
 
		S u ite  de l'ài'-  
 tf.de précédent  
 j> ou r   le frottement  
 des  poulie 
 s  mobiles. 
 PFii,e A. NiCi. .2. 
 Maniéré  de  
 Calculer  le  
 frottement  des  
 poulies  mou-  
 fit», 
 D a n s  un  ter-  
 f f in  uni &   ho*  
 ri^ontal y  les  
 animaux  attelés  
 à   une  voir  
 fure ,   ri-ont  
 d  autre  réjifr  
 tance  à   fu r -   
 monter que  le  
 frottement  des  
 roues  çontre 
 kw sffw* 
 S8  A rchi te c tur e  Hy d ra u l i q u e , L ivre   I.  
 lie , la puiflànce  S ne  fera  que  la dixième partie de la puiflance M  ;  
 c’eft-à-dire  de  io  livres, qui eft le poids  qu’il  faudra  ajouter à  l’un  
 des bouts  de  la corde, pour  être tout prêt  d’enlever celui qui eft  à  
 l ’autre. 
 154.  Si la poulie  étoit mobile,  comme A B ,  c’eft-à-dire, que  la  
 corde pafsât par le deffous, qu’un de fes bouts fût attaché à un point  
 fixe C ,  8c  qu’à l’autre, qu’on  fuppofe parallèle  au  précédent,  il y  
 eût une puiflance Q qui tirât de bas  en haut pour  enlever un poids  
 P   fufpendu à  l’eiîieu, ou à  l’écharpe ;  le  palier,  au lieu de  toucher  
 l’effieu  en haut,  le  touchera  en  bas,  8c  le  frottement  fe  fera  au  
 point G. O r, fi la puiflànce deftinée à le furmonter étoit appliquée à  
 l ’extrémité I  du rayon F I ,  pour  agir de  bas  en haut félon  une di-  
 reétion I L ,  perpendiculaire  au rayon,  il  faudrait qu’elle fût  égale  
 à  la moitié  du poids ;  mais  fi  elle  agit à  l’extrémité E ,  8c  que  le  
 rayon  de  l’elîieu foit encore  la  dixième  partie  de  celui  de  la  poulie  
 ,  cette puiflance ne fera que la vingtième partie du poids ; ce qui  
 fait voir  que la puiflance  Q , pour  être  capable  d’enlever tant  foit  
 peu le poids P ,  doit  être  égale à la moitié  de  ce  poids,  plus  à  la  
 vingtième partie du même poids. 
 155.   Quand  on  aura  plufieurs  poulies mouflées,  dont  les unes  
 feront  immobiles 8c  les autres mobiles, on voit  qu’il n’y  aura nulle  
 difficulté à calculer le frottement que  la partie du poids  dont chacune  
 d’elles fera chargée, pourra caufer,  félon la grandeur  de leur  
 diamètre  8c  celui  de  leur  elfieu,  afin  d’ajouter  la  fomme  de  tous  
 ces  frottemens à  la puiflànce  qui  foutenoic ce  poids  en  équilibre,  
 pour être  toute prête  à  le  faire monter ;  fur  quoi l’on  remarquera  
 en paffànt,  que la’puiflànce qui doit fitrmonter  les frottemens fera  
 d’autant moindre  que  les diamètres  des  poulies  feront grands,  8i  
 celui  de leur  efîîeu petit, 
 Selon ce qui vient d’être dit des poulies, on voit l’avantage  
 que l’on  tire des  roues pour  les voitures ;  car l’on fent  bien  que  les  
 animaux qui tirent un chariot fur un  chemin horizontal 8c fort uni,  
 n'ont  d’autre obftacle  à  furmonter  que le  frottement des moyeux  
 contre leur efîîeu,  lequel  doit  augmenter félon  que  le chariot  fera  
 plus  chargé,  puifque  ce  frottement  fera encore  le  tiers  du poids,  
 Si  les  quatre  roues  étoient  égales,  la  puiflànce  ferait  au  tiers  du  
 poids,  comme  le rayon  de  l’ellieu eft  à  celui de  la  roue ;  par  connus  
 les  roues  font  grandes,  8c  moins  la  puiflànce  aura  
 force, comme  l’expérience le montre.  Pour en faire voir  
 fequent  j  
 befoin de 
 la  raifon,  confîdérez que c’eft la même  chofe  que le moyeu preffè  
 l’efpeu,  ou que  ce  foit  l’effieu  qui  preflè  le  moyeu j  aipfi on  petit regarder 
 C h à i >.  II.   du  F r o t t e m e n t .  g9 
 regarder  le rayon  de  la roue, qui  eft  perpendiculaire  à  l’horizon,  
 comme un levier de la fécondé  efpece, qui a fon point  d’appui  au  
 centre  de 1 efîîeu, la puiflànce  appliquée a l’autre  extrémité,  8c  le  
 poids  entre-deux,  c’eft-à-dire  à  l ’extrémité  du  rayon  de  l ’effieu.  
