
f Voy. la PI. X I , qui représente la coupe verticale du cerveau, entre les
deux hémisphères).
En examinant attentivement ces circonvolutions, l’on remarque que
toutes se prolongent, plus ou moins verticalement, jusqu’à la surface,
et qu’ainsi elles se trouvent en contact avec la surface interne du crâne,
par l’intermède des méninges. Nous avons constamment remarqué que
ces circonvolutions internes ont le même volume que celles placées à
la surface; les premières ne sont donc qulune continuation des dernières
, et font probablement partie des mêmes organes. Dans toutes
les circonvolutions, en général, nous ne pouvons juger que celles de
leurs parties qui paraissent à la surface : le reste est caché dans les anfractuosités.
Le cervelet ne touche pas non plus le crâne dans toute sà
surface, et malgré cela nous jugeons du degré de son développement,
et sans nous tromper jamais, par le plus ou le moins deprotubérance que
présentent à l’extérieur les fosses occipitales.
La partie du cerveau située à la base, tout près de la ligne médiane,
PL 111, 26,70; PI. IV, 70, est la seule qui échappe absolument à l’obser-
vateur, dans l’examen qu’il fait du crâne, Le degré de développement
de toutes les autres circonvolutions se manifeste, ou dans la région
temporale , ou par la forme des orbites, ou par la position des yeux.
De Vinfluence du cerveau sur la forme et sur la contex-*
ture du crâne dans Ve'tat de maladie.
Influence du cerveau sur le crâne, dans les cas de conformation originairement
défectueuse du cerveau.
D’autres os, dit-on, naissent indépendamment du cerveau, et reçoivent
leur forme déterminée suivant les lois de l’organisation ; pourquoi le
crâne de même, ne naîtroit-il pas, et ne recevroit-il pas ses diverses
formes indépendamment de l’encéphale ? Cette supposition se fonde
non-seulement sur l’analogie, mais elle est encore confirmée par l’existence
de crânes absolument vides de cerveau.
Des crânes vides de cerveau? J’ai prouvé plus haut1, qu’il n’en existe
point.
Partout où il n’y a pas eu formation de cerveau , il n’y a pas eu non
plus formation de crâne, c’est là un fait. Lorsque le cerveau manque,
les méninges manquent.de même; la membrane cartilagineuse dans
laquelle naissent Jesos du crâne, manque également; par conséquent,
il est impossible que le crâne se forme.
Lorsqu’il n’y a pas de cerveau, quelquefois toutes les parties placées
au-dessus du cou, de la poitrine, du nombril, etc., manquent également.
Lorsqu il n y a d existant que les nerfs des sens, il n’y a que quelques-
unes des parties cérébrales placées a la base du crâne, qui soient développées,
cest-à-dire celles dans lesquelles naissent ces nerfs; dans ce
cas, la base du crâne est développée,mais imparfaitement, et à fur et
.mesure qu il.existe quelques parties encéphaliques de plus , il y a aussi
développement de quelques parties inférieures et latérales du crâne
de plus. Voilà les monstres, dits acéphales-, parce que, au-dessus des
yeux, on n’y distingue ni cerveau, ni crâne. La PL XVIII représente un
pareil acéphale , fig. 3; on y trouve les nerfs optiques, les nerfs olfactifs
, et les nerfs acoustiques. La partie antérieure-inférieure du frontal,
qui concourt à former les orbites ta , 6, les temporaux, une petite
portion de pariétaux et de l ’occipital, etc., ne sont qu’ébauchés; dans
les parties non-achevées, il reste une grande ouverture B. J’ai prouvé,
ci-dessus, T. I , page 02, que de semblables monstruosités ne sont pas
nées après coup par une hydropisie cérébrale, mais que cette défec-
tuositédu foetus est absolument originaire.
La PL XIX représente, fig. II, une conformation vicieuse du cerveau.
Dans cette tête, toute la partie postérieure inférieure de l’occipital manque
entièrement; c’est pour cela qu’il est resté un«grande ouverture e. e.
dans la partie postérieure. Pendant quelque temps, il y avoit existé une
1 Vol. TT, p. 3oi et suiv.
* En allemand, Kaizen-Kopfe ^têtes de chat).