
1 9 1 A r c h i t e c t u r e H y d r a u l i q u e , L iv. II.
trémité du rayon moyen de la meule, on aura (73,74) ac, bd :: — ,
a , ou 6 pieds 8 livres : : 6 livres | , u = 9 j.
Si l’on nomme la puiflance qui doit furmonter le frottement
dés tourillons de la roue, qui eft y , 8c qu’on multiplie ce poids par
fon bras de levier/, divifant le produit par le rayon de la roue (48),
on aura —a = l 7 = 10 -4' - J ■
Ajoutant enfemble la valeur d e y , u, £ , il vient à-peu-près 33 -
pour la puiilànce qui furmonte le frottement total, qu’on peut regarder
comme le même nombre que nous avons trouvé dans l’article
653 , n’ayant point d’égard à la différence des deux fractions
qu’on doit regarder comme zéro, puifque cela fuffit pour prouver
la juftefle de tout ce qui précédé, 8c pour fervir d’introduction au
calcul des machines en général.
- Je ferai remarquer en paflànt l’erreur de ceux qui s’imaginent
que dans les machines compofées il y a toujours un tiers de la
puiflance motrice employé à furmonter le frottement, fans avoir
égard à la longueur des bras de leyier, à la fîtuation des parties
qui frottent, 8c fi la machine eft plus ou moins compofée, puif-
qu’il eft aifé de voir dans cet exemple, qu’il n’y a guere qu’un fix'ie-
me de cette’puiffance d’employé pour cela 5 3 3 7 étant la fixieme
partie de 100 ; cependant je puis bien affiner que les calculs pré-
cédens répondent parfaitement à l’effet du moulin dont il s’agit,
m’en étant convaincu par plufieurs expériences faites avec beaucoup
de foin.
Lapuijj'ftnce 4y f. Comme la puiflance qui furmonte la réfîftance que le bled
V l t ï 'T “ 0PP °k ^ l*1 meule agit félon une direétion horizontale, on ne peut
■ pejanteur ri- Pas dire qu’elle eft égale à la pefanteur relative de la meule , que
laihc d:uni nous ne connoiflons pas. On fçait feulement que cette pefanteur
S g i relative eft toujours une même partie de la pefanteur abfolue de
peu-pris la U meule, mais fans nous en mettre en peine, il n’y a point de doute
frcnte-cinquu- que la puiffance qui la furmonte n’ait toujours avec elle le même
pefanteur ‘ai- rapport. Cette puiflance pourra donc avoir aufli un rapport confiant
folue df la avec la pefanteur abfolue de la meule, je veux dire, par exemple,
meule, que lî la pefanteur relative d’une meule étoit la dixième partie de
fa pefanteur abfolue , St que la puiflance qui furmonte la réfîftance
du bled fût la moitié de la pefanteur relative, cette puiffance fe.-
roit toujours la vingtième partie de la pefanteur abfolue.
J.e calcul précédent ayant donné 1 15 livres pour la puiflance qui
furmonte la réfîftance que le bled oppofe à une meule du poids de
4M 8
C h ap . I. d e s M o u l i n s a e a u . 193
4348 livres, cette puiffance fera à la pefanteur abfolue de la meule
comme 125 eft à 4348 , ou à-peu-près comme 1 eft à 35 , qui eft
un rapport que nous regarderons comme ex a d , afin de nous en
fervir dans la fiiite, s- ■ . . -
djd. Un moulin tel que celui dont nous venons de faire le calcul
, qui a une meule mobile de 6 pieds de diamctre du poids d environ
4348 livres, St qui fait 5 3 tours par minute , peut moudre en
24 heures 120 feptiers de bled du poids de 75 ilv- chacun , quand la
meule eft nouvellement piquée St qu’elle èft de bonne qualité,: cir-
conftance qui entre pour beaucoup dans le plus ou moins de farine
qu’elle peut faire, l’expérience faifant voir que les plus duies St les
plusJpongieujes font préférables aux autres. Cependant, comme,
dans une théorie telle que je l’ai établi i c i , on ne peut fe difpenfer
de faire abftraétion des accidens, nous fuppoferons dans la fuite
que les meules dont il fera queftion feront a-peu-pres de meme .nature
que celle fur laquelle j’ai fait mes obfervations , parce que tout
bien confidéré, quand cela ne fe rencontrerait pas absolument de
même, la chofe ne peut pas tirer à conféquence dans l’application
que l’on fera de nos principes.
457. Il refte à examiner fi le moulin fur lequel nous venons d’opérer
Efl.im ati.on de
la q u a n tité de
b le d q ue le
m o u lin précéd
e n t p e u t m o u \
ir e p a r jo u r »
fait tout l’effet qu’ on peut en attendre : il faut fe rappeller,
que nous avons démontré qu’une machine mife en mouvement
par un courant étoit dans fa perfection lorfque la vîteffe de la roue
étoit le tiers de celle du courant qui la fait agir, (588, 589, 594)
c’eft ce qui ne fe rencontre pas ici ou la vitefïè de la roue eft a-
peu-près la moitié de celle du courant, ainfi la roue va beaucoup
plus vite qu’elle ne devrait aller, ce qui vient de ce que la meule
n’eft point allez pefante, eu égard a la force du courant dont la vi-
teffe refpecHve n’eft pas bien ménagée.
Voulant fçavoir quel eft le poids de la meule quil faudrait employer
à ce moulin pour le rendre capable du plus grand effet, il
faut commencer par chercher la force rcfpectivc de 1 eau contre
les aubes dans le cas dont nous parlons, en difant : fi le quarre de
8 pieds 10 pouces 9 lignes donne 200 livres, que donnera le quarre
de n 1 ,qui eft les deux tiers d e i y j ., on trouvera 339 livres. ('568)
: ■ . 8 1 ‘ 1, • I•jhrb ipbdx
E x a m e n d u
m o u lin précéd
e n t p e u r v o ir.
de com bien i l
e fl éloigné d u
p lu s g ra n d eff
e t .
Il faut prefentement avoir recours a f équation “fxjgpinrx»
4 - q f == a p , .( 652:) 8c faire attention que puifque x exprime la
réfîftance que le bled oppofe au mouvement de la meule , 3 5 * ex- »
primera le poids de la même meule,, y compris celui de fon equi-
pawe-; (65 5J on pourra donc. a.la place de r , fubftituer 3 5 2 ;,8c Ton
° Part. I . Tome I . P P