•loiizaine ,le Idlonièfres plus liant ilans la vallée. Des tliftérences analogues se retrouvaient
pour les glaciers ,,iil ilesceiiilalent iles Alpes cottleiines et maritimes vers la
panie lit' Pieii.oiit, sans la tonciier dallleurs. Quant an.x glaciers provençaux et à
sont 1, distances qui séparent les liantes des liasses terrasses
peu considerables. Enfin, tous les glaciers du versant S. des Alpes eu Piémont
et en Lombardte se sont de nouveau étalés en éventail dans la plaine pendant la
ileniiere période glaciaire. l vimaiir la
Dtins ces conditions, et les vallées sur lesquelles la dernière période inter-
gaciaire a exercé le pins dïnfinence (bassin du Rhône) ayant été de nouveau com-
ple emen couvertes p.ar la glace de la dernière extension glaciaire, nous nous trouvons
Tonte 1'®'™''® U'ême point que lors des glaciations précédentes,
doute la vegetat,0,1 alpine est localisée sur le périmètre du cliainp glaciaire.
iéaiis les massifs où la glaciation a été beanconp moins intense (Alpes prod
e ro cdl'r ' " T ' " ' ? ’ interglaciaires ont essentiellement correspondu à
oscillations dans les limites supérieures des forêts et a des déplacements correspondants
011 des localisations plus grandes dans les zones inférieures. Elles n’ont donc
pu e.xercer une influence apiiréciable.
„on, u d “'“ '°"®'"“ ’® 1"® Pé'-iodes in t e r g la c ia i r e s , in t é r e s s a n t e s
i : e n t e Z “' ' " ' ’''. ® ‘»Si'D'®« <1®® t®mps q u a t e r n a i r e s ,
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es A i n e s " y ‘“ 1 0®“ '®"® d®® f l or es d ans
pes a ete annihi lée par la de rn i è r e ext e ns io n glaciai re.
L La dernière extension glaciaire point de départ de la phytogéographie
alpine actuelle; nietliode de reconstitution de lodyssée floristique postglaciaire.
If, Ghxi ' influence sur
me 1 r M n'" l ' "f comme
m i t e ), abstraction faite des phases interglaciaires. C’est donc la dernière
penode glaciaire qui constitue le point de départ de l’histoire floristique des Alpes,
pom autant que 1 on cherche à expliquer les faits de distribution actuels. Aussi est-il
nécessaire, avant d’aller pins loin, de se faire une idée de la distribution des flores
a cette epoqiie et du climat qui régnait alors dans les Alpes occidentales. Cette
d r A l i r f ' Vu ‘i"® différentes parties
Alpes les conditions chmaténqiies aient notablement différé.
nvni,. ,1*“ " * , “ ’™.® '"''® '■*'’®'“ ®"‘ i PO'fi® POf M-» BrOCKMAHN-JeROSOH poilV
véwétntin Z 1 I ”‘Z comme moyen de savoir quelles étaient la
e^etation e la climatologie en aval des glaciers. On nous a objecté que ces dépôts
e lign.tes setaient efTeetués dans des conditions de climat très différentes de cilles
des périodes glaciaires').
rin 1 nous nous étions placé en 1890 alors nue Pexistpncp
i n i ü r i r “ “ ■»'
2) Jerosch, op. cit. p. 107 et sniv.
-lif
Ce dernier point n'est pas contestable. Mais nous soutenons encore aujourd’hui
que les différences de climat entre les périodes interglaciaires et les périodes glaciaires
ont — pour autant qii'ii s’agit de la température — surtout coincidé avec des déplacements
verticaux dans les limites supérieures des forêts. Celles-ci à leur tour ont
naturellement été plus abondantes ou moins abondantes, selon que le climat était plus
sec ou plus humide.
Lorsque nous examinions cette question en 1890, nous ne connaissions pas
encore un dépôt glaciaire très remarquable, que nous avons examiné depuis, et sur
lequel nous nous réservons de revenir dans un travail détaillé. Il s’agit des lignites de
Voglans près de Chambéry'). Ce dépôt de lignites est attribué par M. P e n c k '), non
pas à la dernière période interglaciaire, mais à une phase d’oscillation (entre le
Gschnitzstadiiim et le giaunstadinm) du glacier rhodanien de la dernière période glaciaire.
Les arguments donnés par M. Penck en faveur de cette interprétation sont: l’étendue
relativement petite du dépôt, l’épaisseur de 2—3 mètres entre deux couches morainiques,
l’absence de caractères alluviaux etc. Ces dépôts sont à 300 mètres d’altitude, les
moraines susjacentes correspondent à une altitude des neiges permanentes de 1500
à 1600 mètres, soit environ 1200 mètres plus bas qu’à l’époque actuelle. Les bois
qui ont formé les lignites ont été enlisés dans un marécage et rapidement recouverts
à l’état frais par la moraine: les nombreux cônes de Conifères, feuilles, élytres
d’insectes etc. en témoignent sûrement. Les espèces qui végétaient à Voglans à cette
éjioqne sont celles des vallées moyennes de la Savoie à l’époque actuelle, p. ex:
Be tu l a ve r rncos a , Pi n n s s il ve st r i s , Abi e s excelsa, Salix cinerea. M. G r a n d -
EuryQ y a ajouté quelques espèces plus thermophiles, en particulier le Bu x u s
sempe r v i r ens . Les associations de ce genre, pour n’être pas fréquentes, n’en existent
pas moins à l’heure actuelle même à des altitudes relativement basses. A la cascade
d’Arpennaz (vallée de l’Arve), le buis croit en contact immédiat avec le Pin silvestre,
le hêtre, l’épicea et le sapin blanc (ait. 550 m). Au dessus de S'- Pierre-de-Génébroz,
sur la côte qui descend du M‘ Beauvon vers les Echelles (Jura savoisien), le buis
forme avec le Pin silvestre et l’épicéa une association mixte qui recouvre une surface
considérable (ait. 500—600 m). La limite supérieure du buis dans le Jura savoisien
est actuellement à 900 mètres, et vers cette limite les groupements analogues sont
assez fréquents. On voit donc par le dépôt de Voglans que pendant la dernière période
glaciaire comme maintenant, les forêts suivaient la ligne des neiges permanentes à
une distance verticale que l’on peut estimer pour les Alpes occidentales à environ
700—800 mètres. On remarquera de plus qu’à cette époque aussi, des espèces plus
thermophiles, telles que le buis, avaient pu se maintenir dans les localités appropriées,
jouant dans la végétation d’alors un rôle analogue aux colonies xérothermiques dans
nos flores actuelles.
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1) D e p é r e t et R é v i l , Lignites interglaciaires de Chambéry. (Bull. soc. géol. Fr., XXIV,
p. 90, ann. 1896.)
2) P e n c k n. B r ü c k n e r , op. cit. p. 688 et 689.
3 ) G r a n d - E u r y , in Comptes rendus mensuels de la Société de l’industrie minérale, D é cembre
1898.
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