
A quoi fe ri
'■ duit la puif-
fdnce qui fai,
agir le chapele
t précédent.
368 A r c h it e c tu r e H y d r a u l iq u e , Liv . II.
Prévenu que 2 pieds 7 du chapelet occupent la place d’une livre
8c 4 onces d’ëau , (741 ) divifant 357 pieds 7 par 2 pieds { , on
. aura 143 pieds, qui étant multipliés par une livre 4 onces, donnent
environ 179 livres pour le poids de l’eau occupée parle chapelet,
pendant une minute, qui étant fouftraits de 342 2 , refte 3243 livres
d’eau qu’il épuifera dans le même tcms; ce qui revient à-peu-près à
2780 pieds cubes par heure, élevée à 8 pieds.
743. Quant à la puiflànce qui doit faire jouer ce chapelet, on
voit qu’elle dépend de la hauteur du tuyau montant, c’eft-à-dire,
de la hauteur où on élevera l’eau, puifque fans avoir égard au frottement,
elle fera égale au poids de la colonne comprife dans le
tuyau, qui eft ici d’environ 72 livres, déduction faite du volume
qu’occupe le chapelet.
744. L’intervalle du centre de l’effieu à la ligne de direction
que parcourt la chaîne étant de 10 pouces, 8t la manivelle en
ayant iy de coude , le poids fera à la puillance dans le rapport
de 3 à 2 ; , ce qui montre que les quatre hommes ne foutenoiènr
qu’environ 48 livres d’eau, au lieu que, félon la réglé ordinaire, ils
auroient pu aifément en foutenir cent ; mais en récompenfe ils
avoient une vîteflè bien plus grande que celle de 1 qoo toifes par
heure, ou de 100 pieds par minute ; car la manivelle ayant 15 polices
de coude, ils décrivoient à chaque tour une circonférence
de 7 | pieds, ce qui répond à une vîteffe de 43 2 pieds par minute.
745. Si l’on veut que ce chapelet épuife l’eau à une hauteur
au-deflùs de 8 pieds, 8c conferver la même quantité de mouvement
à la puillance, il faut diminuer la fuperfîcie du cercle du
tuyau , à proportion qu’on augmentera fa hauteur. Par exemple ,
pour élever l’eau à 24 pieds, il faut multiplier' le quarré du diamètre
, qui eft 2 5 , par 8 pieds, divifer le produit par 2 4 , on trouvera
8 pouces } pour le quarré du diamètre réduit; 8c comme la
quantité d’eau que les quatre manoeuvres épuiferont par heure fera
auffi réduite dans la meme proportion, on voit qu’ils n’en élèveront
plus que 92 6, Ce n’eft pas qu’à la rigueur les mêmes ne puif-
fent en élever 2780 à cette hauteur : ayant fait mention, article
680, d’un autre chapelet, où chaque manoeuvre employoit une
force de 34 livres, quoiqu’ils enflent la même vîteffe des précé-
dens ; mais comme le travail en étoit forcé , il ne conviendroit pas
de fe régler là-deflùs.
Quant au frottement qui peut fe rencontrer dans cette machine
, il n’y en a d’autre que celui de fon effieu qui fera peu de chofe
à caufe de la grande différence des bras de leviers;, (25,0) car je
C hap, i y . des M achines pour les E puisemens. 369
compte pour rien celui que peut caufer contre l’intérieur du tuyau
le renflement des cuirs qui accompagnent les grains, parce qu’agif-
fant fur une furface verticale, il ne mérite pas qu’on en tienne
compte. (2 2 7 }
< J ’ai oui dire aux Entrepreneurs du canal de Picardie, qu’un chapelet
tout équipé, tel que le précédent, leur coûtoit 150 livres.
74Ù. Pour faciliter la manoeuvre des chapelets venteaux, on les DéfcriptUm
appuyé contre un échaffaud fur lequel font placés ceux qui les font d url autre
agir, comme on en peut juger par la cinquième figure de la plan- tjfZ é Z té l
che quatrième, qui exprime l’élévation d’un moulin à chapelet Ma’rfiiiu.
dont on fe fert à Marfeille pour épuifer les eaux de la forme; deux Plan. 4.
Forçats le font aller pendant une heure, après quoi ils font relevés F i g . 3 & 5-
par deux autres.
La troifieme figure repréfente le profil du même chapelet, qui
différé un peu du précédent, en ce que les grains qu’on voit fitués
différemment aux endroits C , D , • E , font faits en forme de
godets garnis de cuirs pour empêcher que l’eau ne tombe à me-
fure qu’on l’éleve ; cette machine ne comprenant rien dont on ne
puiffe juger du premier coup d’oeil, je ne m’y arrêterai pas davantage.
.
Comme on a.été plus attentif à mettre dans un certain arrangement
les figures relatives a ce Chapitre, afin d’occuper la capacité
de chaque planche, qu’à réunir celles qui appartenoient à un
même fujet, il eft arrivé que différentes fortes de chapelets fe
trouvent accompagnés d’autres machines propres aux Epuife-
mens ; mais pour ne point interrompre l’ordre naturel, je continuerai
ce qui me refte à dire fur les chapelets, après quoi je reprendrai
ce que j’aurai laiffé en arriéré.
747. Les moulins à, chapelets ne font pas feulement d’ufage Autr,chape:
pour epuifer les eaux dun-terrein fùr lequel on veut bâtir, on peut ktmisenmou-
auffi s’en fervir pour élever l’eau d’une fource dans un réfervoir vtmtm e " ““
fuperieur à un jardin, afin d’y faire naître des eaux jailliffantes, ou caurmt‘
la tirer du fond d’un puits pour l’arrofement ; alors ils different des
précédens en ce que, au lieu de grains, on fe fert de pots de grès,
ou de petits barillets, qui agiflent librement fans être enfermés
dans un tuyau : en voici un exemple, exprimé par la figure première
dç la planche quatrième.
On fuppofe que 1 eau d’une fource ou d’un ruilîèau vient cho- Plan. 4^ \
quer une roue a cuillère B D , qui tourne horizontalement, ôc qui ^IG» **
peut avoir ƒ pieds de diamètre j que cette roue a pour elîieu un
arbre vertical A B , tournant dans une crapaudine C , ayant au