
REMARQUEES s u r l ’ o u v r a g e
L ’oreane de l’amativité est assez bien rendu d’après mes
leçons, quoique depuis notre séparation je l’aie enrichi
de plusieurs nouvelles observations. Les organes de la
destructivité, delà convoitise, et tout ce qu’il dit sur la
conscience, sont copiés d’après mon traité des dispositions
innées. Les organes de la géniture, de 1 affec-
tionivité, de la combativité, de la constructivité, de la
sécrétivité, de l’amour-propre, de l’amour de l’approbation,
de la circonspection , de la bienveillance, de la
vénération, de la persévérance, de l’esprit de saillie, de
l’idéalité, de l’imitation, de la configuration, du coloris,
de la localité, de la numération, de la faculté des phénomènes,
de la mélodie, de la faculté du langage artificiel
, de la faculté de la comparaison, de la faculté de
la causalité, tous ces organes sont, si j ’en excepte les
changemens des noms, traités conformément à mes découvertes;
mais d’une manière si rapide, si molle, que
cette partie de ma doctrine seroit fort à plaindre, si elle
ne pou voit pas être établie sur des fondemens plus solides.
M. Spurzheim, il est vrai, reconnoît huit organes de
plus que je n’en admets. Quant aux organes de l'habita-
tivité, de l’ordre, du temps, de la surnaturalité, nous
en avons souvent parlé. Mais je fus toujours de l’avis,
qu’il ne convient de les recevoir dans le nombre des organes,
que quand leur siège sera prouvé par un assez
grand nombre d’observations exactes. J’admets un organe
pour le sens moral, ou pour le sentiment du juste; mais
j ’ai des raisons très-fortes de ne regarder la bienveillance
que comme la manifestation très - énergique du sens
moral; ainsi je traite ces deux qualités sous la rubrique
d’un seul organe. Ce que M. Spurzheim dit des organes de
l’espérance, de l’étendue, de la pesanteur, n’a pas encore
pu me convaincre. Aussi n’a-t-il rien prouvé à leur égard ; il
a même cru devoir avertir ses lecteurs, qu’il ne parle de
quelques organes que d’une manière conjecturale. Dans
ce cas , pourquoi ne pas attendre que l’expérienee ait
confirmé ou détruit les conjectures ?
L ’ordre dans lequel M. Spurzheim a présenté les organes,
est-il préférable à celui que j ’ai toujours adopté?
Il est juste que l’homme nbtis serve de type pour nos
observations. L’ordre le plus naturel et le plus philosophique
d’exposer les organes doit être le même que la
nature a observé dans l’arrangement successif de ces
mêmes parties cérébrales. Mais M. Spurzheim commence
par établir de nouvelles divisions des facultés de l’ame.
Il admet d’abord avec tout le monde des facultés affectives
et intellectuelles. « L’un et l’autre de ces deux
ordres peuvent être subdivisés en plusieurs genres. Quelques
facultés affectives ne donnent qu’un désir, une inni.
d