
ì h ' i
igc. Traversée du nord au
ittc stoppe icpi-ésoiite pour
vers le sud. De
.tìfs dn uord-est
70
d ' a i b r e s et particulièrement propre au pUi
sud par des tieuves aux eaux aboiulaiitcs,
ainsi dire la face de la lUissie d'i'iurope qui se toi
niCnie que les peupios finnois sont les indigènes p
de la Ilussio ou de la zone Ijoîsée; de mime que les Grands-Russiens
sont les habitants du centre continental de l'industrie et do l'agriculture,
oit les principaux tleiivcs de l'empire prennent leur source; de
même aussi les Petits-Eussiens doivent être considérés comme les habitants
d'une zone réservée îi l'agricidture et aux pjlturages, sur lacinclle
le Russe fabricant et commerçant cemnicnco il prendre un ascendant
qui augmente de jour en jour.
r , e s contrées méridionales des gouvernements de Moliilev, d'Orel, de
Ivoursk et de Voroné.ie forment, par une sorte de ceinture inclinée vers
l'est-sud-est, la transition de la Grande-Kussie il la Pet i te, du nord-est an
sud-ouest. Elles cnibiassent ainsi la plus grauilo partie de la zone agricole
par excellence et de la steppe de la Unssie d'Europe, et le caractère
des habitants s'y modifie suivant les diilerentes variétés du sol. l.c bouleau
et le pin sauvage cèdent la place aux autres essences et aux arbres
f n i i t i c r s ; la terre feitilo, les villages pittoresques, la pureté même de l'air
qu'on respire avec délices dans ces contrées, annoncent un monde différent
de eclui de la Grande-lliissie. Les chaleurs d'été j sont accablantes,
l'air y est étoutTant et le ciel sans nuages. Des groupes considérables de
kourganes (collines artificielles), qui servirent autrefois de redoutes et de
sépulture it dos victimes inconiuies, tombées depuis des siècles dans les
combats livrés anx hordes asiatiques par les Kozaks petits-russiens, intcn
ompent la monotonie du paysage et de l'immense étendue de la steppe
méridionale.
Mais les soirées tout italiennes et les nuits d'été de la Petitc-Enssie
sont encore plos belles que ses .iournées; elles plongent l'âme dans de
délicieuses léveries en y faisant descendre le calme et la paix.
l.es balnrauts des campagnes de la Petite-Kussic, notamment ceux des
gouvernements do Tolicniigov, de Poltava, de KImrkov et d'Yéliatérinoslav,
vivent dans des bourgs, des villages et des Idioutors (métairies) ;
ces ilci nières sont di.sséminces dans la steppe et ne consistent souvent
qn'cn un seul enclos; qnelqnes-unes aussi en contiennent plusieurs et
même jusqu'à vingt. Les ancicns villages sont presque tous situés d'une
i'açou ti-ès-pittoresque sur les bords des ileuvos on dans des vallées
formées par le lit des rivières desséchées; les maisons sont rarement
alignées en rues ; elles sont le pins souvent placées sans syuiétrie, et,
pour la plupart, autour d'un grand pâturage commun. L'aspect d'un
village petit-russien i)rodnit généialemcnt une im|)ression plus agi'éable
que celui d'un village rnsse : sa situation, ordinairement bien choisie,
est rendue plus pittoiesqne encore par quelques moulins il vent et de
petits groupes d'arbres. Les maisons, entourées de jaidins, sont blanchies
avec soin, et l'encadi ement des fenêtres est enduit d'une ton e glaise
d'une coulcnr voyante qui fait très-bon effet, 'l'ont l'eiiclos est entouré
d'une légère palissade en osier tressé, et l'on n'y pénétre que par une
cnti-oe faite avec des perches un peu plus solides. Ces enclos n'ont pas
la fatigante uniformité des fermes russes : ils sont entourés çii et l.'i de
remises, d'écuries, etc., qui, placées quelquefois sur la même ligne que
la maison (kbata), se trouvent aussi an milieu de groupes d'ai-bres. Les
remises sont souvent bâties de telle sojte que les lu'anches d'un grand
a r b r e s'échappent du toit. Les fenéties des maisons d'habitation, snitont
celles des chambres des jeunes filles, sont gai-nies de pots de fleurs: le
potager est parsemé de grands tournesols, de pavots, etc., en un mot,
tout l'ensemble diffère agréablement de la nudité et de la monotonie
des villages de la Gi-ando-Russie. La chaumière du Petit-Enssien est
raj'emcut constioite avec des troncs d'arbres; elle est ordinaiiement
bâtie en osier enti'emélé de piei-res, et le jilus souvent en tei-i'c glaise.
