côté de la plaine de Drah Abou-Négah où les fouilles de
Mariette-Bey ont mis à découvert, toute une série de
caisses de momies dont une renfermait le corps d’une
princesse nommée Aahhotep. On a trouvé sur cette momie,
des bijoux de diverses sortes, tous en or et d’un travail
précieux. Ces bijoux ont figuré à la dernière exposition
de Londres, et sont aujourd’hui déposés au Musée du
Caire.
La vallée de Bab el-Molouk est resserrée entre des
rochers escarpés, nus, tristes, sans aucune apparence de
végétation. Après diverses sinuosités, elle se divise en
deux branches, l’une qui se dirige au Sud-Ouest et que
l’on a distinguée par la dénomination de vallée de l'Ouest;
l’autre qui continue au Sud.
La vallée de l’Ouest renferme quatre tombes royales
dont deux seulement ont été ouvertes.
La branche du Sud devient bientôt de plus en plus
étroite et .tortueuse. Après avoir franchi une courte
tranchée et un passage étroit en forme de porte, Bab el-
Molouk, la porte des Bois, on arrive au fond de la gorge.
C’est la vallée des tombeaux des Bois. ■
Les annales sacrées de Thèbes mentionnent quarante
sept tombes royales. Toutes ne sont pas encore connues,
et elles ne sont pas toutes dans la vallée qui a reçu le
nom de vallée des tombeaux des Rois. Nous venons de
dire qu’il y en a quatre dans la vallée de l’Ouest; nous
en trouverons encore dans d’autres endroits. Le nom de
vallée des tombeaux des Rois, provient s'ans doute de ce
qu’elle renferme les plus remarquables et le plus grand
nombre de ceux découverts aujourd’hui.
Presque tous ces tombeaux ont été ouverts et môme
profanés dans les .temps les plus anciens. De ceux connus
aujourd’hui, on en cite quinze comme ayant été ouverts
sous les règnes des Ptolé,triées. Heureusement que leurs
entrées comblées par les sables, sont restées- ignorées,
ce qui les a probablement préservés d’une dévastation
complète. |
Ce qui est le plus étonnant dans ces tombeaux, ce n’est
pas leur etendue, la disposition de leurs galeries et salles,
mais bien la bonne conservation des inscriptions, des
figures peintes en toutes sortes de couleurs, aussi vives
que si elles ne dataient que de quelques années. Leur
exécution est pour nous assez g ro ssiè re le s contours ne
sont pas bien dessinés; toutes les parties sont presque
sur le même plan ; les proportions ne sont pas du tout
gardées. Cependant, je dois dire que les oiseaux sont généralement
bien faits et diffèrent tellement des autres
figures, qu’on les croirait d’une époque beaucoup plus
récente. Ces tombeaux situés sous le massif du calcaire
grossier de la chaîne libyque, sont creusés dans une craie
blanchâtre à grains extrêmement fins, ce qui a favorisé
l’exécution des sculptures.
Tous ces tombeaux n’ont pas la même étendue ; plusieurs
ne sont formés que de quelques salles et galeries,
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