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îles Biilgars pour répaiulrc et faire germer le grain seme en Kiissie
par les Normands; car les Slaves pouvaient aussi bien compi'endre les
liulgars que ceux-ci les Sóvérianes. Ces apôtres iutreiluisireiit peu il
pou les saintes Ecritures, I'liistoirc tics püres de l'Eglise et d'autres
liïi-es religieux, constamment traduits du grec par leurs disciples et
successeurs. Mais outre ces icrits transmis anx Russes par les Bnlgars,
ils eu avaient quelques-uns qui leur étaient propres, entre autres la
rimsskaïa pravda, meutiomice plus haut.
Ce qui est triis-singulier, c.'est l'existence simultanée de trois langues
différentes dout chacune avait en Ilussie son cercle séparé. La langue
russe, c'est-à-dire riisso-varoegue (normande on scandinave), fnt pratiquée
par les premiers princes et hoïards, les droujines et tous les autres
Normands iuimigrés, pendant une période d'environ deux cent,s aus,
c'est-à-dire l'espace de six générations depuis l'arrivée de Rnrilt. Après
cette période, aucune immigration normande n'ayant plus lien, cette
langue, d'aliord très-rép.andnc, s'affaiblit et lînit par être complétcmenl
hors d'usage. La seconde langue fut la langue slave littéraire ou ecclésiastique,
nommée alors Ijnlgare, et intolligiWe pour les Slaves de la
lînssie. La troisième était parlée par le peuple.
A partir de cette époque, la langue slave fut nommée russe; de
même que le pajs slave, depuis l'établissemeut des Varajgnes à Kiev,
se nomma liouss, c'est-à-dire Russie.
L e langage et la nationalité des Russes se divisèrent, au commencement
de la période des principautés séparées, eu six groupes différents,
résultat dû autant à la nature du pays qu'à d'anciennes divisions en tribus
que l'on peut distinguer encore aujourd'hui, quoique faiblement :
L a nationalité russe du sud, dans le pays russe par excellence (Rouss-
Itala zemla), représentée jiar les Polanes, Oulitches (en Podolie), fvhorvates,
Tivertses (dans le Galltcli), Tolliyniens et Doulebs (on Volliynie);
La nationalité des Russes de Séversk. dans le pays du mémo nom
(Séverskaïa zemla), i-eprésenlée par les Scvérianes et les Radimitclies;
I . a nationalité des Russes de la tirande-Russie (les Russes proprement
dits d'anjonid'hui), dans le pays de Sonsdal et de Hiazau (Sousdalskaïa
et Riazonskaïa zemla), représentée par les Viatitchcs et des colons novgorodiens;
La nationalité des Russes de la Russie-Blanche, dans le pays des Krivitches
(Krivskaïa zemla), représentée par la tribu du même nom.
I , a nationalité des Russes de Pskov, représentée par des Krivitches
mélangés de Novgorodiens ;
L a nationalité des Russes de Novgorod, représentée par les Novgorodiens
dans le pays dn même nom (Novgorodskaïa zemla).
L a nationalité des Russes de Smolensk forma la transition des Russes
de la Russie-Blanche anx Russes de la Grandc-Rnssie, mais appartenait
plutôt à la dernière.
Au commencement, on partageait le pays panni les princes, sans tenir
compte de la communauté de race ; mais ]jlus tard on fut forcé de
respecter ces limites de nationalité.
La seconde périotîe de l'histoire des tribus m,sses dans lem- ensemble
s'étend depuis l'époque du partage de l'empire entre les cinq fils d'Yaroslav
jusqu'à la séparation de la Russie en empire de l'est et empire
de l'ouest, au commencement de l'ère mongole,- c'est-à-dirc depuis l'année
1054 jusqu'en 1250, époque à partir de laquelle date le développement
politique et national séparé, des Russes proprement dits, des
l ' e t i t i - R u s s i e u s et des Russes de la Russie-Blanche.
