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donc été refoulée en aval. La ligne des neiges permanentes pent être fixée à environ
1000 mètres pour le glacier local de l’Ain an Risoux. Dans le Bugey, plus méridional,
Sedearj de refiigc dcô florcâ alpineô.
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XXX derniere période g lac iaire.
supérieur îi?Rhône^‘""‘‘' ¡lostglaciaire des flores alpines danfe le l)assin
cette ligne était très probablement plus élevée (env. 1200 mètres). L’écart moyen
entre la ligne des neiges et la limite supérieure des forêts étant de 700—800 mètres.
il en résulte (|iie tonte la plaine en aval des glaciers était immédiatement disponible
pour la végétation forestière (altitude du Rhône à Lagnien: 193 m). Les conditions
dans lesquelles s’est trouvée la flore alpine du bassin du Rhône étaient défavorables.
Il n’y avait guère, au voisinage du péiàmètre de glaciation, de massifs montagneux
dépourvus de glaces. Les emplacements de refuge sont compris entre la limite des
neiges permanentes 1000—1200 m. et la surface du glacier dans le Bugey, le Jura
savoisien et autour du massif de la G"'® Chartreuse. On peut y ajouter la lisière
morainique péripliérique. Ces conditions fâcheuses sont certainement pour beaucoiq)
dans la pauvreté relative des flores rhodaniennes lorsqu’ on les compare à celles de
la Savoie méridionale et du Dauphiné par exemple. On ne peut guère citer, en effet,
abstraction faite des espèces de second ordre d’origine vraisemblablement pins récente,
(]u’un seul type endémique, le Ped i c ul a r i s Bar r e l i e r i ' ) . En revanche, les types
secondaires endémiques sont fréquents et contribuent à caractériser les divers secteurs
floristiques qui dépendent du bassin rhodanien. Citons dans le Jura les He r ac l enm
a l p i num et Kna ut i a Godet i , dans le district savoisien les Ge r an i um Lemanianum,
Kn a u t i a Sixt i na etc.
La réimmigration, s'est opérée d’abord par les vallées, cluses et trouées du
Jura méridional entre Bourg et Voiron, ensuite: voie valléculaire du Rhône dans la
direction du Léman; voie accessoire plus accidentée: la trouée qui sépai'e les Alpes
septentrionales extérieures des Alpes granitiques de Montmélian à Sallanches. A gauche
en remontant la voie principale se trouve le district jurassique franco-suisse, à droite
le disti'ict savoisien. La zone granitique savoisienne (M' Blanc, Aiguilles Rouges etc.)
occupe le fond des voies valléculaires supérieures. Le Valais n’a été tributaire de la
voie d’immigration rhodanienne que pour une faible partie de sa flore actuelle.
La disposition symétrique des districts jurassique et savoisien pai- l'apport
à la voie d’immigration juincipale est très remarquable. Elle a eu des conséipiences
floristiques importantes, dont la plus saillante est que, à conditions de milieu comparables
(hauteui', exiiosition. teri-ain etc.), le fond des flores du district jurassique et du district
savoisien est le même. Nous renvoyons le lecteur pour le détail des lois de distribution
qui découlent du mode de réimmigi'ation dans cette région à notre mémoire
plus détaillé ').
2. Bassins de l’Isère, de l’Arc et du Drac. — Les grandes voies vallécullaires de
risére, de l’Arc et du Drac ont alimenté les Alpes Grées de Savoie (Tarentaise, Mau-
rienne) et tout le Dauphiné seiitentrional. Cette flore extrêmement riche renferme
il est vrai un nombre très restreint de types strictement endémiques de premier
ordre (p. ex. C a r d o n s a u r o s i c n s Vill. dans le sous-district du Dévoluy). mais
une foule d’espèces remarquables qu’elle possède en commun soit avec les Alpes du
Valais, soit avec celles d’Aoste, de Suze ou les massifs plus méi’idionaux.
La grande richesse de cette flore suppose a priori pendant la dernière extension
glaciaire, l’existence de massifs de refuge étendus. Ceux-ci ont effectivement existé.
L) IjCS localités en dehors du district savoisien sont rares, jieu nomhreuses et peu éloignées
de ce dernier.
2) B r i q u e t , Recherches sur la flore du district savoisien etc., p. 31—4ü.
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