Maniéré de
faire le calcul
de toutes les
parties du
moulin de
Mont-Royal.
298 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , I i v . II.
On fuppofe que l’on a été affiijetti à donner 7 pieds de rayon à
cette roue, dont la circonférence fera par conféquent de 44 pieds,
& que le courant n’a que 9 pieds de vîtelTe par fécondé, parce
qu’on ne peut faire gonfler les eaux qu a une hauteur médiocre,
ainfi fa vîtellè par minute fera de 540 pieds , dont le tiers , qui
eft 180, fera celle qu’aura le centre d’imprelîîon d’une des aube*1
dans le même tems pour le plus grand effet ; (595) ainfi cette roue
fera environ 4 tours par minute. Si l’on veut que la meule en fafle
60 dans le même tems, (638) il faut proportionner le nombre des
dents des rouets & celui des fiifeaux de lanternes de façon que la
quantité de tours de la première lanterne, multipliée par la quantité
de tours de la fécondé, à chaque tour de roue donne 15 au
produit, parce qu’alors la roue faifant 4 tours par minute, la meule
en fera 60, Pour cet effet il n’y a qu’à donner 4 pieds de rayon au
premier rouet, 8c l’accompagner de 48 dents 3 1 ( pouces de rayon
à fa lanterne, Se la faire de 1 6 fufeaux, alors elle fera trois tours,
contre un que fera le rouet. D ’autre part, fi l’on donne 3 pieds 9
pouces au rayon du fécond rouet, qu’on l’accompagne de 45 dents,
9 pouces au rayon de fa lanterne, & qu’elle foit de 9 fufeaux, elle
fera 5 tours contre le rouet un 3 ainfi on aura les nombres 3 St 5 ,•
dont le produit répond à l’objet qu’on s’eft propofé.
I l nous refte à déterminer la fuperficie qu’il faut donner aux aubes,
pour que le courant foit capable de fijrmonter la réfiftance que
le bled oppoféà la meule, eu égard à fon poids St à tous les frot-
temens qui fe rencontrent ici. Nous fuppoferons que la meule a
3 pieds de rayon, St que fon épaiflèur réduite eft de 1 1 pouces,
ce qui donne 28 pieds 3 pouces cubes de folidité, mais nous né»
jgligeronsles 3 pouces pour le vuide de l'oeil1 multipliant 28 par 1 ie ,
(651) il vient 3080-liv. pour le poids de la meule, auquel il faut
ajouter 200 liv. pour celui de la lanterne 8t de fon effieu ; (651) ainfi
la crapaudine feraekargée de 3280 liv. qui étant divifé par 35 , il
vient 94 liv. pour le poids équivalent à la réfiftance que le bled oppofe
à la meule, (655) t]L!' étant multiplié par fon bras de levier,
c’eft-à-dire, par les deux tiers du rayon de la meule, ( 240) donne 188.
« ■ j P °U1' calculer le frottement du pivot de la meule fur fa crapaudine
, il faut, comme à l’ordinaire, prendre le tiers du poids
dont elle eft chargée , qui eft 1093 liv. le multiplier par les deux
tiers du rayon du pivot, (240) c’eft-à-dire, par 2 lignes, il vient 153
qui étant ajoutés avec le produit précédent, je veux dire avec 188,
il vient 203, qu’il faut divifer par le rayon de la lanterne qui eft de
9 pouces, on aura 270 | pour la réfiftance du bled, jointe au frot-
C h a p. I. d e s M o u l i n s a e a u . 299
tement du pivot de la meule réduite au point où les fufeaux St les
dents du rouet fe rencontrent 3 c’eft pourquoi il faut multiplier ce
nombre par ( 290) il vient 286 liv. pour le poids qui répond à
l ’extrémité du rayon du rouet fupérieur, qui étant multiplié par ce
meme rayon, qu’on peut confidérer comme un bras de levier de
3 pieds 9 pouces, St le produit divifé par le rayon de la première
lanterne, qui eft de 1 6 pouces, que l’on peut regarder auffi comme le
fécond bras de levier, donnera 804 liv. pour une partie de la réfiftance
que les dents du premier rouet rencontreront à mouvoir les fufeaux
de la lanterne. Car il faudra y ajouter encore celle que peut
caufer le frottement de l’extrémité du pivot de l’arbre vertical fur
fa crapaudine, (240) que nous fuppoferons chargée de 960 liv. dont
on multipliera le tiers, qui eft 3 20 liv. par les deux tiers du rayon du
pivot, c’eft-à-dire, par 4 livres, 8c divifer le produit par 16 pouces,
rayon de la lanterne d’en-bas, il vient 6 liv. | , qui étant ajoutés avec
804 liv. donnent 8 10 liv. qu’il faut multiplier par ~ (292) à caufe
du frottement du rouet St de la lanterne, pour avoir 856 liv.
Le rayon du rouet d’en-haut St celui de la lanterne d’en-bas
compofant enfemble un levier recourbé à angle droit, qui a pour
point d’appui la crapaudine du pivot d’en-bas & le colier du pivot
d’en-haut 3 il faut chercher la diagonale du parallélogramme rectangle
( 72 ) qui auroit pour côtés les nombres 286 & 856,
qu’on trouvera de 902 , dont on prendra la moitié ( 2 5 1 ) 'qui eft
451 liv. pour le frottement, qu’on multipliera par 6 lignes, rayon des
pivots, St divifer le produit par 16 pouces, rayon de la lanterne, il
vient à-peu-près 14 liv. ; pour ce frottement réduit au fufeau de la
lanterne, qu’il faut multiplier par , il vient 1 y liv. qui étant ajoutés
avec 8 56 , donnent 871 liv. pour la réfiftance totale que les dents
du rouet d’en-bas rencontreront à faire tourner la lanterne. Or multipliant
ce nombre par 4 pieds, rayon du rouet, & divifant le produit
par 7, rayon de la roue, il viendra 498 liv. pour la puiflance qui
doit être appliquée à la roue 3 à quoi il faut ajouter ce qui lui
manque pour furmonter le frottement des tourillons de la même
roue.
Je fuppofe que la roue, le rouet qui l’accompagne St l’arbre qui
leur eft commun, pefent enfemble 3 4 5 o liv. dont il faut prendre le
tiers, qui eft 1 15 o, pour la preffion qui lé fait félon la verticale, en-
fuite ajouter enfemble les nombres 871 St 49S, c’eft-à-dire, les pui£
fances qui agiflènt fur les fufeaux de la lanterne d’en-bas 6c à l’extrémité
du rayon de la roue, St prendre la moitié de leur fomme,
qui eft 684 liv. 7, félon l’article 2 3 1 ,6 c l'ajouter avec‘i i 50 3 il