Ou lui donne aussi plus de solidité en y emjdoyant du bois, de l'osier
tressé ou un mélange de paille. Ce deiiiier geni-e de constj-uction piédomine
à mesure qu'on avance vers le sud, le bois devenant de phis en
plus rare et presque introuvable dans la steppe. Le toit, consistant
en jonc on en paille, est souvent arrangé très-i'égulièronieut et avec
assez de gotrt. Tous les voisins et amis aident h la constiuction d'une
maison, car font lu)mme marié doit être quoique pi
d auquel le
lii'Cnumf tou
P E Ü P L E S INDO-EUROPÉENS.
ii'¡)entiei- et ne
(ite. Le côté le plus
la ine; l'onti'éo est
placée au milieu. Le bâtiment est moins
que
dont le res-de-chansséo est occupé par l'ét
e t la
sions, et soutient un étage sniiérieur oil s
tion pour la famille. Sans être obligé de monter un escalic
on passe du seuil de la porte d'entrée dans le vestibule, oi
et â gauche, se trouvent plusieurs chambres ainsi que la
forme un réduit séparé, tandis que chez les jiaysans russes
mise il provibres
d'habitadicr
extérieur,
i\ droite
islne, qui
1 ju-éparo
ut qi
instrn
ragans qu
d'uniqu.
modes,
L a e
mt les aliments dans
avec le fourneau de
m briques. 11 arrive
éclatent en hiver dans
la cha ubre d'hobifation, le poêle n
poêles
nt Ijiei
Les clicminées et les puéloi
fa
lOt
quelquefois que pondant loi
ssue. Quant
gants, et lép
est pi-oproin
contciuias dans des bât:
aussi de forme ronde, S(
de la toi
l'aire où
i violents
steppe, les cheminées servent, se
ils sont ordinairement légers, e
lux besoins des habitants.
it tonne; les remises, grang
lents pour la plupart carrés,
t bâties en bois légoi-, avec d
glaise. Den-ièrc la cour et dans la même d
n bat le blé; elle est entourée d'une bai.
étables, etc.,
,is quelquefois
ironssailles et
iCtii
trouve
;st pas
couveite. ilalgré la légèreté et le peu de solidité des matériaux de const
r u c t i o n , les maisons des paysans pctits-russions sont de bonne durée, et
souvent même elles subsistent plus longtemps que celles de la Grande-
Eussie ; car loin d'être insouciants comme les Eusses, les Petits-Eussiens
sont constamment occupés réparer la plus petite détérioration aussitôt
qu'ils raperçoivent. Les parois de terre glaise eatrem
sailles sont tonji sèches (sauf dans le;
zal!s du Don, siti
dans le
les habitations c
mieux que ne pi
troncs d'arbi
ige des tei
S centre Ic froid on li
pourrai t le faire tout
:ne uue serte de banc
!S endnits de ti
;e banc des arbiistes et de;
nc sorte de jardinet
e r et contro la (
litre genre de elòti
; très-bas, fait de br
•laise et peints en ja
fleures qui sei
liée de brousitrées
supérieures des Ivoes
crayeuses) et protègent
alenr en été,
e. Autour de
lelmgos on de
e. On plante
dent entourer
la maison d'
qui produit un aspect agréable et
donne beauc(
nip de gaieté à l'Iiabitation.
