
CHAP. III. DES M oUMNS TOÜR. LA PôtJbR.E A CANON. 3 jn
Crire en peu de mots une machine pour pul vérifier le ciment ; cette
matière eft d’un trop grand ufage dans l’Architedure Hydraulique,
pour ne point faciliter les moyens de la préparer.
72.8. La quatrième 8c la cinquième figure de la planche quatrième
du Chapitre fécond, expriment l’élévation 6t le plan de
cette machine : on y voit ün baffin de 5 toifes de diamètre, au
centre eft un arbre A , auquel font attachés deux effieux BG 8c
U C , entretenus-enfemble par Uh lien G F ; une partie de chacun
de ces effieux eft taillée en vis , mais les pas de l’un le font dans
un fens oppofié à ceux de l’autre : l ’écrou de ces vis pafTe au
milieu des meules H 8c I oii il eft bien arrêté. Si l ’on fuppofe un
cheval attelé au palonier E , 8c qu’on le faflè tourner autour du
baffin la meule H s’approchera du centre, tandis que l’autre I
s en eloignera ; après que le cheval aura fait Uh certain nombre
de tours, le faifant agir d’un fens oppofé , la meule qui étoit près
du centre s’approchera de la circonférence , l’autre s’en éloignera,
8c elles auront toujours un mouvement Contraire ; ainfî le ciment,
ou toute autre matière, s’écrafera fur toute l’étendue du baffin Tans
avoir les fujetions ordinaires. Il patoîtra peut-être que c’en eft
une grande que d’être obligé de détourner le cheval toutes les fois
que les deux meules auront parcouru la longueur de la vis ; mais
1 on peut habituer un cheval à faire cela de lui-même, dès qu’il en-
tendra, le fion d’une fonnette attachée à l’arbre A , 8c qu’on ajuftera
de façon quelle fonne toutes les fois qu’une des meules s’appro-
chera du centre du baffin. J ’ai vu des chevaux attelés à une ma-
chine fervant à tirer du charbon de terre d’un puits fort profond,
qui étoient dreffés de la forte.
Defcription
d'une machine
p o u r p id v è r i-
fe r le ciment,
Plan. 4.
duChap tre
fécond.
F1G.4& 5.