs usages héréditaires et une méfiance marquée
ponr tout ce qui est étranger. Lenr éloignemeut, la difficulté do
pénétrer jusqu'à eux, et leur pauvreté morale et matérielle, maintiendront
peut-être encore pendant des siècles les ïchouktchis et leurs demeures
dans un isolement absolu et dans leur état pour ainsi dii-e
primitif.
K 0 1 1 I A K 8 ,
Les Koriaks, voisins "ii
nord, sont de la même ri
tout point. Ils jonissent a
et des pâturages dont la :
s Lamoutes j
squ.
lient
médiats des Tchoiilttchis p.astcurs du côté du
;e qne ceux-ci et leur ressemblent presque en
commun, mais non sans jalousie, de la chasse
chesse a attiré anssi, dans les derniers temps,
avant dans le Kamtchatka; mais les Koriaks
cettc communauté d
nt jusqu'à la ha
u oeul moins jalonx que les Tchouktchis,
de Penjinsk.
Les Koriaks ont généralement le visage rond, quelquefois ovale, mais
seulement chez les hommes ; leur teint jaune foncé est plus délicat et
plus bl.anc chez les femmes. Les jeunes gens ont les joncs pleines et
très-colorées. I,es pommettes étant peu saillantes, le nez parait moins
p l a t ; il est même quelquefois aqnillu chez les hommes. Le front est
qui
il, che:
affecte
ces dei
en géné
liers notamii
al la forme
L e menton,
1 chez quel-
n i t , )ihitôt élevé que bas.
:-onde, est pourtant pointi
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fjiies-iins. .l,cs yeux sont fendus et presque toujours d'une couleur foncée.
Los oi-cilics sont un peu écartées, la boiiclie est grande, les lèvi'es
rouges cfc pas très-épaisses. La lèvre supérieure, un peu allongée, donne
au visa.gc uiic expression iutelligente. Los Koriaks n'ont presque pas de
barbe : non-seulemeut elle est fort l'are clicz eux, mais ils arrachent
même le peu qu'ils on ont. T.enrs clieveux sont très-noii's, luisants, di-oits,
épais o.t lisses. Les femmes ont toutes luie très-forte clievelui'c qu'elles
réunissent en deux tresses ; les hommes coupent leurs cheveux trèscourts
et n'en laissent pousser qu'un cercle autour de la tòte. 11 est
r a r e qu'ils les poi'tent longs ; dans cc cas, ils ont soin de les tresser.
Les Koriaks, par leni' structure, se distinguent essentiellement do leurs
voisins occidentaux, notamment des 'l'oinigoiises. Ils n'ont pas les exti-émités
grcles et les épaules minces des Lamoutes. Leur taille, généralement
moyenne, est presque toujours bien prise, solide et vigonrensc.
Les femmes sont petites et fortes; de même ipie chez ]n-esque tous les
peuples de la Sibérie, elles ont les mains et les pieds lins et délicats.
Malgré la différence de confoi'matioii de la tête et du corps qui existe
entre eux et leurs voisins de l'ouest, les Koriaks et les Tclionktchis formont
la transition, d'une part, aux débris des peuplades voisines du
midi {Kiimtchadales, Gliilial;s et Kouriles)et de l'anlrc, îl celles de
l'est, les Eskimos et les Aléoutos, que l'on croit d'origine japonaise.
L'usage du tatouage est moins répnudu panni les Koriaks que parmi
les Tchonktcliis; il ne se pi'atiqne guère que chez les femmes mariées,
qui croient, par ce moyen, réparer les ravages du temps.
Outre leur propre langue, d'ailleurs très-pauvj'c et qui prédomine
dans lo nord-est de la Sibéj-ie comme celle des Yakoutes dans le district
du Léna, les Koriaks ne parlent que rarement la langue tchouktche,
familière, en ¡lartio du moins, aux peui)Ies leurs voisins. Les Eusses de
Gbijigliinsk (ou l'igliil) doivent donc savoir parler le koriak ]iour conclure
leurs transactions commerciales, de même qu'il est indispensable
pour les habitants des coiitrées du IColyma d-eufendre le tchouktche. ÎAX
langue dos Koriaks a les sons durs, mais son vocabulaii-e étant trèsborné,
on l'apprend facilement.
