
E P I T R E.
aveg autorifé mes premiers effais ; tout m’engage-a publier
ma reconnoijjance & la profonde vénération avec
laquelle je ferai toute ma vie,
M E S S I E U R S ,
P E VOTRE C E L E BR E COMPAGNIE,
3Le très-humble Serviteur, BE&L trIèDs-OohRéi.fîant
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P R E F A CE.
Q oahd on examine un peu févérement les différens
travaux qui font du raifort de la Méchanique, on efl choqué
du peu de précifion qui régné dans leurs parties qu’on
détermine prefque toujours au hazard , fans fuivre aucunes
réglés certaines par lefquelles on puifFe approcher le
plus près qu’il eft polfible de la perfection ; parce que, pour
y arriver, il faudrait remonter aux principes des chofes, &
avoir un fentiment oppofé à celui d’un préjugé a (fez général,
que la pratique efl: préférable à la théorie. L’erreur
de bien des gens fur ce point étant la principale caufe des
fautes qui fe commettent, je vais elTayer de la détruire,
parce qu’enfuite je pourrai mieux inilnuer la fin que je me
fuis propofée dans ce Traité.
Tout le monde conviendra que pour rendre un Ouvrage
accompli il faut qu’il foit conllruit folidement, qu’il
reponde bien à fon objet & que la dépenfe foit tellement
ménagée quelle ne paroifle répandue que fur ce
qui efl: indifpenfablement néceffaire.
Ces conditions font fi naturelles qu’on ferait porté à
croire qu’il n’y a point d’apparence que les gens du métier
s’en ecartent jamais, fi l'évenement ne prouvoit quel-
quefoislecontraire; mais comme elles font bien plus difficiles
a remplir qu’on ne penfe, on n’efl: pas toujours en droit
4e leur en faire un reproche légitime, ils méritent au contraire
bien plus d’excufe que de blâme, d’être parvenus à
faire les chofes auffi paflables qu’elles le font fans d’autre
fecours que celui qu’ils ont tiré des réflexions qu’une Ion-,
Part, I, Tome I, ~ b