
■ Connoijfant
le choc £ u n
c o u ra n t contre
u n e fu r fa c e
im m obile 3
tr o u v e r la v îte
jfe d u cour
a n t.
C on n o ijfa n t
la v îte jfe £ u -
n e f u r f a c e , &
l 'im p re jfo n
q u ’elle f o u -
tie n t j connaîtr
e la v îte jfe
d u c o u ra n t.
C on n o ijfa n t
la v îie ffe & le
ch oc £ u ne f u r -
fa c e q u i v a à
la rencontre
£ u n c o u ra n t 3
co nn a ître f a
v îte jfe ,
C on n oijfa nt
la fo rc e a vec
la q u e lle une
fu r fa c e p e u t
être m u e d a n s
u n e ea u dorm
a n te a tro u v
e r la v îte jfe
q u e lle a u ra .
N o u v e lle m a niéré
de m e fu -
rer la v îte jfe
£ u n co ura nt
a u jfi p a rfa ite
q ue l’ancienne
était dèfec-
tu e u fe .
15 4 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i y . I.
609. Lorfque, par quelque moyen que ee fo it, on fera parvenu
à connoître la force du choc exprimé en livres d’un courant contre
une furface verticale immobile dont on a la fuperficie en pieds
quarrés, il faudra divifer la force par le nombre des mêmes pieds
pour avoir le poids que chacun d’eux foucient, chercher ce poids
dans la T ab le , S C l’on trouvera fur le même alignement la vîtefle
entière du courant.
6 10. Si la furface fuyoit devant le courant, il faudra faire le même
calcul, & on trouvera dans la Table la vîteffe refpecHve avec
laquelle la furface cft frappée; (603) ajoutant cette viteife a celle
de la furface, on aura celle du courant. (585)
6 1 1 . Si au contraire, la furface va à la rencontre du courant, il
faudra, après avoir pris dans la Table la vîtefle qui répond au choc
que foutient un des pieds quarrés de la furface , fouftraire de
cette vîtefle celle de la furface, la différence donnera celle du
courant. (599;
6 1 z. Quand on aura une force déterminée, Sc qu’on voudra
fçavoir avec quelle vîtefle elle peut mouvoir une furface donnée
dans une eau dormante, on divifera encore cette force par le
nombre de pieds que comprend là furface, Sc l’on cherchera dans
la colonne des chocs le nombre le plus approchant du quotient,
on trouvera fur le même alignement la vîtefle que l’on demande.
(600)
On voit aflëz que par le moyen de cette Table on peut réfoudre
tous les cas qui ont rapport au choc de l’eau, fans qu’il foit De-
foin d’en rapporter un plus grand nombre d’exemples-: j’ajouterai
feulement qu’on peut s’en fervir avec confiance, puifqifelle eft
aufîî conforme qu’on puiflè l’exiger à toutes les expériences que
l ’on a fait fur le choc de l’eau, Sc qu’on pourra aufli en faire ufage
pour mefurer la force du vent , comme nous le ferons voir au commencement
du fécond volume.
613, I l ne refte plus préfëntement que d’avoir une méthode
- exacte pour mefurer la vîtefle des courans : celle qui a été en ufage
jufqu’ic i, Sc que M. Marioite donne comme la meilleure, eft de
jetter dans le fil de l’eau une boule de bois, ou de cire, Sc d’obfer-
ver le chemin qu’elle fera pendant un certain tems. Cette méthode
eft fort imparfaite Sc fujette à plufieurs inconvéniens ; on
ne pèut avoir par-là que la vîtefle de la furface de l’e a u a u lieu
qu’il faudroit connoître celle du milieu Sc du fond, afin de prendre
la moyenne, parce que les eaux inférieures étant preflèes par celles
de d ejjiis, il lemble qu’elles devroient être forcées à couler plus
C hap. III. des R églés de l’Hydraulique. r f j
vîte ; d’un autre côté les frottemens que le fond occafionne, doivent
retarder la vîtefle de l’eau inferieure , Sc peut-etre H rendre
moindre que celle de la furface ; ce qui fouffre une infinité de variations
que la théorie ne peut déterminer. ^ _
Souvent il importe extrêmement de bien connoître la vîtefle de
l ’eau fous tarche £u n pont, afin de connoître la force dont on pourra
difpofer pour faire aller une machine ; mais en fuivant la méthode
ordinaire, la boule pafle fi vite en cet endroit, quon ne
peut fçavoir précifément le tems qu’elle a employé à faire un certain
chemin : la même expérience répétée plufieurs fois ne donnant
jamais la même chofe, parce que la boule ne fuit pas toujours
le même fil d’eau. Aïais fans nous arrêter a tous les défauts de cette
méthode, il fuffit de dire que M. Pitot en a trouvé une autre incomparablement
plus exacte, Sc qui ne laifle rien a délirer, 1 ayant
éprouvé plufieurs fois moi-même avec un fucces qui me la fait
regarder comme l’invention la plus utile qu on puifle fouhai-
ter pour la mefure des eaux, n’y ayant point dobftacle quelle
ne furmonte. Elle fe réduit a 1 ufage de 1 inftrumcnt du monde
le plus fimple, par le moyen duquel on connoit fur le champ la
chute capable de la vîtefle que l’on cherche, a quelqu endioit de
la furface, ou du fond qu’on veuille la prendre ; 6c auffi-tot que
l’on a cette chute, il eft aifé de connoître la vîtefle qui lui répond,
par conféquent celle du courant, foit en fuivant le calcul qui eft
enfeigné dans l’article 17 6 , ou en fe fervant de la Table de la fep-
tieme Sedtion. (169)
6 14, Cet inftrument eft compofé de deux tuyaux de verre ouverts
par les bouts; le premier A B eft tout droit, 6c le fécond CD
a une de fes extrémités recourbée 6c évafée en forme d entonnoir
EFGD ; ces tuyaux doivent être çncaftrés dans une efpece de prifl-
me de bois, de figure triangulaire, pour être maintenus inébranlables
l’un à côté de l’autre., 6c garantis d’accident.
Sur la hauteur de ces tuyaux on fait une divifion de parties égales
, comme aux baromètres , accompagnée d’une marque qui
puifle s’arrêter à l’endroit que l’on veut ; cette divifion, pour plus
de commodité, doit être exprimée en pouces 6c en lignes.
Pour faire ufage de cet inftrument, on le plonge perpendiculairement
dans l’eau , de maniéré que l’entrée du tuyau recourbe
foit oppofée à la direction du courant, afin qu’il puifle s engouffrer,
dans l’entonnoir ; alors l’eau monte dans les deux tuyaux , mais a
des hauteurs différentes. Car fi la ligne HI repréfente fon niveau
elle ne pourra monter dans le premier ÂB qu’à la
Plan. 8.
F i g . 9 1 .
D e fc rip lio n
& ufage d 'u tt
in finim ent
im a gin é p a r
M . P i c o t ,p o u r
m efurer la v îte
jfe d ’u n cou-
Tant.