
me orifice à
celle du fo n d
du vaijfeau.
L orfqu e l*eau
l ia qu’ une
hauteur médiocre
, &
qu'elle coule
pa r un orifice
horizontal 3 i l
f s forme un
vuide au -d èf-
f u s de l'orifice
q u i empêche
que la dépenfe
fo i t complet te»
n 8 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , I i v . I.
lonne fans celTe renouvellée par l’eau fupérieure qui fourniflToit à la
dépenfe, & qu’il falloit feulement prendre garde que l’orifice fût
allez petit pour empêcher que cette colonne ne fortît tout à la
fois, comme s’il étoit poffible que l’eau d’alentour reliât foucenue
fans fe répandre dans le vuide qu’elle laifièroit.
530. Pour voir fi l’expérience feroit conforme à la revie précédente,
je me fuis fervi d’une cuvette, dont le fond avo?t environ
un pied de fuperficie, percé d’un trou de 3 lignes de diamètre •
l ’ayant entretenu pleine d’eau fur la hauteur de 4 pouces, j’ai répandu
delfus un peu de fciure de bois, laiflant couler l’eau pendant
quelque tems, fans y rien ajouter, pour ne point l’agiter ; fa furface
ell reliée fans aucun mouvement fenfible, mais on voyoit l’eau
du fond couler vers l’orifice, & toute celle du vailTeau concourir
à la dépenfe , ce qu’on appercevoit par le mouvement des petits
corps que j’y avois plongé. Mais ce qui m’a fort furpris, c’ell de
voir que lorfque fa furface fut defeendue d’environ 2 pouces, il
s’ell formé un petit efpace vuide qui avoir la figure d’un tuyau, lé-
quel feterminoit en pointe par le bas; à mefure que l’eau bailfoit,
ce vuide devenoit plus fenfible, êc Ion extrémité étant parvenue à
1 orifice, il s eft fait un trou dans le milieu de l’eau, la furface étant
encore à 12 ou 13 lignes du fond.
J ’ai répété la même expérience plufieurs fois, tantôt en laif-
fant vuider le vaifïèau fans y rien ajouter, tantôt en entretenant la
furface a la diftance du fond ou le vuide étoit entièrement formé,
quoique la hauteur de 1 eau fut bien plus de trois huitièmes du diamètre
de 1 orifice, la dépenfe n’étoit jamais complette. Ce qu’on
trouvera de fingulier, c’ell qu’en agitant l’eau le vuide n’en fubfif-
toit pas moins, allant en lerpentant d’une largeur allez uniforme
depuis en haut jufqu a la fortie du trou. Quant à l’eau qui fortoit
par l’orifice, SC qui formoit une petite nappe circulaire, on voyoit
qu elle venoit de toutes les parties du vailîèau fournir à la dépenfe.
J ai aulîi fait cette expérience avec des vailïèaux beaucoup plus
grands, m en étant fervi dont le fond avoit jufqu’à huit pieds de
fuperficie, perce dans le milieu d’un orifice d’un pouce de diame-
tre; j ai toujours remarque que lorfque la furface de l’eau n’étoit
qu a 3 ou 6 pouces du fond, le vuide traverloit l’orifice, 8c que
l ’eau à fa fortie formoit encore une nappe circulaire.
5 3 1. Ne pouvant concilier çes expériences avec le raifonne-
ment des articles ) z7 , 328, je me luis imaginé qu’il falloit que
quelque caufe étrangère à l’awion naturelle de l’eau s’en mêlât, Si
C h a p . I I I . d e s R é g l é s d e l ’ H y d r a u l i q u e . v l ?
que ce ne pouvoit être que le poids de l’air qui repondoit au-deuus
de l’orifice, lequel donnoit dans un certain cas a la colonne d eau
plus de force pour defeendre que celle qui 1 environne n en pouvoit
avoir pour la remplacer. .
Pour fçavoir fi ma conje&ure étoit julle, j’ai mis un bout dais
flotter fur l’eau avant que de la lailTer couler, il ne s’ell point formé
de vuide, & auffi-tot que je l’ai ôté il s’en ell fait un comme
auparavant. Si je le pofois de nouveau, l’eau fe reunifloit, parce
que la planche étant beaucoup plus grande que l’orifice, avoit un
trop grand nombre de points d’appui pour que 1 air luperieur put
prendre aucun avantage fur celui de deffous. Ainfi il paroit que
ce n ef que dans le vuide où il arrive que la dépenfe d’un orifice
pratiqué au fond d’un vaijfeau fera complette lorfque les trots huitièmes
de fon diamètre feront un peu moindres que la^ hauteur de l eau, à moins au on ne fajfe flotter un corps au-defjus de l orifice. ^ ^
532, Quand un orifice horizontal N O , ell pratique a 1 extrémité
d’un tuyau recourbé E P LM , la hauteur IQ de lafurface GH
de l’eau, par rapport au diamètre de 1 orifice, eft indifférente, parce
que la partie recourbée T P VM L du tuyau étant remplie, il ne
peut arriver que l’air qui répond au niveau GH forte par 1 orifi-
ce ; cependant quoique l’eau foit entretenue au niveau G H , il ne
faut pas conclure que fa vîtefTe fera toujours exprimée par la racine
de la hauteur IQ , parce que le diamètre de 1 orifice NO ,
celui de la crapaudine X Y , la hauteur IQ , ÔC la hauteur IK^ du
niveau de' l’eau au-dellùs du fond AD du refervoir poun oient etre
tels que l’eau ne fuffiroit pas à la dépenfe de 1 orifice. Car de quelque
hauteur que foit la ligne IQ , le refervoir n en fournira jamais
plus que celle qui peut fortir par le trou X Y , èc pour peu qu on y
faffe attention , on verra que pour que le jet agiffe pleinement, il faut
que le produit du quarré du diamètre NO de l’ajutage, & de la racine
de la hauteur IQ.. du niveau du refervoir au-dejfus de cet ajuta-
ge , foit au moins égal au produit de la racine de la hauteur G A, ou
IR , de Veau du refervoir par le quarre du diamètre X Y de la crapaudine
, c éfl-cL-dire 3 que ces quatre termes doivent etre réciproquement
proportionnels. k V ; Il ne faut donc plus s’étonner s’il arrive quelquefois que des re-
fervoirs fort élevés au- deiïus d’un ajutage ne forment qu’un jet
d’une hauteur médiocre 8c fort éloignée de la proportion qu ild e -
.vroit avoir, eu égard à la réfiftance de l’air, parce que le pauage
de l’eau par la crapaudine étant toujours beaucoup plus petit que le
cercle du tuyau de conduite, il n’en faut pas davantage pour em-
F i g . 68 .
P o u r que la
dépenfe d ’un
orifice horizonta
l pratiqué à
Vextrémité
£ un tu yau recourbé
fo i t
complette s i l
f a u t , lorfque
ce tu yau répon
d au fo n d
d ’un réfervoirs
que la racine
de la hauteur
de l’eau dans
le réfervoir 3
celle de la hauteur
du niveau
de l'eau au -
de jfu s de l ' orifice
3 le quarré
du diamètre
de la crapaudine
3 & celui
du diamètre de
l'orifice 3 foien t
réciproquement
proportionnels,
-