
L’exposition des qualités et des facultés fondamentales
et de leurs organes étant entièrement terminée, je
prouve encore l’exactitude de mes découvertes sur le
siège des organes, par l’examen de la forme des têtes de
différentes nations toujours en rapport avec le caractère
national.
Le dernier moyen, pour confirmer le siège des organes,
tel qu’il a été trouvé par les procédés antécédens,
est la découverte extrêmement heureuse des lois de la
pathognomonique, ou de l’influence de l’action des organes
cérébraux sur les mouvemens , les gestes, les attitudes
du corps. On verra dans ce traité, pourquoi l’homme
extérieur est la saillie de l’homme intérieur; mais on se
convaincra aussi que l’étude de la physiognomonie est
tude. Sur un grand nombre de crânes de chats châtrés, je trouve ce
dernier organe beaucoup plus développé que dans les crânes de chats
non châtrés.
Lorsque l’impression de ce volume a été terminée, j’ai observé dans
mes notes, rassemblées depuis longues années, que le furet et le putois
ne montent point, et que le contraire a lieu pour la fouine, et particulièrement
pour la martre. En comparant les crânes de ces animaux,
je trouve qu’en elfet la martre présente l’organe de l’instinct de la hauteur
à un très-haut degré, PI. LXX.V,fig. i 4; la tête de la fouine, fig, i 3,
un peu moins; le putois,fig. 12 ; et le furet, fig. 11 , ont cette région
tout à fait aplatie. J’ai encore pu indiquer cette circonstance sur les
têtes de la fouine et de la martre, qui étoient déjà gravées pour un
autre but ; mais je n’en ai point parlé dans l’ouvrage.
une chimère, et qu’il n’existe aucun rapport entre celle-
ci et la physiologie du cerveau.
A présent, je puis me flatter que le lecteur sera suffisamment
préparé pour une toute nouvelle philosophie,
qui découle immédiatement des forces fondamentales.
Cette philosophie , purement d’observation, sera renfermée
dans des réflexions sur les forces primitives et
sur les attributs généraux, sur l’instinct et l’entendement,
sur les désirs, les passions, la volonté et la raison,
sur les affections, etc.
Je terminerai tout l’ouvrage par la solution de
plusieurs questions morales et philosophiques, telles
que les suivantes :
Quels sont les mobiles des actions des hommes et des
animaux?
Quelle est l’origine des arts et des sciences?
L’espèce humaine est-elle susceptible d’une perfectibilité
toujours progressive?
Quelle est la sphère d’activité intérieure et extérieure
de chaque êtrq vivant, et particulièrement de l’homme?
Une explication détaillée de toutes les planches contribuera
beaucoup à rendre plus facile l’intelligence des
objets, et servira en quelque sorte de résumé de tout
l’ouvrage.
J’ai toujours eu la, conscience de la dignité de mes