
î ;>o A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q ù e , L i v . II.
p =*=■ 200 livres , force de la puiflance qui fait tourner la roue.
q = 1305 livres, frottement des tourillons.
r = 4348 livres-, poids de la1 meule, de la lanterne, 6C de fort
effieu.
x = le poids équivalent à la réfiftance que la meule trouve à
moudre le bled.
651. Pour commencer le calcul que nous nous fournies propo-
fe s , faites attention que la réfiftance qu'éprouvent les dents du
rouet pour faire tourner la lanterne , vient i°. du frottement que le
poids de la meule 8c de fon équipage fait naître du pivot contre la
crapaudine : 30. de la réfiftance que la meule rencontre de la part
du bled qu'elle veut moudre.
I l faut donc, pour réduire ces deux réfiftances à l’extrémité du
rayon de la lanterne , multiplier le tiers de la charge du pivot par
fon rayon moyen, (240) ce qui donne’^ - J multiplier aulîi 1 effort
x de la meule par fon rayon moyen , ajouter le produit dx au
précédent, Sc divifer l’un 8c l’autre par le rayon de la lanterne,
( 60 ) on aura — HH- qu’il faut multipler par la fraction afin
d’avoir égard au frottement du rouet Sc de la lanterne ( 290) ;
multiplier ^ par le rayon du rouet, il viendra
.4- pour le produit du poids par fon bra-s de levier, à quoi il
faut ajouter la réfiftance caufée par le frottement des tourillons C ,
(68) c’eft-à-dirc, le produit du frottement q des tourillons par le
1 a . m i- . - , . ïo/irb iç/bdx r » rayon des memes tournions (04, 65) on aura - f f 6 H- g/, qui
eft une quantité égale au produit de la puiffm'ce p par le rayon de
la roue dans l’état d’équilibre (4 3 ) ; d’ où l’on tire cette équation
iqhrh '.pijfc qj" =1. ap y laquelle dégageant- l’inconnue, il
vient x — — (4 — — fjlfS II ne refte plus qu’à faire, avec les
nombres, les mêmes opérations que celles qu’indiquent les-lettres
qui les expriment, on trouvera 142 ÿ pour le premier terme, 10
pour le fécond , 8c 7 pour le troifieme : ajoutant enfemble les
deux derniers , il vient 17 - pour la fomme, qui étant retranchée
de la valeur du premier, il refte à-peu-près 125 liv. pour la valeur de
x , c’eft-à-dire , pour le poids équivalent à la réfiftance que le bled
oppofe à la meule.
C h a p . I. de s M o u l i n s a e a u . I *91
é 3 3. Pour fçavoir préfentement quelle partie de la puiftance eft
employée à furmonter cette réfiftance, il faut etre prévenu que
le rouet a 48 dents, & la lanterne 9 fufeaux; que par confequent
la lanterne &c la meule font 5 tours 8c - tandis que la roue n-en
fait qu’un.
Le rayon moyen de la meule étant de 2 pieds, (631) fa circon-
férence ifera de 12 f , qu’il faut multiplier par 5 f , il vient 67 pieds
pour le chemin que fait un des points de cette circonférence, tandis
que le centre d’imprelfion dune des aubes en^fait un de 59
pieds y. Ainfi multipliant la puiffance 125 liv. par fa viteffe 67 pieds,
8c divifant le produit par 50 pieds y , vîteffe de la puiffance motrice,
il viendra 1 66 ~ pour l’exprefiion d une partie de cette puiftàn-
ce ( 89^uniquement employée à furmonter la réfiftance que le
bled oppofe au mouvement de la meule , qui étant retranché de
200 livres, valeur entière de la puiffance motrice, il reliera 33 77
pour l’autre partie de cette puiffance, employée a furmonter le frottement
de toutes les parties du moulin.
654. Pour connoître combien chaque piece qui frotte emprunte
de la force qui furmonte le frottement total, nous commencerons
par celui du pivot de la lanterne fur la crapaudine, en fuppofant
qu’elle eft toujours chargée de la pefanteur abfolue de la meule &
de fon équipage, c’eft-à-dire, de 4348 livres , quoique, félon l’article
6 3 7 , l’a&ion de ce poids varie fans ceffe à caufe du mouvement
vertical de la meule, mais il faut ftatuer fur le plus grand obf-
taele. Ainfi le frottement dont nous parlons fera — qu il faut mul-
■ tiplier par (-290) à caufe du rouet Sc de la lanterne, il vient — :
or comme entre ce poids &c la puiffance qui le meut, il y a quatre
bras : de levier, le rayon de la roue, celui du rouet, celui de la lanterne
, 8c le rayon moyen du pivot : nommant y la puiffance qui
doit furmonter ce frottement, on aura (73,74) ac, bh : : ^ , y , ou
6 pieds 8 lignes ; : 1330 livres, y — 14 liv.
Nommant u la puiffance qui furmonte le frottement caufe par
l’a&ion de la meule fur le bled , 8 cm, cette même a&ion qu’on
peut regarder comme un poids de 12 5 livres 3 ^ exprimera le frottement
à la rencontre du rouet Sc de la lanterne; (276) Se comme
l ’on a encore ici quatre bras de levier entre la puiffmee 8c la refif-
tance —, qu’on doit regarder comme un poids qui répond a l.ex