Cette seconde période, nommée aussi celle des principautés séparées,
est la plus obscure et la ])lns compliquée de toutes les époques de
l'histoire russe. Ce n'est que tout récemment que l'historien Soloviev a
pu jeter quelques rayons de lumière au milieu de ce chaos. Des dissensions
do famille, des disputes d'héritages et de possessions parmi les
descendants de Rurik, absorbant alors presque com])létement tous les
i n t é r ê t s politiques et nationaux, la doariuation primitive snr les contrées
se transforma de plus en plus eu droit réel de propriété.
A la moi-t d'Yaroslav, l'empire fut partagé en cinq principautés entre
ses cinq fils, dont l'aîné succéda à sou père comme grand-duc de Kiev.
Tous les princes s'attribuaient le droit de participer à !a souveraineté
des contrées russes que leurs aïeux avaient acquises, exactement comme
de nos jours chaque paysan russe s'attribue des di-oits sur le terrain de
sou village. De même que le terrain du village est eonsidéi-é par eux
comme la propriété commune de tous les habitants de ce village, tout
le pays des Russes (Rouss) était réputé la propriété de tonte la famille
prineière descendant de Rurik, et chacun de ses membres prétendait
f a i r e valoir ses droits sur le pays.
Ces prétentions de tous les princes furent pendant deux siècles le
principe et la cause de querelles intestines qni facilitèrent l'invasion des
hordes mongoles et leur longue domination. Le caractère essentiel de
cette période est la division, puis le démembrement du p.ays avec ses
suites inévitables, démembrement qui, avec le temps et suivant les circonstances,
s'accrut, diminua et cessa enfin. Parmi les contestations qui
sm-girent entre les piinces, les ¡n-étentions au droit de succession se
placèrent eu première ligne. 11 existait parmi ces princes nu droit d'ancienneté
fondé snr la naissance, qui constituait le droit même de succession,
tempéré par de sages restrictions. Afin d'éviter île continuels
changements, le fils avait nn titre exclusif à la in-incipauté du pays ou
de la ville que son père avait possédé; couséqnemmeut il existait un
droit d'héritage spécial dans le système des ondiels, c'est-à-dire la part
de la famille (l'apanage). Le petit-ils n'avait aucun droit i\ la ]n-opriélé
dn grand'pèrc, si elle n'avait pas appartenu jiréalablcment à son père.
Ce droit se perdait souvent aussi par la conduite du pi-iuce. .
L'édifice varaîgnc, fondé sur la religion grecque, s'est conservé eu
Russie jusqu'à nos jours comme base de l'empire dans ses traits principaux,
malgré de nombreuses modifications et déviations, quoique les
Russe-Variegue s et le clergé essentiellement grec aient disparu relativement
depuis Yaroslav et l'invasion des Mongols. Là oii les droujines
vara-gncs ne irarcut prendre pied , on pour mieux dire là oii ils ne représentaient
pas une puissance politiiiue, comme faisant partie de la famille
et de la suite de leur prince, ainsi que c'était le cas dans le nord
de la Russie, l'ancien état de choses se maintint ))lus longtemps (jusqu'à
la fusion avec Moscou). Si l'on fait abstraction des contrées qui ne
dépendaient i|ue pen ou |)oiut du tout do Kiev, où les communes avaient
conservé leurs droits de propriété, la possession des terres était, dans le
l'este de la Russie, concenti-ée enti'e les mains de l'JOglisc et des princes,
ou de leurs subm-donnés à divers degrés. Ces deiniers étant membres
des droujines, pouvaient peut-être encore, an commencement, et s'ils
étaient d'origine slave, ainsi que cela eut lieu généralement plus tard,
élever des prétentions à la possession des terres qui leur revenaient
comme membres de la communauté; mais insensiblement ce droit se
modifia et ne déi)cudit plus que dn service prés du prince et de sa faveur
spéciale. Au commencement, toute la famille de Rurik fut, par
droit d'héritage, maîtresse de la terre russe ; mais ses membres n'avaient
aucun titre à la jiropriété héréditaire de telle ou telle ]iai-tie du ijays ;
ils échangeaient seulement leurs domaines d'après certaines ]u-érogatives
d'ancienneté. Bientôt, cependant, cet ordre de choses fut modifié, la Russie
se divisa, surtout depuis lf57, en principautés séparées qui devinr
e n t héréditaii-es dans les familles pi-incières; ces principautés se subdivisaient
encore en plus petites parties également héréditaires; et enfin ces
t e r r e s princières, après avoir pei-du le caractère de leur primitive origine,
devinrent des propriétés privées, avec une ombre de ponvoii- souverain
réservée aux possesseurs, et qui dépendait beaucoup de leur individualité,
lesquels toutefois étaient tous descendants de princes régnants.
