: !
, UfW
1 V ìi
' iìfR
L »
,ÎÎ|i,
Filli:
|ì„:,
I ' l l '
"-ill'
i'ilt-fji!fi
: 'Ì fiiil
' Otiit
• 11
I H I IJ j
Ü
ii q5 |:J
li»il
8!»
et contemporain de la période xérotliermi(iue'). Ce])endant tons les loess ne sont pas
dn môme âge. Le loess des envii'ons de lyon, (pie nous avions jadis en vue, est
considéré maintenant comme interglaciaire soit par MM. Delafond et De p é r e t '),
soit par M. P enck °), bien qu'il y ait de nombreuses divergences de détail entre ces
auteurs. Quoi (jn'il en soit de ces dei'uières, la localisation (piasi-exclusive du loess
snr I’eiTatiipie ancien, à l’exclnsion de l’erratique wiirmien, jiaraît bien, dans l’état actuel
des connaissances, confirmer cette inteiqii'étation. Mais d’autres jiarties des Aljies
fournissent la jireuve que la dernière jiériode glaciaire a été suivie d’une jiériode où
la formation du loess s’est de nouveau manifestée sur jiliisieurs points. Ce loess
Jiostglaciaire a été étudié jiar MM. B la a s ') et P en ck °) dans la vallée de l’Inn près
d'innsliruck, jiar M. F r ü h dans la vallée S' Galloise du Rhin«) et en Valais'), enfin
Jiar MM. ViCxLINO et CapederQ, puis jiar M. Penck") dans la jilaine de Turin et
de Rivoli. Les caractères ]i6trograjilù(jnes de ce loess ne diffèrent jias des loess interglaciaires:
ils se distinguent surtout jiai' Icui' âge. Nous envisageons ces divei's loess,
dont la formation a commencé jiendant la roti'aite des glaciers würmiens, comme des
loess contemjiorains de la jiéi'iode xérothermi(jue, sans (ju'il soit d’ailleurs nécessaire
(jne leur âge soit jiartout parfaitement identiijne.
Les conditions dans lesijuelles vivent des végétaux caractéristi(|iies jionr un
climat et des localités à la fois secs et chauds sont exactement inverses de celles (jui
sont exigées jiour la conservation d’emjireintes ou de fossiles. On ne peut donc
s’attendre à recevoir de la paléontologie de grands éclaircissements relatifs à la
Jiériode xérothermi(|ue dans l’avenir. Et cela surtout si l’on considère (jue des
déductions sérieuses sur la climatologie d’iine éj)0(jiie ne jieiivent se tirer (jiie de la
comjiai-aison de nombreux documents tirés d’endroits différents ‘°).
On ne saui-ait non plus ôti'e étonné si les tourbières ne fournissent pas de
documents snr la jiériode xérothermùjue “ ). Les tourbières existent à l’époque actuelle
1) Bruì [TET, Reclierclies, ji. 4(i, ann. 1890.
2) D e l a f o n d et D e r e r e t , Les terrains tertiaires de la Bresse, l’aris 1893.
3) l ’ENt'K n. B r ü c k n e r , Die Aljien im Eiszeitalter, ]i. 673—G7(i.
4 ) B l a a s , Ütier Sjiiiren des Kultiiriiieiisclien im l.iiss liei Iniislirnck (Ber. d. nat. med.
Ver. Innsliruck, ann. 1884).
5) l ’ENOK 11. B r ü c k n e r , 1. c. ji. ,351.
6) E r ü h , Der jiostglaziale Löß im St. Gallor lilieintal (Vierteljalirssclir. der naturi. Ges.
Züricli, XLIV, aim. 1899).
7) F r ü h , in Eclogae geelegicae llelv., VI, ann. 1899.
8) A iCiyiNO et CACtODtcR, Commnnicazioiie jirelimiiiaro sul loess jiieiiionteso (Boll. soc. geol.
ital., XVII, ann. 1898).
9) Be n c k 11. B r ü c k n e r , 1. c. ji. 7 58—760.
10) La j 11.X tap ositi 011 de tyjies jiliis boréaux dans des stations liiiiiiides et fraîches, à côté de
tyjies tout à fait iiiéditerranéens dans la l ’roveiico on les Aljies maritimes à ré]ioqne actuelle (Po ji n i u s
a lb a , S a l i x p u r j iiir e a , B e t u la v e r r u c o s a , à côté des Q u e r c u s I l e x , P i s t a c ia t j e n t i s c u s ,
O le a e u r o j ia e a , dans la iilaiiie du Var, jiar exeiiijile) doivent rendre très prudent dans les déductions
climatologiijues tirées de documents en jietit nombre).
11) J. F r ü h n. C. S c h r ö t e r , Die Moore der Sclnveiz (Boitr. zur Geol. der Schweiz, geoteclin.
