388 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i v . II.
que trop multipliés par la nouvelle dilpolîtion que j’ai donné à mon
Ouvrage, dont l’objet n’étoit d’abord que d’enfeigner la conftruc-
tion des travaux qui fe font dans l’eau. Mais en attendant, ceux
qui ne connoifïènt point cette vis pourront en avoir une idée, en
Pian. S. confidérant celle qui eft rapportée fur la huitième planche, ils verront
qu’elle eft compofée d’un canon appliqué autour d’un cylindre
ou noyau incliné à l’horizon ; quand elle agit, l’extrémité inférieure
du noyau tourne dans une crapaudine, &c l’autre dans un
collier; & ce qu’il y a de bien lingulier, c’eft que l’eau s’élève toujours
en defeendant.
Quoique l’invention en foit attribuée à Archimede, des Sçavans
prétendent que les Egyptiens s’en font fervi long-tems avant lui
pour deiïecher les prairies que les débordemens du Nil a voient
coutume d’inonder. Quoiqu’il en fo it, il y a apparence que les
Auteurs tant anciens que modernes qui ont parlé de cette vis ,
avant M. Parent, à qui rien n’échappoit, n’ont eu qu’un fentiment
confus fur l’inclinaifon qu’il falloit lui donner par rapport à la litua-
tion des hélices à l’égard du noyau ; l’expérience leur avoit bien
fait appercevoir que lorfque le noyau formoit avec l’horizon un
angle trop ouvert, l’eau cefloit de monter, mais aucun n’a voit encore
déterminé fon plus haut &C fon plus bas point, ni le rapport
de la puiflance motrice à la charge ; il eft vrai qu’ils font exeufa-
bles par les difficultés qu’ils ont rencontré, n’y ayant point de machine
hydraulique d’une théorie auffi abftraite, &c qui ne pouvoit
être traitée fans le feeours des nouveaux calculs, comme on en jugera
par la fuite.
Fin du Tome premier.
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