Par sa position exceptionnelle, le grand-duc de Kiev mérite une attention
particulière, fi ne s'ari'ogeait ])as le dioit de décider seul des affaires
générales, mais il a])pelait les antres i)i-iuces eu conseil. Il ne
faisait valoir aucune prérogative de supérioi ité, umis il était le iiremier
e t le doyen de ses égaux (pi-imus inter pares). Vers l'année 1100, Vladimir
MoiK)mal;b, devenu le ])remiei- et le ])lus ¡mlssant des princes,
b a t t i t les ilaugereux Poîovtses et consolida, ])onr un certain laps de
temps, le tnine gi'aud-ducal dans sa famille ; mais cette iii'éiiondérance
du pouvoir sur les prérogatives de la naissance devait bientôt susciter
de nouvelles i|uerelles, des luttes fondées sui' l'ancienneté, qui anmiudi
iicnt la considéi-ation due à la dignité île graml-duc île Kiev et liuircut
]uii- lui rctuire p)'esque impossible le maintien <l'uue position briguée
souvent par de nouveaux com]iétitcurs. .lusqu'à la domiimtiou numgole,
qui recoumit en 1250 la souveraineté du pi'incc Daniel de llaliteh (dalitch)
sur le sud-ouest de la Russie, les grauds-ilucs de h1i!V élaient
les égaux des autres jirinces ; ils combattaient, triom]ibaieul ou succombaient
avec eux, et leui' di'oit iiulividuel ne se manifesta nnlle |ui,rt
par des actes cxté)'ieurs.
P E U P L E S INDO-EUROPÉENS. 1 7
Lorsque les successeurs de Monomakh ern-ent perdu, en 1157, le
premier rang parmi les princes, et que Kiev eut cessé aussi, en llGfl,
d'être la résidence du grand-duc, la Russie se divisa en plusieurs
E t a t s indépendants qui appartenaient à quatre lignes de ])rinces régnants,
subdivisées eu plusieurs branches, toutes issues de Vladimir le
Saint Les princes de Polotsk (la partie la plus importante de la Russie-
Blanche actuelle, comprenant le pays des anciens Krivitches ou la Krivskaïa
zemla) se détacliei-eut les premiers du grand-due de Kiev et
se rendirent indépendants. Ils étaient depiùs cette époque, et sauf
quelques interruptions, restés libres jusqu'à ce qu'ils fussent assujettis à
la domination litbuanienue, an commencement du quatorzième siècle.