De même que les Tchoukfdiis, los Koriaks se divisent, selon leurs
résidences et leur genre de vie, en nomades et on sédentaires. Ces derniers
se subdivisent en quatre tjibus parlant des dialectes différents: un
cinquième dialecte est aiïecté spécialement aux Koriaks nomades.
Les Koriaks habitant les cotes sont des nomades qui, à la suite de
leurs guerres avec les Tchouktchis, perdirent leurs troupeaux et tombèrent
dans la misère. Par leur genre do vie, ils ressemblent aujourd'hui
aux Kamtchadales. La vie sédentaire et leurs contiimellcs relations avec
les Kiimtchadales et les Russes ont profondément modifié leur caractère
national primitif.
Conhumément aux indications de M. do Dittmar, nous rangerons los
Koriaks sédentaires dans l'ordre suivant :
Les Kanieiitses et les Tallcntses, sur le côté nord de la baie de Tenjlnslc,
au nombre de 230 âmes, habitant d'informes terriers d<mt l'entrée, ([ui
sert en mémo temps de cheminée, est pratiquée sur le toit. Ils n'ont
pas encore reçu le baptême, sont d'un naturel excessivement turbulent,
belliqueux et rapace, mais payent cependant volontaireuìont aujourd'hui
un imiuMi à Cihijigliinsk (Jjighinsk). Vivant presque exclusivement de la
cluisse qu'ils font aux animaux de terre et de mer, ils sont ti'ès-adroits
à cet exercice; la chasse des animaux marins surtout exige une aptitude
particulièi'c, car ils se servent pour cela de petite canots qu'on
nomme baïdars et qui sont assez légers pour être transportés par terre.
Leur habileté comme forgerons est aussi fort remarquable.
Les Tallciitscs vivent réunis en sept villages sur la côte nord-ouest
du Kamtchatka, sur les bords de la baie de Peujinsk, ii une distance
d'environ 400 verstes des précédents, et comptent 870 ames. A peine
chrétiens de nom dans les localités situées au nord, grossiers de moeurs
e t parlant le dialecte des Kamentses, ils sont véi-itabloment chi'étiens
dans los villages du sud, où ils ont atteint nn degré de civilisation beaucoup
plus élevé, qui se manifeste chez eux par des habitations stables.
Leni' genre de vie et leurs occupations sont i\ peu près les mêmes que
ceux de tons les peujiles habitant les côtes ; on y remarque toutefois les
nombreux essais auxquels ils se livrent ]ii
l'horticulture. La pêche se fait, comme c
grossière. L'abondai
l'élève du bêlai
chez les Kanitchadal
du poisson dans les
;st exti-f re. Los ou)'s eu dévor ent des milliei et \ci îstes qu'ils
abandoiment réiiandent dans l'air une odeui' infecti
Los Oukintses, qui, au jiombre de 410 âmes, di
iront dai
servé pu le
lages sur la cote nord-est du Kamtchatka, n'ont coiisc
¡•actèi'o koriak que dans les localités qui avoisinent l
rd. Ils
tous baptisés, ont des habitations semblables à celles des Pallentses et
s'occu|)ent avec succès de l'élève du bétail et même de culture iiotagèi'o.
Ils vivent principalement de la chasse très-productive des pho(|ues
et des morses, qu'ils trouvent sur l'ile
f o u r r u r e s teintes du phoque jouent uu
des Koriaks et îles Oukintses.
Les Oloutoitses, voisins septentrionaux
toment, par leurs villages dispersés, ai
sédentaires. Vivant, jiour la plupart, d;
ils portent néanmoins lo costunio riche,
i-igueur du climat, ils trouvent leui-s ])rin
pi
0 de Karaga. Les belles
mportant dans le costume
5 précédents, touchent direcliabitations
des Tchouktcliis
des yourtes faites de tei-i'c.
