
élevés, proéminens et larges du crâne, correspondent à des parties cérébrales
amples, larges et bombées. Jamais je n’ai trouvé d’exception
dans des cerveaux sains, et de sujets d’un âge moyen.Que l’on se
rappelle les cinq formes fondamentales du crâne dont j’ai parlé dans
la première Section du deuxième volume. Toutes les fois que le front
est bas et rétréci, les circonvolutions qu’il recouvre sont petites; ce qui
emDorte des facultés intellectuelles médiocres. Le contraire a lieu lorsque
le front est haut, large et bombé. Partout où les sentimens, les
penchans, les instincts, l’emportent sur les facultés intellectuelles supérieures,
la partie postérieure de la tête est la plus grosse, comme
chez les animaux et chez les personnes très-sensuelles et très-sensibles ,
mais bornées; et les circonvolutions qui y sont placées ont acquis le
plus de développement. Voyez la différence des dimensions et du
développement des circonvolutions, dans les cerveaux PI. VIII, et
PI. IX.
Même, pour chaque qualité ou pour chaque faculté se manifestant
avec beaucoup d’énergie, nous trouvons les parties cérébrales sises
sous sa marque beaucoup plus développées et plus proéminentes que
les parties voisines.
J’ai déjà exposé, en plusieurs endroits de cet ouvrage, le rapport
qui existe , suivant la différence de l’age, entre le développement ainsi
que la décroissance de telle qualité ou faculté particulière, et le développement,
et l’oblitération graduelle, mais non simultanée , de
différentes parties cérébrales isolées : j’ai dit comment les différences
que l’on remarque entre les deux sexes en général, et entre les individus
en particulier, s’expliquent par les différentes proportions des
parties encéphaliques. Mais je m’étendrai encore davantage sur ce sujet,
en traitant des qualités et des facultés fondamentales, ainsi que de leurs
organes, section où j’aurai occasion de dire beaucoup de choses que
j’ai passées sous silence jusqu’ici,
Ajnsi donc, quoique l’anatomiste ne puisse pas découvrir les fonctions
du cerveau, il ne doit pas trouver cependant de contradiction
entre les fonctions des parties et leur disposition organique. Or, l’expénenee
prouve que l’on n’a pas pu découvrir, à l’aide de la seule anatomie,
les fonctions des viscères les plus essentiels, tel que le coeur,
par exemple; d est donc manifeste que la physiologie occupe un rang
pieu supérieur à celui de l’anatomie.
Septième moyenf
La .recherche de l’origine des aptitudes industrielles, des penchans
et des facultés des animaux, ainsi que de leurs différences essentielles ,
ne donne pas naissance, à beaucoup près, à autant de doutes que celle
e origine des modifications diverses des penchans et des facultés
e om.me, L on admet, presque généralement, que chez les animaux
° t est inné; H y auroit donc lieu de croire que rien n’est plus facile
que de déterminer, à l ’aide de leurs qualités et de leurs facultés, leurs
forces fondamentales, ainsi que les organes de l’acfiOn desquels elles
résultent. ’ ^ - ■
Cependant, je n’ai pas fait une seule découverte de ce genre chez les
brutes, quoique dès ma plus tendre jeunesse , j’aie eu constamment
sous lesi^yeux plusieurs espèees d’animaux indigènes. Ce ne furent
que les differentes qualités ou facultés de l’homme, et la diversité de
eur manifestation , qui me frappèrent assez vivement pour me con-
uire a ma doctrine, Mais dès que je fus un peu avancé dans mes observations
sur 1 homme, les connoissances que j ’avois acquises relativement
aux animaux, me furent d’un très-grand secours,
bien de plus naturel que de comparer Iqs instincts et les facultés des
bru es avec les penchans et les facultés de l’homme. Tout ce qui me
is-je, est commun a l’homme et aux bêtes, doit, sauf les modifications
qui proviennent de la différence des appareils Organiques, se rapporter
la même loi , Mêmes viscères, et destinés aux mêmes fonctionsVa-
niques; mêmes sens, et placés aux mêmes endroits de la tête Je dois
donc trouver aussi pour les penchans et les facultés qui existent dans la
biénll estes^enfie^deLfa'”^ 13'8011 <îaDs^ePiem'ervtdume>etj’yaimontrécom-
sentie! de lafaire pour arriver à une connoissanceexaote de l’homme.