Depuis cette époque, une ligne de déunarcation s'établit entre l'histoire
e t la nationalité des Russes de la Russic-Blaucbc actuelle et l'histoiic
des Russes en général. Nous retrouverons ])lus loin, au cliapitre des
Russes de la Russie-Blanche, un court aperçu sur l'histoiic de ce ])ays
jusqu'à sa réincorporatiou dans l'empire russe à la fin du dix-huitième
siècle, La dynastie des princes qu'on nomma plus tard princes de Halitch
i-égna dans la Galicic actuelle, où elle fonda la ville et la principauté
de Ifalitch (Galitcli), qui passa en 1198, par extinction de race,
aux princes de Volhynie. Sous le règne de Daniel, cet Etat fut florissant
sous le nom de royaume de Halitch, vers le milieu du treizième siècle;
plus tard, au quatorzième siècle, il fut incorporé à la Pologne. On
t r o u v c i a pins loin, .au chapitre des Petits-Russiens, les explications et
renseignements nécessaii-es sur le développement particulier de la Russie
du sud-ouest
La dynastie de Vladimir Monomakk se divisa en trois lignes principales
qui régnèi eut sur la pi incipaut é de Volliynie, sur celle de Smolensk,
sur Sonsdal et bientôt aussi sur les pays voisins. (Les princes de
Sonsdal et de Vladimir furent reconnus par les Mongols comme griindsducs
dn nord-est do la Russie, et devinrent plus tard, en la personne
d'Ivan III, autocrates île la Grande-Russie actuelle, après s'être déjii,
vers le milieu du douzième siècle, élevés à la dignité de grands-ducs de
Sousdal et avoir soumis la plupart des antres princes à leur dépendance
immédiate.) Dans la Russie du nord-est, bientôt démembrée une seconde
fols, le grand-duc de Vladimir, à l'époque de l'invasion des jMongols,
conserva néanmoins la préséance-sur les autres princes, et elle lui fut
confirmée par le khan, dont il devint le vassal en l'année 1243.
Des dix grandes principautés séparées qui existaient en Russie à l'époque
(le l'invasion des Mongols, et parmi lesquelles comptait Novgorod
comme Etat tout exceptionnel, l'une formait la Russie-Blanche, trois la
Petite-Rnssie et la Russie-Rouge, et cinq — on six en y comprenant
Novgorod ~ la Grande-Russie actuelle.
Le grand-duché de Sousdal, formé, vers le milieu du douzième siècle,
à côté de celui de Kiev, ne fut pas, comme ce dernier, un Etat compact
ni le centre politique indispeusabîe et constant du nord-est comme
l'était Kiev an sud-ouest ; c'était seulement la première principauté par
droit d'ancienneté, il laquelle se rattachait surtout un titre honorifique,
une possession digne d'envie. Son territoire était dès le commencement
assez étendu, ses droujines étaient très-nombreuses, ses forces
poissantes, le p.ays très-fertile et fort riche, 1,'iniluence paternelle dn
f r è r e aîné avait cessé bientôt après la mort d'Yaroslav, Le grand-duc
ne se préoccupait anciincmeut de ce qui se passait dans le,s autres principautés
et ne conservait d'infincnce légitime que sui- les princes qni
vivaient snr son territoire; sou pouvoir, au surplus, dépendait couiplctement
des circonstances et de ses qualités personnelles.
Dans cette seconde période, les ennemis les |jlus intraitables et le'iî
plus terribles de la Russie étaient les Poîovtses, sur la mer Noire, Leurs
brigandages ne pouvaient même parfois être conjurés que par des alliances
de famille entre les maisons princières, D'ahord longtrm])s humiliés
par Vladimir Mouomakli, ils furent enfin com|)léleinent anéantis ])ar les
Mongols. Quelques faibles débris de leurs bandes purent seuls se sauver
en ilongric, où leurs descendante ont conservé leur ancienne dénomination
do Kounes. (Jnant au nom de Poîovtses (hommes qui foui biitinl,
il leur avait été donné par les Slaves.
Au reste, les guerres de cette période ne durèrent |ias longtcni]is.
Elles étaient d'aillears restreintes à cei'taines localités. Aitssi u'eni|doyai(-
011 qu'un petit nombre de troupes dans ces expéditions isolées qni consistaient
plutôt en sièges qu'en campagnes ouvertes. Les calamités de
la guerre frappèrent surtout les princes, les bolards et les droujines ; les
villes en souffrirent aussi beaucoup, mais le menu peuple s'en ressentit
relativement ¡¡eu, au moins jusqu'à la moitié du douzième siècle.