It oi'iié des Koriaks. Vu la
aies ressources dans la. chasse
et la pêche, qui leur procui'ont, au moyen d'échanges, les objets indis-
])ensables îi leur existence. On trouve chez eux une grande quantité de
sacs de voyage en ])cau de photpie dont le ti-avail est très-i'omarqiiable,
e t de jolis objets sculptés en dents de morse, qui témoignent de l'incroyable
habileté de ce peuple. Les Oloutortsos sont, de tous les Koriaks
sédentaires, cenx dont la conformation jihysique est la plus régulière :
ils sont grands, svcites, d'une |ihysiouomic ex|)rcssive et agréable. Les
moeurs de ces Koriaks septentrionaux se rapprochent davantage de celles
des Koriaks et des Tchouktchis nomades, tandis que rinllnonce russe
se fait sentir plus fortement chez les Koriaks du sud, qui sont presque
tous baptisés.
Les Koriaks nomades, qui parlent le cinquième dialecte, se distinguent
essentiellement des quatre groupes dont nous venons de parlei' par l'im-
IKJi'tauce que le renne a dans leur existence. La possession de ti'on])eaux
de rennes est la cause principale do la conservation do leur nationalité
e t de leur attachement aux anciens usages. De goûts simples, ayant i)eu
de besoins, le nomade de la zone septentrionale, pourvu qu'il ait des
vivres, est content de son sort. Chez les Koriaks sédentaires, qui vivent
du produit de la chasse, nous voyons lo contraii-e ; lorsqu'elle n'a pas
r é u s s i , ils sont obligés, faute do moyens d'échange pour se |)rocui'er
leurs provisions d'hiver, de se nourrir de poisson au Keu de viande h
laquelle ils sont habitués. Dans cette pénurie, ils font des dettes ou
deviennent mercenaires, et i)crdcnt ainsi leur indépendance, leui's moeurs
primitives et leurs habitudes nationales.
L e meilleur préservatif conti-e une pareille misère consiste dans la
possession do troupeaux de rennes, qui seule leur assure la richesse
e t le bonheur. Les Koriaks parcourent continuellement d'iunnonses espaces,
pi'oportionnant habituellement la durée de leur séjour à l'abondance
des fourrages on dos produits de la chasse; s'éloignant bien vite
avec leur léger bagage, en cas de non-succès, pour chercher un meilleur
gîte. Les Koriaks pasteurs ne connaissent réellenicut pas la misère:
la chasse pourvoit il leui' nourriture, au commerce d'échange et au payement
des impôts au gouvernement russe, pour lequel ils professent la
plus grande considération,
L a frugalité des Koriaks nomades est remarquable : c'est le renne
qui fournit leurs vêtements et la couvertui-e do leurs liabitations. L'yonito
ou tchouin est une tente ronde ou carrée très-simple, consistant en une
légère charpente recouverte de cuir en été et de peaux non tannées
en hiver. Une simple portière do peau en forme l'entrée. La partie
supérieure de l'yourte reste ouverte pour donner du jour et laisser
échapper la fumée; la partie inférieure a de quatre h six toises de
diamètre. On pi'atique à l'intérieur des compartiments garnis de peaux
servant de couchettes, comme chez les Tclionktchis, La place d'honneuise
trouve il l'endroit le plus éloigné de la porte. Pour la nuit, los couchettes
sont i-ecouvertes de peaux épaisses, et l'on bi'ùlo de Thnilo de
poisson dans une espèce de lampe, ce qui rend la chaleur si intense
que les habitants doivent dormir complètement nus.
Les hommes ])or(;ent, en hivei', uu long vêtement de ])eau dont le poil
est tourné en dedans; ce même vêtement est en cuir pour l'été; il est
l)his aui])le chez les femmes et ne descend que jusqu'aux genoux ; elles
y ajoutent une sorte de jaquette sans manches, (|ui en recouvre la partie
supérieure. Les hommes ne portent pas ce .supplément de costume.
r !