Les maiso
i s sont presque partout distribuées en trois compartiments:
la Hiata dans le sens intime de ce mot,
(séni), et le petit grenier (Idiija) oit l'i
provisions et en général tout ce que l'o
de la chambre d'habitation est uue planche posée
de terre glaise et nommée lava (banc); il y existe aussi une large conc
l i e t t c , consistant en cinq ]danclies réunies (pil), et placée entre le
banc du poêle, élevé ¡1 la hauteur d'une arcliine, et celui des feuctres,
qui lui font face. Sur le sol de terre battue, rarement planchéié, mais
t r è s - p r o p r e m e n t entretenu, se trouve un cofi-'re (slcrynia) contenant les
irps de logis; le vestibule
iservc les vêtements, les
isède. Entre les fenêtres
des supports
pas de table, ce coffre
Í fenêtres, dans l'angle
afin qu'on puisse faire
ffets des femmes de la maison. Lorsqu'il n'y
•n tient lieu et se place alors entre les de
uêmc ofi se trouve l'image du saint patron
ommodément usage des deux bancs placés le
ibjets suivants font aussi partie du mobilier
ong des ir
l'habltatic
; suspendue Iiorizontalement par des
petite banquette (styltchilf) ; un autre ham
côté de celui qui longe la mii
la table, lorsque
Rnssien : une ]ie
fond (jertka); u
long (oslyne) , que l'<
pour servir de lit, et i côté du coffre
un jour de fête, les maîtres de la maisi
convives. On se sert, pour tenir lieu
cassé remjili {l'iiuile et pourvu d'une mèche,
à la muraille, dans laquelle est percée iiii
au vestíbulo , sont jiosées les assit
sur une antre planche (iiolytsa),
des pots et une petite cuve dans
a borclitcb. Dans un des coins de
nis ; près du |ioêlc sont des ustensi
vases pour la ]ircpai'ation de la
ni servent à la nourriture des porc:
oin qui fait face h la jiorte, se
de colombes faites avec (ios jil
railles. l.es
d'un Petitrdes
au pla-
1 mangent seuls ou avec des
do lampe , du fond d'nn pot
e. Sur une planche assn,jettie
line porte qui conduit de la
iiettes d'argile et les cuillers
, près du ¡ilafond, on idace
is laquelle on ])réparc le lard
e la chambre sont sus|)endns
isiies pour calandror le linge,
a in'ite et pour eoutcuir des
•es. Les
sont ornéi
P E U P L E S INDO-EUROPÉENS. 7-1
antres commensaux, oil 11 leur plaît. A côté de la couchette de la
femme est souvent ¡ilacé le berceau de l'enfant. .Sons la couchette et
les bancs on arrange ordinairement, pendant l'automne et l'hiver, des
cages destinées â renfermer la volaille. Les artisans gardent les ustensiles
de leur profession dans la chambre ;
dans le vestibule d'entrée.
difl'ère bean
•os objets sont placés
L'extérieur du Petit-Enssien beaucoup de celui du Eusse proprement
dit; il olfre, pour ainsi dire, un type pins asiatique que celuici.
Ses clieveux sont foncés, son visage est luilé, sou corps est grêle.
L'usage de se raser les chevcux sur la nuque et les tempes, l'cste des
liabiludcs tatarcs, a valu au Petit-Rnssicn, do la ]iart du Eusse son voisin,
le sobriquet de khokliol, c'est-à-dire lion|ipe. Cette coutume, que
l'on retrouve encore dans la coilfure des Kozaks, tend chaque jour à
disparaître. Le Petit-ltussicii se distingue aussi jiarce qu'il coupe sa
barbe, ne conservant que la moustache ; d'ailleurs la barbe peu fournie
du Petit-Russicn atteindrait difficilement l'ampleur de celle du Eusse:
aussi no rcncoutre-t-on pas dans ce pays ces vénérables têtes de vieillards
si fréquentes dans la Graude-fiussio. Cependant, et poni' eette
raison même, les traits si accentués du Petit-Enssien ressortent encore
avec pins d'énergie. Tandis que la tête du Eusse affecte la forme sphériquc
très-prononcée et que son coi-ps est arrondi, ou trouve partout,
riiez le Petit-Enssien, dos visages allongés à traits anguleux, des nez
minces et ellilés, des lèvres pincées, des mentons pointus, de longs cous,
dos corps sveltes et maigres.
Les vêtements des Petits-Enssiens sont, en général, moins variés que
ceux dos Eusses, et ont, pour cette raison, plus de caractère. La redingote
est beaucoup ijlus courte, lo bonnet cylindrique est un peu plus
large dans sa partie su|)êi'ieure ; l'arrangement et la coupe de la plupart
des habits ont plus d'analogie avec ceux des Slaves occidentaux et rappellent
bcanconp l'origine madgyare.
