
Manière de
déterminer les
dimenfions de
la pompe précédente
y eu
égard à la
puiffanee qui
la pteut,
M a x im générale
qu’on
doit fu iv re
p ou r la càn f-
truElïon des
ftochines,
Vlufteurs machines
différentes
defti-
jxèes à élever
Veau à une me-
378 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L i t . IL
d’une volée B , pour en rendre le mouvement- plus uniforme.
• Cette machine me parodiant un peu trop compofée, je voudrais
fùpprimer le pignon C & la roue D , afin de n’avoir qu’un
eiîîeu ; alors donnant 15 pouces dé coude 4 la manivelle, 6c 3 au
rayon des roues E 6c F , la puiflance fera la cinquième partie du
poids, 6c la levée des puifards de 9 pouces.
762. Se fervant de deux manivelles , on pourra employer quatre
hommes pour faire agir cette machine, dont la force moyenne
étant de 100 liv. ils pourront élever un poids de jô o , qui eft la plus
grande réfiftance que chaque puifârd doit oppofer ; d’où il fuît
que pour bien régler le mouvement de la machine, il faut que lé
poids de la colonne d’eau qui aura pour bafe celui d’un des puifards
, 8c pour hauteur l’élévation de l’eau jointe à la pefanteur
propre du puifard 6c de fon équipage , n’excede pas 500 liv. Car
i c i , comme dans la pompe précédente, la puiflance aura encore
à furmonter l’action d’un poids égal à celui de la colonne dont
je viens dç faire mention, (758) quoiqu’elle ne foutiénne réellement
que l’eau qu’élevera chaque puifard; ce qui vient encore de
la même caufe dont j’ai renvoyé l’explication au fécond volume. ’
763. Pour déterminer la bafe du puifard, eu égard aux confi-
dérations précédentes, nous fuppoferons que l’épuifement doit fé
faire encore à 8 pieds de hauteur, 8c que chaque puifard pefe
45 livres ; ainfi il reliera 455 liv. pour le poids de la colonne d’eau,
qui fera de 1 12 3 2 pouces cubes, qui étant divifés par 96 pouces ,
hauteur de la colonne d’eau, donnent 1 1 7 pouces quarrés pour la
fuperficié de la bafe du puifard, qu’on pourra faire de 10 pouces
9 lignes en quarrp.
v 764. Il fuit de tout ce que je viens d’infinuer, que lorfqu’on
veut faire le projet d’une machine , il faut i°. Connoître la forcé
du moteur. 20. Dilpofer les parties de la machine de maniéré
que l’action du moteur foit uniforme 6c la vîteflè bien ménagée.
30. Qu’il n’y ait point d’interruption dans l’effet que la machine
doit produire, afin de bien employer le tems.
Lorfque ces trois conditions feront exactement remplies , peu
importe que la machine foit ancienne ou nouvelle, qu’elle paroifle
ingénieule ou commune, la plus fimple fera toujours la plus efti-
niable, parce qu’elle répondra toujours au plus grand effet, (298)
,• 765. I l eft fort inutile de fe tourmenter a chercher les moyens
d’élever une grande quantité d’eau avec une force médiocre ; je
le répété encore, les Ipix de la méchanique n’étant autres que celles
de la nature, ont de? bornes qu’on ne peut palier ( 12 2 , 124).
Chap; IV. des M achines Tour les E puisemenS. 377
Quand une force eft limitée, ainfi que fa vîteffe, on ne doit pas ef- S hauteur ;
pérer qu’appliquée à une machine plutôt qu’à une autre, elle foit doivent ™
capable d’un plus grand effet ; fi ces deux machines ont le même
objet, 6c quelles loient également parfaites , la différence qui fe d!esfi"“ éga-
rencontrera dans leur compofition n’en mettra aucune dans leurs
effets, 6c c’eft une erreur de penfer le contraire; car enfin d’où aveclalimc
pourrait venir la différence, fi la-force 8c le tems font également PuiJFdnc‘ -
employés à élever l’eau à une même hauteur, 6c pourquoi l’une
feroit-elle plus d’effet que l’autre ?
l6 6 . Quoique ce principe foit bien naturel, il n’ell pas aifé d’en
convaincre le plus grand nombre des Machiniftes, parce qu’ils
ne font pas réflexion que l’effet d’une machine, ou la quantité de
mouvement du poids qu’elle éleve, que ce poids foit un corps fo-
lide ou liquide, eft toujours égal à l’effet ou à la quantité de
mouvement de la puiflance motrice; ôc qu’appliquant cette puif-
fa-nce à différentes machines, leurs effets feront les mêmes, puif-
que chacun en particulier fera égal à celui de la puiflance.
767. Par exemple, fi la fuperficie du cercle du tuyau du chapelet
étoit proportionnée au poids de la colonne d’eau que peuvent
élever quatre hommes, 8c que dans la machine précédente on
f î t enforte que la puiflance ne fût point chargée de la pefanteur
propre des puifards, ce qui n’eft pas difficile à exécuter ; cette machine
éleveroit dans le même tems précifément la même quantité
d’eau qu’élevera le chapelet : que fi de ces deux machines il y
en a une qui mérite la préférence, elle doit être néceffairement f
pour le chapelet. i°. A caufe de fa fimplicité. 20. Parce que la puif-
fance n’eft chargée uniquement que du poids de l’eau, la chaîne
étant portée fur l’hériffou.
7.68. Il ne refte donc à Tinduftrie de celui qui veut faire le projet
d’une machine, que l’heureux choix de la maniéré de communiquer
le mouvement au poids que l’on veut élever, enforte que
les pièces, qu’il faudra employer pour cela n’ayentque le moins de
frottement qu’il eft poflible, ôc qu’elles compofent un tout qui
puiffe être placé commodément dans l’endroit où la machine doit
jouer,.en n’occupant que la place qu’il lui,faut indifpenfablemenr.
< 7 69- Tandis que je me trouve engagé dans des remarques critiques
fur les machines propres aux epuilemens, je fàifis l ’occafion Defcriptîon
de parler d’une pompe de nouvelle invention, développée fur la iune nouvd.u
planche fixieme. La première figure en repréfente l’élévation vue %uifim°ns. "
par le derrière, lorsqu'elle eft toute montée , 8c la troifieme le Plan. g .
profil vu de côté. C, eft une caille percée en différens endroits dans Fig> 1>