'Détail des
parties du chariot
qui fait
avancer la piece
qu'on veut
fcier.
Plan. i .
Fig. 6 ,9 &
*0.
318 ÀR.CHIÎECTÜB.Ë H y d r a u l i q u e , L i v . I I .
rement plus petit de 8 lignes que la fomme des deux autres cotés
ED 8c DH.
I l eft à propos de faire le côté DH un peu plus long que nous
ne l’avons fuppofé, quand ce ne feroit que de deux lignes , n’étant
guere poffible que les deux côtés ED Sc DH puiflènt former une
ligne parfaitement droite, quoique la fcie foit arrivée au fommet
des couliflès , ce qui pourroit empêcher que le point H ne fane
un chemin exactement de 8 lignes , au lieu qu’avec cette précaution
on fera fur que le pied de biche fera toujours tourner la roue
de deux crans, 8c qu’il ne manquera pas d’accrocher l’extrémité
du fécond, qui pourroit quelquefois échapper fans cette précaution.
Si lur le prolongement de la ligne H D , on fait le triangle rectangle
EKD , l’angle FEK pourra être pris pour un levier recourbe
dont le point d’appui eft en E ; alors la puiflance qui agit fur
l ’extrémité E lera à celle qui poulie la roue Z félon la direction
K H , dans le premier inftant de fon aétion , comme EK eft à E F ,
c ’eft-à-dire, à-peu-près comme i eft à 1 6. Ce qui fait voir que la
roue Z eft pouflee avec a 6 fois plus de force que n’en a la puiflance
qui fait avancer le chariot, dont l'action va toujours en diminuant
à mefure que l’extrémité F du grand bras de levier monte, a proportion
que la perpendiculaire EK diminue, tant que les deux cotés
ED 8c DH ne forment qu’une même ligne.
696. Le chariot a ici 30 pieds de longueur , mais on peut lui en
donner davantage pour le proportionner à celle des plus grandes
pièces qu’on veut débiter 3 8c comme il y en a une partie a découvert
qui n’eft point renfermée dans le moulin, qui n’a que 3 6 pieds,
on voit dans la première 8c la fécondé figure de la planche première,
que le plancher s’étend en-dehors à droite 8c à gauche, Sc que du
côté B il y a une efpece de pont. Les dents du chariot doivent
avoir environ 18 lignes de hauteur, 18 de largeur a la racine, 8c
autant d’épaiflèur, il y en a 14 à la toife 3 les lanternes ou elles
s’engrainent ont 1 o pouces de diamètre, 8c 8 fufeaux de 1 6 lignes
de diamètre, elles font liées par des cercles de fer.
Pour diminuer le frottement, chaque brancard eft porté par des
roulettes de fonte, pofées de 4 en 4 pieds, qui ont 1 pouce d e-
paiflèur fur 4 de diamètre, 8c celui de l’elfieu a un demi - pouce :
elles ne paroiflènt point en-dehors étant pratiquées dans l’épaiflèur
du bois , 8c n’excedent le deflous des brancards que d’environ 4
lignes. Pour empêcher auffi le frottement des faces du brancard
contre les joues des coulifles, oit a placé encore des roulettes de
C hap. IL des Moulins a scier, le bois, 8cc. 319
feVers dans les mêmes brancards, lefquelles tournent horizontalement
, 8c n’excedent que d’environ deux lignes 3 elles ont 3 pouces
de diamètre fur 1 d’épaiflèur.
697. La grande roue doit avoir 5 pieds j de rayon, aboutiflànt Dimmfons
au centre d’impreflion des aubes, 8c fon arbre 1 6 pouces ,1 e rouet des principales
1 pieds j de rayon 8c 3 2. dents ; les lanternes chacune 8 pouces de moa/In. u
rayon 3 elles doivent avoir 8 fufeaux chacun de 2 pouces 9 lignes
de diamètre : les autres parties dont je ne donne point les
dimenfions feront faciles à connoître avec le fecours des échelles
relatives aux figures.
698. Comme la puiflance motrice, c’eft-à-dire, le courant qui La rijîjlancc
fait tourner la roue, eft principalement employée à donner le m o \ i - i ue,aP^ifanL
vement à la fcie, l’efFort qu’elle a à furmonter répondra immédiatement
à la manivelle. O r, comme la fcie ne travaille que lorf-réduit à enlc-
qu’elle defeend 8c non pas quand elle monte, fi l’on.fuppofe cette
puiflance en équilibre avec le poids du chaffis de la fcie 8c celui de /cie.
la chaflè qui communique le mouvement, la difficulté fe réduira
à élever ce poids à chaque tour de manivelle , c’eft-à-dire , à faire
monter la fc ie , 8c quand elle fera parvenue à fon plus haut point
elle defeendroit d’elle-même par l’aétion de fon propre poids, Sc
avec plus de vîteflè que n’en peut avoir la manivelle, fi elle ne trou-
voit rien qui lui fût oppofé. Cependant fi les dents rencontrent en
chemin une piece de bois ,. elles s’accrocheront aux fibres , 8c le
tems’de la defeente de la fcie fera d’autant plus retardé que ces
fibres feront en plus grand nombre, c’eft-à-dire, que le bois aura plus
d’épaiffèur 3 le nombre de ces fibres pourroit meme être tel que la
fomme de leur réfiftance à être rompus fe trouveroit en équilibre
avec l’aétion du poids de la fc ie , indépendamment de la force
motrice. Mais fi cette force eft jointe à celle du poids de la fcie,
comme elle s’y joint en effet pour la faire defeendre , alors l’équilibre
fera rompu Sc les fibres feront divifées fort promptement 3 car
comme la force qui les fépare fera double de ce que nous venons de
la fuppofer, elle pourroit être en équilibre avec un nombre de fibres
double, parce qu’on peut regarder la force de la manivelle, prife
indépendamment de fa vîteflè , comme un poids qu’on auroit
ajouté à celui de la fcie : cependant la vîteflè de la manivelle étant
une force réelle (99) qui détruira l’équilibre, il s’enfuit que tous
les fibres feront rompus avec une vîteflè égale à celle que la fcie
a eu en montant, quoique la piece à fcier eut une épaiflèur double.
699. Si l’on fait abftraétion des frottemens, il fuit de ce que Dans le cas
nous venons d’inûnuer, que lorfque la pefanteur de la fcie fera en