
enfin, il nous faudroit des connoissances beaucoup plus
étendues en histoire naturelle, que ne sont celles que
nous avons dans ce moment sur les instincts , les aptitudes
industrielles, sur les qualités et les facultés; en un
mot, sur l’économie intérieure des animaux.
Espérons que bientôt l’utilité et l’importance de ces
recherches seront généralement reconnues; que bientôt
on sentira la nécessité d’en faire un objet d’instruction
publique; que les gouvernemens voudront eux-mêmes
les favoriser; que d’autres savans m’aideront de leurs
lumières, et qu’alorsla physiologie morale et intellectuelle
ne tardera pas à paroître dans un éclat que mes efforts
isolés n’ont encore pu lui donner.
REMARQUES
SU R L ’ O U V R A G E I N T I T U L É :
Observations sur la Phrcenologie, ou la connoissance
de Vhomme moral et intellectuel, fondée sur les fonctions
du système nerveuse , par G. S purzheim. d . m.
J e suis toujours resté indifférent aux aperçus que mes
auditeurs ont publiés de ma doctrine. J’en agirai autrement
à l’égard de M. Spurzheim , qui connoît mieux mes
découvertes qu’aucun savant, mais qui s’efforce d’y introduire
un esprit tout contraire à celui dans lequel elles
ont été commencées, perfectionnées et continuées jusqu’à
présent. Nous étions convaincus que, pour fonder une
doctrine aussi étendue que la physiologie du cerveau, il
étoit indispensable de la présenter d’abord au public,
dans toute la perfection quelle a reçue de nos jours; de
l’entourer d’un grand appareil de preuves de toute espèce;
d’en écarter tous les doutes et toutes les difficultés;
et de rendre intelligible, par des dessins nombreux, ce
que de simples descriptions laisseroient trop obscur. Cette