Serie, 3. Lief., p, 384. Bern 1904).
dans le Jura méridional souvent au voisinage immédiat de colonies xérothennitiues
étendues. Cela ne les empêche jias de conserver leur tlore jiarticiilière dûe à des
conditions très spéciales. La grande majorité des tourbières dn Jura et des Aljies
occidentales ont donc pu et dû traverser une jihase climatéri(|uc jiermcttant une
diffusion des jilantes méridionales plus grande (|u’actuellement, sans (jne cette jihase
ait laissé dans les horizons tourbeux anciens des traces ajqiréciables.
Nous avons envisagé à plusieurs rejtrises les découvertes faites jiar Nehring')
dans les dépôts de Thiede et Westeregeln comme des arguments paléontologi(]iies à
rapjmi de la période xérothermitine jiostglaciaire'). M'"® Brockmann-Jerosch") a émis
des doutes sur le bien-fondé de cette attiibution, jiarce(|ue Nehring n'a jias distingué
suffisamment les déjiôts interglaciaires (de la jiériode Riss-Wurm) et les déjiôts jiost-
glaciaires (jiostwürmiens). Nous ne jiensons pas (jue cette objection soit de nature à
ébranler nos conclusions. Comme les déjiôts étudiés jiar Nehring sont situés on deho r s
de rer r at i (] ue wnrmi en, leur attribution chronologi(iue exacte n'est jias il est vrai sans
difficulté. Mais la „gelbe Schicht“ de la station du Schweizersbild jicut être parfaitement
parallélisée avec les couches supérieures de Westeregeln et de Thiede (Myrmeco-
phi l u s r u f e s c e n s , Arctomys Bobac etc.). Même si des r ech e r c hes nouvel les
ven a i en t à fai re a t t r i b u e r à une éjiO([ue plus anci e nne une par t i e des
f os si l e s s t e p p i qnes de l ’A l lemagne cent r a l e , il n ’en r e s t e r a i t jias moi ns
un témo in de la p é r iode steppi t iue j iost glaciai re dans les d é p ô t s du
Schwe i z e r s b i l d , don t la dat e j i ostwürmienne n ’es t jias douteuse' ' ).
Enfin, il est intéressant de constater (jue, du côté des zoologistes, la distribution
des insectes à fourni des arguments concordants avec ceux des botanistes
pour établir l’existence d'une période xérothermi(jue jiostglaciaire").
Ainsi (jue nous l’avons montré dès 1890«), en résumant les travaux d’une jileiade
de prédécesseurs, en particulier de M. Ma g n in , les colonies xérothermiques du bassin
du Rhône jns(ju’an défilé de S* Maurice proviennent presijne exclusivement du domaine
méditerranéen rhodanien. Il suffit d’en poursuivre l’étude de la Provence jusqu’au
lac Léman jionr s’en convaincre. Les colonies méditerranéennes de la région insubrienne
et du Piémont (vallée d’Aoste, vallée de Suze etc.) sont à la fois méditerranéennes et,
1) N e h r i n g , Übei- Tnndren und Stejijien der Jetzt- nnd Vorzeit. Berlin 1 8 9 0 . — 11 va
sans dire qu’il no s’agit ici que des fossiles (jualifiés ]>ar N e h r i n g de |) o s t g l a c i a i r e s , à l’exclusion
de ceux attribiuîs ]iar cet auteur aux tenqis interglaciaires.
2 ) B r i q u e t , Recherches 1. c. p. 46 et 17; Los colonies végétales xérotlieriuiques des Aljies
Léinaiiiennes, ]i. 7 4— 8 3 .
3) J e r o s c h , oj). c it. j). 14 2 .
4 ) P e n c 'k u . B r ü c k n e r , o j ) . c it. ]). 4 2 2 .
5) »En nous résumant, nous iiouvons conclure ijue jusipi’à présent il n’y a ])as de faits
zoogéographiques qui jiarlent contre une jiériode cliniatologiqiie xérothermiijue spéciale; en revanche
il existe une série do faits ijui r e n d e n t c e l l e - c i e x t r êm em e n t v r a i s em b la b l e « : SïOLL, Über
xerothermisclie Relikto in der Scliweizer Eauna der Wirliellosen (Festsclir. geogr. entlmogr. Ges.
Zflricli, 1901).
6) B r k î u e t , Bechei-clies sur la flore du district savoisien etc., ji. 4 8 et suiv. — Idem, Le
Mont Vuache, j). 2 8— 4 1 . Genève 1 8 9 4 . — Idem, Les colonies végétales xérothermiques des Alpes
Lémaniennes, p. 6 9— 8 7 .
I '.y '
- GIF
’.i •
i ' '