Nous voyons journellement, dans l’état de maladie, des exemples de
la manière énergique dont les parties molles sont capables d’agir sur les
os. Des anévrismes finissent par perforer les os les plus solides; des
excroissances amincissent les côtes. Je connnois des personnes qui,
ayant eu le sternum fortement déprimé par un accident, sont restées
asthmatiques pendant plusieurs années; mais à la fin, l’effort continuel
des poumons a fait céder les côtes latéralement, elles se sont arquées
davantage en dehors, et les poumons ayant acquis l’espace nécessaire, la
espiration s’est rétablie. Lorsque le bulbe de l’oeil a été détruit, l’orbite
se trouve déjà sensiblement rétréci après deux ou trois semaines;
lorsque le bulbe de l’oeil dégénère au contraire en une excroissance
, dont le volume surpasse ses dimensions naturelles, l’orbite se
trouve dilaté au point de déplacer même les osselets du nez.
Ce que j’ai dit dans cette section , fait voir dans quelles circonstances
l’on peut inférer de la forme extérieure du crâne, un développement
plus ou moins grand des parties cérébrales.
Je dois exposer maintenant, comment je suis parvenu à découvrir
le siège des organes cérébraux.
VWWVVWVVX tWVWVM^WMWUXVW VYY VWWVVW WVVWNW WVWVWWVVWYY WfcWWWWVWWVVWX VVVWXWY W. \\ YVYWV v\\ V\*AWVWYWVWVWVW wv
SECTION IL
Sur les jonctions des parties cérébrales.
Historique de la découverte des fonctions cérébrales.
E n traitant de la pluralité des organes du cerveau, j’ai cité plusieurs
auteurs anciens et modernes, qui ont présumé que les différentes facultés
intellectuelles dévoient avoir chacune son organe différent.
S’il en est ainsi, comment se fait-il qu’aucun de ces grands hommes
n’ait découvert un seul organe Pourquoi tous ont-ils désespéré de ce
genre de découvertes!
L ’une des principales causes, c’est le défaut de connoissances relatives
aux fonctions des nerfs en général, et de ceux des sens en particulier;
fonctions sur lesquelles ils ne possédoient que des notions vagues et
incertaines. Us n’avoient pas d’idées justes sur l’origine des dispositions
morales et intellectuelles, et sur les conditions sous lesquelles leur manifestation
est possible. Leurs connoissances relativement à la structure
du cerveau, et aux fonctions qui lui sont propres, étoient également
très-incomplètes, et ils n’avoient donné aucune attention ni à la différence
de forme du crâne, ni à l’influence qu’exerce la différence de
forme du cerveau sur le crâne, réceptacle de ce dernier. On avoit à
peine saisi quelques apperçus sur la véritable cause première des
maladies mentales. Voilà pourquoi on n’avoit ni assez de lumières;
ni le courage de secouer les entraves d’une fausse philosophie de 1 homme. Ceux qui étoient doués d’assez de pénétration pour chercher
des organes particuliers pour des facultés de l’ame particulières,
en cherchèrent précisément pour des facultés qui ne peuvent pas en
avoir; par exemple pour la mémoire, pour le jugement, pour l’imagination
, etc. Je prouverai dans ce volume et dans le quatrième, que je
suis bien fondé à faire ce reproche aux physiologistes.