Le costume des hommes est moins pittoresque que cclni des Eusses :
il se compose ordinairement d'une courte redingote de drap semblable
à nue jaqnette et retenue par une ceinture de laine, d'un pantalon de
toile on de drap très-ample et descendant jusqu'à mi-jambe, de bottes
il talons hauts et d'nne casquette cylinilrique en peau de mouton. Les
habitants dos villes portent pour la plupart du nankin et des habits de
peluche. L'habillement des hommes comprend en outre les objets suivants :
la chemise (sorotchka), avec des manches larges et un col droit, est
faite en toile blanche de ménage. Les amples pantalons de toile ou de
drap (chtany) sont attachés autour des reins par une ceinture de cuir.
Uue espèce de surtout (youpka) de drap de ménage noir ou gris, à col
étroit et roide, descend jusqu'aux genoux. Ou y ajoute encore souvent
un autre pardessus (svyta), également noir ou gris et h col droit. En
guise de manteau, les hommes portent le kobvniak, qui descend jusqu'aux
iiieds. Ce vêlement, fait de gros drap gris, est garni d'nn petit
îollct auquel est assujetti pa dci :ajiii ;oldca) qui sert îi
lages saintes, piade
Honrs fralchcs
iniié.
de leur cliamlire des Jiortraits de!
i des Zaporogues les plus célf'bres.
•ment hors do la maison ; en hiver
banc ou le coffre déerits ei-dessu
t s a r s et
Un été,
garantir la tête contre la pluie. Le kojonkh, fait de peaux d'agneaux
coasnes ensemble, et orné d'un collet de deux vercholcs de liauteur, descend
jusqu'an-deiisous du genou et s'attache anx reins avec uue ceinture
de lame. Le toulonpo, espèce de manteau en peaux de vieux moutons
et garni d'un large collet tombant sur les épaules, descend jusqu'aux
ineds. Le bonnet (chapka), en peau d'agneau de conicnr noire ou grise,
a la forme cylindrique et est feimé par le liant avec du drap noir ou
bien foncé. Les gants sont tricotés par le maître de la maison lui-même
avoe de la laine filée, et on en met encore par-dessns uue antre espèce
qui se nomme nakorebui, que vendent des fripiers ambulants. Les bottes
ou cuir ordinaire (tclioboty) montent jusqu'aux genoux ; les talons en
sont garnis de fers qu'on ne voit jamais chez le Eusse. Mais le plus
ordinaircmcit le Petit-Enssien porte, an lien de bottes, des postoly,
'Plicllont les anciennes sandales de l'Orient et les lapti des Russes,
cuir fin, montant également jusqu'aux genoux et retenues autour
les ]iar de minces courroies.
ititc-Enssie, les vêtements des feinines diffèrent beaucoup idns
II'- ccux des boulines que dans la Grande-Russie. I,a chcmisc blanche
(sorotchka), qui descend jusqu'aux talons, a de larges manches et un
™l étroit, La |ilaee de la jupe est occupée |iar deux monchoirs (zapas-
' a n t , l'autre eu arrière, et rattachés » la la
faites Cl
di
d'une large ceint
mêmes ces zapai
les teignent en n
(youplia). Old
sus tout cela
jeunes moutoi
lisse est gar
1
(okraïka) de laine. Les femmes confecti,
isski avec la laine de leurs propres moutons
noir, en brun ou bleu foncé. On met ensuite
Jrement sans manches, en étofl'e demi-coton,
ne courte pelisse (kojouchanka) faite avec des peai
e t recouverte de différentes étoffes en cote
petit collet et descend jusq
pelisse (kojonkh) est faite de j
coud jusqu'aux jiieds et est garnie de de
l ' a u t r e large et posé à plat sur les épaii
femmes (plaklita) se met par-dessus la cl
it diesis
elles
corsage
des-
; de
c e t t e pegenoux.