Jetons encore nn rapide coup d'oeil sur l'Etat de Novgorod, qui, séparé
du reste des principautés russes, conserva le caractère normand
plus spécialement que le reste de la Russie. C'était un Etat puissant
par les armes et le commerce, qui recevait et comptait au sein de sa
population plus d'élément! finnois que le reste du nord de la Russie.
Novgorod ne fnt et no resta jmissant qu'aussi longtemps qu'il sut se
conserver indépendant et isolé; ses efforts pour augmenter son pouvoir,
joints à son esprit d'entreprise et de commerce, le formèrent et le sout
i n r e n t Son territoire se divisait en oblasts, ceux-ci en piatinas, et les
piatinas eu volosts. l'ont ce territoire était la proiiriété de la ville de
Novgorod ; c'est de là qu'on envoyait dans les diiTéronts districts des
administrateurs chargés aussi de lever les impôts payables à Novgorod.
L'intendance des villes était souvent confiée ii des personnes princières.
Les différentes classes de la population, plus variée à Novgorod que
dans le reste de la Russie, prenaient la même pai t aux affaires publiques,
malgré les rivalités qui i-cgnaient et les dissensions qui éclataient souvent
entre elles, surtout depuis l'année 1255. Les affaires d'Etat étaient
décidées aux vetclias (assemblées générales). Après .sou incorpoi ation à
Jfoscou, ia principauté de Novgorod tomba promptcment du rang important
de cité centrale à celui d'une insignifiante province frontière oil se
débattaient des intérêts étrangers.
Nous voici arrivés à cotte époque do l'histoire où les invasions des
Mongols changent beaucoup les rapports politiques et bientôt au.ssi-lcs
rapports nationaux
à se diviser en tro
et la Rnssie-Blancl
des Russes dans k
chapitres suivants, correspondant aux diverses tribu;
du peuple russe. C'est alors que la Ru,ssie commença
s groupes, savoir ; la Grande-Russie, la Petite-Russie
e. Nous abandonnons ici l'histoire du développement
ur ensemble pour la continuer séparément dans les
\ m m niOPTIEMENT DITS.
Les Russes proprement dits ou fii-aiicls-Russieiis (Véliko-Rouss, Véliko-
Rossianes), ou Jloscovites — par opposition aux Russes de la Uitssie-
Blaiiclie et aux Tetits-Russiens — présentent dans leur nationalité la
dinereiice la plus caractérisée entre l'élément général slave et l'élément
spécial russe. Nous diviserons en trois périodes distinctes l'étude de leur
développement progi'essii jusqu'au commonccment de l'iiistoire moderne.
L'histoire ancienne des Russes de la Grande-Russie commence au moment
oil cux-mi'mes apparaissent sous cette dénomination, c'est-à-dire
Olì riustoire des Russes en général devient celle des tribus séparées que
l'on voit se fornicr successivement. Elle se subdivise avant tout dans
la période do la domination mongole, qui contient la formation progres-
. sive et le déploiement de poiivoii' de l'empire moscovite, dont l'extension
sur tout l'orient de la Russie coïncide avec la cliutc de ia domination
tatare. Sous la domination des Mongols et des Tatars, les principautés
séparées de la Russie orientale prolongèrent loui- pernicieuse existence
jusqu'à ce que la prépondéi-aiice de la priiicipauté de Moscou vint y porter
une grave atteinte et que le grand-duc Ivan Ilf, le premier autocrate
de toute la Russie, lui donnât enfin le coup de grâce.
La seconde période s'étend depuis l'avènement au trône d'Ivan III
ou, à proprement parler, depuis la délivrance de la Russie du joug des
T a t a r s , jusqu'à l'extinction des souverains de la dynastie de Rurik et
à l'époque des prétendants au trône. C'est pendant cette époque que
la rivalité entre le grand-duché de Moscou et celui de Litliuanie avait
atteint son apogée.. L'ascendant momentané dn grand-duclié de Lithuanie
était parvenu à son plus haut degré à l'époque de l'avénement des Romanov
au trône de Moscou, époque h partir de laquelle la puissance de la