
guérissent l’impuissance provenant de causes débilitantes, bien mieux
que tous les moyens que l'on a coutume de faire agir sur les parties
sexuelles,
2°. Pourquoi au contraire des ventouses, des sangsues, des lotions et
des embrocations froides, faites dans la nuque, guérissent souvent la
mauie érotique, surtout lorsqu’elle est née brusquement, et deviennent
d’excellens moyens contre le priapisme, le satyriasis, la nymphomanie
et les pollutions nocturnes, supposé cependant que ces dernières ne
soient pas une suite de l'épuisement,
3°. Pourquoi les pendus ont de violentes érections , et d’abondantes
émissions de liqueur séminale S’il est vrai que les mêmes symptômes
se manifestent dans la rage, de fréquentes saignées, etc., dans la nuque,
produiroient, peut-être d’heureux effets dans cette maladie.
4°, Pourquoi, dans quelques cas de lésion du cerveau, les blessés portent
les mains, d’abord aux parties sexuelles, et puis à la tête.
5°, Pourquoi dans les cas d’inflammation des parties génitales, il y
a toujours grand danger, lorsqu’il s’y joint délire et inflammation des
parotides, ou lorsque dans le délire, les malades portent souvent les
mains sur les parties sexuelles.
6°. Pourquoi la maladie se termine presque toujours par la mort,
lorsque dans ces cas il y a délire, mouvemens désordonnés et convulsifs,
et prostration des forces; symptômes que l’on explique par une fièvre
ataxique, tandis qu’ils proviennent d’une inflammation cérébrale.
7°. Pourquoi chez les hommes morts d’une apoplexie occasionnée
par les efforts d’ un coït trop voluptueux, on trouve presque toujours du
sang épanché dans le cervelet. Il y a très-peu de temps que j’ai eu encore
l’occasion de confirmer cette observation,
' Arclienholz rapporte dans ses Brittische Annalen (Annales Britanniques ),
qu’en Angleterre, des débauchés ont poussé le raffinement jusqu’à imaginer
une machine à l’aide de laquelle leur maîtresse les pend quelques instaus, avant
de les receyoir dans ses bras»
DtJ C E R V E A U . l 3 7
8°. Pourquoi des désirs amoureux excessivement ardens sont souvent
les précurseurs de l’apoplexie.
90:iPourquoi une cohabitation très-ardente, répétée trop souvent,
peut produire l’aliénation mentale. Forestus, lib. X , observ. 25, en
rapporte un exemple. .
io°. Pourquoi chez les soldats Turcs et Persans qui ont fait un usage
excessifs de l’opium, les érections continuent encore long-temps après
la mort.
Maladie particulière du cervelet.
T ai eu occasion d’observer une maladie toute particulière du cervelet.
A Vienne, le comte Philippe H..... , âgé de quarante et quelques
années, se plaignoit, depuis quelques mois, de douleurs hémorrhoï-
dales; outre cela, iléprôuvoit des nausées continuelles, une pression très-
désagréable dans la nuque, et une tendance à tomber en avant, comme
s’il voyoit un précipice à ses pieds. Plusieurs médecins attribuèrent tous
ces symptômes auxhémorrhoïdes; pour moi, j ’en conclus qu’il existoit
un vice organique dans le cerveau. Quelque mois après, le malade
mourut, et nous trouvâmes sur la tente Ç tentorium '), une masse charnue
de deux pouces de diamètre, qui avoit comprimé le cervelet. Plus tard,
je lus, dans les ouvrages de Hahnemann, la description des mêmes
symptômes; à l’autopsie cadavérique, on avoit trouvé le cervelet en
pleine suppuration. A cette époque, je n’avois point encore fait attention
à l’influence du cervelet sur l’instinct de la propagation, et sur les
parties sexuelles.
Observation philosophique.
Avant de terminer ces considérations, je rendrai le lecteur attentif
aux différens degrés de manifestation dont est susceptible l’instinct dont
nous venons de nous occuper. Dans l ’enfance, et chez quelques personnes
même qui ont déjà acquis leur croissance , nous le voyons nul;
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