
Fig. 17 .
Plan. 1.
Fig. 18.
L a foraç
tie l ’eau qui
140 A r c h i t e c t u r e H vD R A U t îc }u E , L i v . I.
On peut ajouter, pour fécondé preuve , que fi le cercle du filet
G N étoit la millième partie de celui du pifton, la puiflance ne
pourroit faire defcendre ce pifton d’une ligne , fans que le niveau
G du filet G N ne f î t en defcendant un chemin mille fois plus
grand; 6c comme dans l’état d’équilibre, le poids de ce filet 8c la
puiflance P doivent être dans la raifon réciproque de leur vîtefle,
ou des efpaces parcourus dans le même tems, (89) il fuit qu’il
faut néceflàirement que la puiflance foit équivalente au poids d’un
filet mille fois plus grand que celui de G N , ou à celui d’une colonne
d’eau KHIL.
Suppofant que le. cylindre A BCD foit femblable en tout au
précédent, avec cette différence feulement, que le tuyau, au lieu
d’être fitué fur le fond fupérieur B C , foit adapté àl a furface B A ,
je dis qu’il arrivera encore la même chofe. Pour en être convaincu
, il faut prolonger la ligne horizontale N M , 6c prendre la ligne
MQ pour un diaphragme , qui partagé le cylindre KBC L en deux
parties. Si l’on regarde les tuyaux F N , 6c M BCQ , comme les
branches d’un fiphon, dont NM eft la communication, le feul
filet d’eau G N fera caufe que tous ceux dont la branche MBCQ
eft compofée, pouflèront de bas en haut la furface BC , avec une
force égale au poids de la colonne d’eau qui auroit pour bafe le
cercle B C , 8c pour hauteur G E , ou HB (347). Mais comme nous
venons de voir que cela ne peut arriver, fans que le fond MQ
ne foit prefle de bas en haut par une force équivalente au poids de
la colonne M H IQ , fi l’on fupprime le diaphragme M Q , la pref-
fîon précédente n’ayant alors d’autre appui que le cercle K L du
pifton , qui eft aufîi chargé du poids de l’eau comprife dans la
partie KM Q L , le pifton foutiendra un poids égal a celui de la
colonne d'eau K H IL .
350. Il fuit de l’article précédent, que fi l’on a un vaiflèau A H ,
femblable à l’étui d’un miroir de toilette, bien fermé de toute part,
8C qu’à une des petites faces E H , on ait adapté un tuyau recourbé
K N F , verfant de l’eau par l’orifice F pour remplir le vaiflèau
6c le tuyau jufqu’à la hauteur G , le feul filet G N fera que le fond
A RQ E fera prefle par un poids équivalent à celui de l’eau que
pourroit contenir le parallélépipède AM PQ , qui auroit ce fond
pour bafe, 8c pour hauteur celle du niveau G de l ’eau du tuyau
au-deflus du même fond, 6c que la furface fupérieure fera pouffée
de bas en haut avec une force égale au poids de l’eau que peut
contenir le parallélépipède CMOD.
35 1. Comme la diftancç DE des deux furfaces oppofées RE 8c
BH
c i t u r . 1 1 1 . DES xtEGLES
BH eft indifférente à l’aélion de l’eau qui poulie la fécondé de
bas en haut ; on voit qu’on les peut approcher l’une de l’autre,
auffi près que l’on voudra, pourvu qu’elles ne fe touchent point ;
I eau du tuyau fera toujours ion effet, par conféquent dans ce cas-
;c i, comme dans les précédens, ce n’eft pas la quantité de l’eau
dont on fe fert qui en augmente l’action, laquelle ne dépend que
de fon élévation dans le tuyau , 8c de l’étendue de la bafe fur la-
cjuelle elle eft répandue.
Suppofant que les furfaces CD 6c AQ foient chacune d’une
tpife quarrée , 8c fi près l’une de l’autre, qu’on puiflè faire abftrac-
tion de leur intervalle, donnant 14 pieds de hauteur au filet G N ,
chaque furface fera pouffée dans un feins oppofé par une force de
60480 livres; ÔC ce qu’il y a de plus furprenant, c’eft qu’un tel effet
peut être produit par le feul poids de 3 ou 4 onces d’eau.
.. 31 - ■ II faut avouer quil n y a rien dans la nature qui foit plus
digne d’admiration, ÔC qui tienne plus du merveilleux que cette
propriété des liqueurs , dont il n’eft pas aifé de perfuader la plû-
part des gens, quoique fort éclairés fur toute autre chofe, comme
je l’ai ,éprouvé dans plufieurs occafions ; cependant c’eft un fait
attefté par l’expérience, 8c auquel la raifon ne peut rien oppofer de
. 4.e î ) en plufieurs de différentes efpeces, en voici une
qui fufiîra pour juger des autres.
Je me fuis feryi de deux planches, ayant chacune un pied en
ouarre, fur 30 lignes d’épaiflèur, les ayant placé l’une au-deflùs de
1 autre, a la diftance de 3 pouces ; j’ai cloué tout autour une bande
de cuir en appliquant du calfas fur les bords, 6c en ai formé une
elpece de foufflet qui avoit la figure d’un parallelepipede. Après
avoir pris toutes les précautions convenables pour empêcher que
feau dont i l idevoit être rempli ne pût s’échapper par les côtés,
on a attaché horizontalement 6c d’une maniéré inébranlable, là
furface fupérieure à une poutre pofée fur deux appuis , de façon
qu’on pouvoit faire jouer le fond inférieur de bas en haut. Aux
quatre coins de ce fond étoient des anneaux de fer répondans
a des cordes fufpendues à un bras de balance, enfuite on a chargé
1 autre bras autant qu’il le falloit pour que le fond inférieur de la
machine fût appliqué contre le fupérieur. Ce dernier étoit percé
de deux trous , a lun defquels étoit adaptée verticalement une
fontaine ou robinet qui devoit être ouvert feulement pour laiflèr
évacuer 1 air, lorfqu’on verfoit l’eau qui devoit entrer dans le fouf-
flet ; a l’autre étoit un tuyau de cuivre, ayant intérieurement 3 lir
e « , I . Tom( I . t
a g it fé lo n u ne
direction v e r ticaley
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p a s d e f a
q u a n tité m a is
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f a h a u te u r t &
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