
Plan. 4.
Fig. i .
Defeription
de la machine
à chapelet, exécutée à Ro-
çhefort pour
èpuifer les
eaux de lu for-
P lan. 5.
Fia. i , i ,
i & 4-
370 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , Liv. II.
Sommet une lanterne G de 18 pouces de diamètre, accompagnée
de 1 1 fufeanx ; que cette lanterne s’engraine avec 3 6 dents d’un
rouet H de 4 pieds 7 de diamètre ; ainli il faudra que la roue fafle
trois tours pour en faire faire un au rouet. L ’elîieu horizontal EF
eft commun à une roue I de même diamètre, accompagnée de
chevilles K , tant foit peu inclinées, pour que le chapelet M ne
s'écarte pas du chemin qu’il doit fuivre ; ce chapelet eft compofé
de deux'cordes, auxquelles font attachés des pots de terre, ou, fi
l’on veut, des petits barillets qui verfent l’eau dans une auge L , qui
de-là va le rendre au réfervoir.
Je ne parle point de la charpente qu’il faudra conftruire pour
foutenir cette machine, lailîant au gré de ceux qui voudront l’exécuter
de difpofer les pièces fuivant le lieu où elles devront être
placées : j’en uferai de même pour les autres machines dont je
ne donnerai pas des développemens particuliers pour mieux ap-
percevoir leur compofîtion, Je ne ferai pas non plus mention pre-
fèntement des calculs pour eftimer la force qui doit mettre en
mouvement ces fortes de chapelets, relativement à la grandeur
des barillets, 8c à leur nombre qui dépend de la hauteur où l’on
veut élever l’eau, parce que j’ai traité tout ce qu’on peut dire de
théorie fur ce fujet au commencement du fécond volume, à l’oc*
cafion des machines mues par Je vent ; ainfi, pour éviter les répétitions
, je m’en tiendrai à cette {impie defeription,
748. On a conftruit à Rochefort, en 1 7 1 1 , une machine pour
épuifer les eaux des nouvelles formes, compofée de trois chapelets
dans le goût du précédent, mus par des chevaux à l’aide de plu-
fieurs roues 8c lanternes. Le deflein en ayant été remis au Bureau
des fortifications , M. Marchand, qui en étoit alors le premier
Commis, me l’a communiqué fans autre explication que celle
qu’on pouvoit tirer d’une légende relative aux plans 8c profils que
l ’on trouve exprimés fur la planche cinquième, qui comprend
fèulement les parties eflentielles de la machine, ayant füpprimé
toutes celles Au bâtiment qui n’avoient rien d’intéreflant, afin de
pouvoir réunir fur une feule planche tout ce qui devoir être apper-
çu d’un même coup d’oeil.
L a première figure repréfente un p rofil de la m a c h in e , coupé
fur la longueur A B du p lan exprimé par la fé condé ; la troifieme eft
un fé cond profil fur l ’a lignement C D , 8c la quatrième un troifienie
fur l’a lignement E F . C om m e les lettres femtdables accompagnent
les mêmes parties de la machine repréfeptée dans des feps d ific r
r e n s , en v o ic i l ’e xplica tion ,
Ch a p . IV. des M achines pour les E puisemens. 371
G . Grand arbre vertical.
H. Barres de 15 pieds de long.
I. Hériflbn de 3 pieds de rayon, contenant 48 dents.
K. Lanternes de 15 pouces de rayon, contenant chacune 1 6 fufeaux.
L. Rouet de 2 pieds de rayon, contenant 32 dents.
M. Arbres" horizontaux, communs aux rouets L 8c aux roues N.
N. Roues octogones de 2 pieds j de rayon, pour porter les
chapelets.
O. Sceaux contenant chacun un demi-pied cube d’eau.
P. Baflîn qui reçoit l’eau des chapelets.
Q. Aqueduc pour conduire l’eau à la rivière.
R. Autre aqueduc qui conduit l’eau des formes aux puifards.
S. Puifards.
T. Niches Sc galeries autour du puifard.
V. Couettes pour porter les arbres des roues 8c des lanternes.
X . Rez-de-chaufTée du bâtiment.
Y . Profil d’ une arcade fervant de pont aux chevaux qui font
agir la machine.
Z. Efcalier pour defeendre dans le puifard.
749. Après cette légende étoit écrit ce qui fuit : cette machine
eft compofée de quatre arbres, trois rouets , un hériffon, trois
lanternes, trois roues octogones, de trois chapelets garnis chacun
de 30 fceau x, formant une chaîne de 10 toifes, tournée p ar quatre chevaux
qui élevent en une heure à 24pieds de hauteur dans le bafjin P ,
1 296 pieds cubes d ’eau.
Quant au jeu de la machine, il eft aifé de von- que l ’hériffon I
étant mis en mouvement, fait tourner les trois lanternes K avec
lefquelles il s’engraine, 8c que ces lanternes donnent le mouvement
aux rouets L , par conséquent aux roues N qui font monter
l’eau.
750. N ’ayant point trouvé de développement particulier des
fceaux dans le deflTein qu’on m’a donné, j’ai été en peine defça-
voir de quelle maniéré, après s’être remplis, ils fe vuidoient dans
le baflîn P ; mais y ayant un peu penfé, la première ôc la quatrième
figure m’ont fourni des idées pour tracer la cinquième.
Chaque fceau eft une efpece de tambour fait de planches, com: Pia n , j
pofe de deux fonds oppofés, comme A B C D E F , unis enfemble Fig. 5,
par 6 faces, liées par des équerres de fe r, le tout formant un prif-
m e , dont l’épailTeur va en rétréciflant depuis l’arête G A jufqu’à
l ’autre oppofee HD.