 Alors  la puiflànce fera au poids dans  la raifon réciproque du rayon  
 de  I efîîeu  a  celui de  la  roue, ou bien  comme  la circonférence de  
 i un  eft  a  la  circonférence  de  l’autre  ;  car  la  circonférence  de  
 i ellieu exprime la  vîtefle  des  points  qui  frottent,  8c  la  circonférence  
 de la roue, la vîtefTe de la puiflànce :  puifque  le chemin que  
 teroitl animal en marchant d’un pas égal dans un tems déterminé,  
 peut  etre-mefuré par  le nombre  de  tours  que  fera la roue. 
 157.  Quand  on  voudra  calculer  la  force  néceflàire  pour  tirer  
 une  voiture  ordinaire  à  quatre  roues  :  comme  celles  de  devant  
 lont  toujours  plus petites  que celles  de  derrière,  il  faudra prendre  
 le  tiers  du  poids,  8c  le  partager  également  fur  l’efTieu  d’une  des  
 grandes  roues,  Sc  fur  celui  d’une  des  petites,  comme  fi  l’une  8c  
 l ’autre ne portoit  que la  fixieme partie  de la  charge ;  multiplier ce  
 fixieme par le rayon de l’eflieu, qui eft ordinairement le même pour  
 les deux roues, enfuite divifer ce  produit par le rayon de  k  grande  
 roue,  Sc  divifer encore  le même  produit par le rayon de  la  petite  
 on aura  deux  quotiens  qui,  étant  ajoutés  enfemble, donneront là  
 puiflance ;  au lieu que pour tirer un traîneau, il faut que cette pifif-  
 îancc fbit  au moins égale au  tiers, de  fa charge. 
 258.  Pour continuer le calcul  du  frottement  des machines fim-  
 Ples,  confîdérez  le  plan  incliné ABC  fur  lequel  eft  un  corps  Q 
 plan nU Par Une pUlfranCC P ’  dont Ia | | H  D P  eft parallèle au 
 Si  du  centre  de  gravité D ,  l”on  abaifle  la  perpendiculaire DH   
 m  e plan, ôc qu on fafïe le parallélogramme rectangle E H , la dia-  
 gonalc D F , prife dans la direéHon du poids, exprimera la pefanteur  
 abfolue  de  ce poids ;  le- côté DH  fa preflîon fur le plan  incliné ;  8c  
 le cote ED la partie  qui  tend à  le  faire  defeendre (8if? Nommant  
 donc A B ,  a ,  A C , b ;   B C , c ; D F , p ;  ori  aura, à  caufe  des  triangles  
 femblables  ABC  8c  D E F  ;  a ,  c  î f  =  ED  :  d’autre part 
 a > b ::P >  — =  EF.  Ainfi,  prolongeant  DE de  la  longueur  EG ,  
 égale  au  tiers  de  EF,  on  aura  GE  =   ^  pour  le  frottement i 
 amfi  il viendra P =  — X p ,  pour l’expreffion de  la  puiflànce  
 P a n , I ,  Tomi  1,  - M 
 Maniéré  de  
 calculer  le  
 frottement  
 d  un corps contre  
 un p la n  incliné  
 3  quand  
 la   direction  de  
 lapuijfance efi  
 parallèle  au  
 p la n. 
 .  Fig. 22,