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le fameux Bourouboudour et, entre Djokja et Solo, on voit les mille temples de la
plaine de Prambanan.
Pour donner une idée des merveilles d’architecture et de sculpture accumulées
là, il me suffira de mentionner l’opinion d’nn homme compétent en la matière:
M. DE L a m o t h e , le résident général du Cambodge français que j ’ai rencontré comme
je visitais ces fastueuses pagodes, et qui convenait que cela était à mettre en parallèle
avec les fameuses mines d’Anchor au Cambodge, lesquelles passent pour le meilleur
morceau connu d’art boudhique.
§ 3. L ’es t de Java.
S’il faut être botaniste pour admirer les Raf f lesia, archéologue pour apprécier
les ruines des Vorstenlanden, il suffit d’être homme pour être empoigné jiar le
massif du ïenger. C’est un complexe de montagnes volcaniques, situées an Sud de
Sonrabaya, et formé principalement par un cirque immense: le Tenger. Les pentes
extérieures s’élèvent en ressauts successifs jusqu’à 2200—2400 mèt., où elles se terminent
par une arête subcirculaire et tombent presqu’à pic sur une arène de sable
parfaitement plane, appelée le Zandzee , ou la mer de sable. Au milieu de ce
cirque qui peut avoir 20—25 klm. de diamètre, sont trois cônes volcaniques juxtaposés.
Ce sont le Bromo, encore actif, le Batok et le Widodaren qui sont éteints. Lorsqu’on
arrive au niveau de l’arête Nord et que ce cratère, qu’on pourrait comparer à ceux
de la lune, se présente brusquement à l’oeil stupéfié, lorsque le regard plongeant
vers la mer de sable remonte le long des pentes du Bromo couronné de vapeurs,
lorsiiu’il mesure enfin les dimensions de ce cirque, il s’arrête involontairement pour
laisser à l’esprit saisi par tant de grandeur et de beauté, le temps de réaliser un
pareil spectacle.
Comme si ce n’était pas encore assez, il y a par delà le Tenger, un volcan,
le i)lns haut et le plus actif de l ’île. Il élève son cône dénudé à 3600 mèt. d’altitude,
c’est le Smeroe. Estompé par l’éloignement, il forme un fond délicieux.
Ajoutez à cela que tous les quarts d’heure il lance dans l’azur du ciel un gigantesque
panache de fumée ressemblant à un faisceau de plumes d’autruche et vous vous imaginerez
peut-être d'une façon bien imparfaite, ce qu’est le panorama inoubliable de
l’arête du Tenger au-dessus du sanatorium de Tosari.
Passionné admirateur des montagnes de la Suisse, ma patrie, je les ai parcourues
dès ma prime jeunesse, escaladant les plus hauts sommets et visitant leurs
vallées les plus sauvages. Eh bien, je ne connais rien d’aussi grandiose, d’aussi
étrange et d’aussi extraordinaire que le Bromo, le Smerol et le massif dn Tengei'.
Est-il besoin d’ajouter que la flore de ces altitudes est d’un puissant intérêt?
Comment pourrait-il en être autrement d’une flore insulaire tropicale possédant en
même temps un caractère alpin marqué!
Conclusion.
Je m’arrête, je crois en avoir assez dit, pour vous convaincre qu’un voyage
à Java est une de ces choses qu’un naturaliste doit accomplir. Je pense avoir montré
suffisamment les merveilles botaniques de cette île et combien il est aisé de parvenir
jnsqirà elles, grâce à la civilisation de ce pays et grâce an régime hollandais qui, en
unissant la douceur à la fermeté, a su faire de cette colonie un lieu où la sécurité
la plus absolue est assurée à tous les voyageurs.
J ’ai dit que, si vous allez à Java comme savant, comme naturaliste, vous y
trouverez toutes les facilités possibles pour vos études à cause de la générosité du
gouvernement des Indes. J ’ajouterai que ce titre seul vous ouvrira toutes les portes
et que tous, depuis les douaniers qui vous recevront an quai de débarquement,
jusqu’au planteur de l’intérieur du pays, s’effoi'ceront de vous faciliter la tâche et de
vous rendre le séjour agréable.
Enfin et surtout, il est un homme auquel je suis heureux de pouvoir rendre
un hommage public dans cette assemblée: Je veux parler du Prof. T r e u b , le directeur
de l’Institut. Tous, vous connaissez le savant, mais il faut avoir vécu à Buitenzorg
pour apprécier à sa juste valeur la courtoisie et l’amabilité de ce parfait homme
du monde.
Si la contrée n’était pas si belle, ce serait à se demander si l’enthousiasme
que Buitenzorg a inspiré à tons ses visiteurs n’est pas dû en grande partie au milieu
que le Prof. T r e u b a su créer là, et où il fait vivre ses hôtes.
3. Über Bildung neuer Formen durch Kreuzung.
Von Prof. Dr. Erich Tschermak (Wien).
Im Anschlüsse an die Wiederentdecknng und Bestätigung der MENDELSchen
Vererbungsgesetze für Hybriden, welche nach 35jähriger Verborgenheit im Jahre 1900
gleichzeitig von d e V r i e s , C o r r e n s und dem Verfasser erfolgte, hat das Studium
der Bastarderzeugung einen neuen Aufschwung genommen. Für eine ganze Anzahl
von Pflanzenformen ist bereits die Wertigkeit und das Vererbungssctiema der einzelnen
Merkmale festgestellt. Speziell bei Blütenfarben gelang die Auflösung in
mehrere Komponenten, welclie MENDELsches Verhalten zeigen. Durch die experimentelle
Analyse der Unterscheidnngscharaktere zweier Formen nach bisexueller oder
unisexueller Vererbungsweise, d. h. in mendelnde und in nichtmendelnde Merkmale,
in variative und in spezifische (im Sinne von d e V r i e s ) hat die Hybriderzeugnng
nicht bloß für die Physiologie nnd Cytologie der Vererbung, sondern auch für die
Systematik erhöhte Bedeutung gewonnen. Auch wurde die Möglichkeit, neue Kombinationen
der elterlichen Merkmale in bestimmtem Zahlenverhältnis nnd von bestimmter
Vererbungsweise zu erzeugen, bereits für die praktische landwirtschaftliche
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