La
pr
e t pa
: de vieilles brebis ; elle des-
X collets, l'un petit et droit,
33. f.e vêtement de fête des
mise et remplace les zapas-
ski ; l'étoB'e dont on le fait est habilement tissée avec de la laine big
a r r é e à dessin quadrillé. Les bottes se distinguent de celles des hommes
par noe forme iiarticnlière et par des fers plus larges encore. Les femmes
portent antour dn cou des coraux on des perles de verre de diverses
couleurs, en colliers de cinq jusqu'à quinze rangées, ainsi que des médaillons
en or, de petites monnaies anciennes et des krentzeis : cet ornement
est nommé namyssto. La coiffure (otchipok) consiste en un petit
bonnet d'indienne, de partcha (étoffe d'or ou d'argent) on de simple
toile, assujetti au moyen d'un ruban. Par-dessus l'otchipok on attache
un mouchoir (platok) de cachemire, de coton ou de soie, lequel, chez
les femmes mariées, recouvre l'otchipok en entier, et laisse, chez les
filles, le sommet de la tête et la tresse à découvert. l,es femmes mariées
et surtout les jeunes filles portent des bagues (perstny) et des
pendants d'oreilles (serglii) ; mais les jeunes filles seules entrelacent leurs
tresses de rubans de couleur et les laissent pendre.
E n été, les Petits-Eussien
travaux s'exécutent en pleir
Les vêtements des hommes :
s'habillent fort légèrement, car tous leurs
a i r et sous les rayons d'un soleil brûlant,
e consistent qu'en nne chemise et un pantalon
de toile; cenx des femmes, aussi en une chemise recouverte des
deux nionclioirs décrits ci-dessus (zajjasski). Les femmes aussi bien que
les hommes marchent nu-pieds pendant tout l'été ; les hommes portent
rarement une casquette, même pour le travail. Mais comme, dans les
jonrnées chaudes, il y a souvent des mages, des pluies et de brusques
variations de tempéi'ature, les hommes mettent alors une svyta qui descend
jusqu'aux genoux, et les femmes nne youpka de di^ap. On peut
dire que, pendant tonte l'année, les Petits-Enssiens ne travaillent généralement
qu'en chemise et eu pantalon, leurs femmes en chemise et eu
zapasski, avec un mouchoir autour de la tête.
Pendant l'été, les hommes fréquent:ent l'église eu svytas et les femmes
en youpkas de diap; elles mettent dans leurs cheveux des fleurs
fraîches avec lesquelles les jeunes femmes et surtout les filles font souvent
des guirlandes qu'elles attachent sur les tempes. La plupart des
femmes et des filles vont à l'église nu-picds ; quelques-unes mettent
lenrs bottes.
E n hiver on s'iiabillc très-chaudement. Par-dessus leurs pantalons de
toile, les hommes on mettent d'antres en drap, serrés antour des relus
par nne étroite ccintiire de cnir. Ils portent alors par-dessns la chemise
nne svyta eu drap qui descend jusqu'aux genoux ; ils y ajoutent le koj
o n k h , puis encore, par le froid rigoureux, une longue fourrure (touloupe),
et enfin le kobyniak, pour se garantir des chassc-neige. Leurs
pieds sont enveloppés de drap, ce qui ne les empêche pas de se chausser
de très-larges bottes d'hiver; des gantelets fourres préservent leurs
mains de la rigueur du froid. Le Petit-Enssien conserve pendant tout
l'hiver ces vêtements, avec lesquels il peut sans aucun danger passer
la nuit en plein air. Les femmes s'habillent aussi bien plus cliaudemcnt
en hiver. Elles portent sur la chemise l'youpka de drap, puis la kojoucbanka,
par-de.ssns celle-ci le kojonkh, et pour se garantir contre les
chasse-neige, le même kobyniak dont se couvrent les hommes. Ajoutez à
cela les grandes bottes et les gaotelets fourrés.
Tous les vôtenients que nous venons de décrire sont ordinairement
dans un grand état de vétusté et fort rapiécés, â f'exception de ceux
qui servent pour les jours de fete. Les bergers et les tclioumaks qui
se rendent dans des localités éloignées enduisent leur chemise de gouiflii
de se préserver de la vennioe. Pendant la nuit et loi
température est froide, ils portent communément une longue foi
par-dessus lenrs pantalons de toile. Ils prennent d'ailleurs un soin tout
particulier do leurs habits de fête. Les liommes portent afors des svytas
neuves, noires ou grises, en peaux d'agneau; ils s'entourent les reins
till
II