empressement et des connaissances dont il a fait preuve.
On ne trouve aucune antiquité à Kénèh. Cette ville
n’est renommée que parce qu’elle est le centre d’un commerce
qui se fait avec les Indes et l’Arabie ; qu’elle sert
d’entrepôt pour le café, le coton, les tissus, de cachemire
et les marchandises de l’Inde ; qu’elle est une station très-
fréquentée par les pèlerins qui vont à la Mecque. On y
fabrique particulièrement cette poterie poreuse qui sert à
rafraîchir l’eau. ' *
A Kénèh s’arrête la ligne télégraphique qui part du
Caire. Placé le long de la rive occidentale du Nil, le fil est
immergé dans le fleuve à la hauteur de la ville.
Le 2, à huit heures du matin, accompagnant Son Altesse
Royale, nous traversâmes le Nil pour aller visiter à une
distance d’une lieue et demie, les restes de Tentyris, à
l’ouest du village de Dendérah.
Les ruines de Tentyris occupent Un espace qui n’a pas
moins de 4,000 mètres de circuit. Elles comprennent
plusieurs temples, etc.
Le grand temple de Tentyris est un des mieux conservés
de l’Egypte, à l’exception cependant de son dromos ou
péristyle dont il ne reste qu’une partie des murs et un
pylône fort dégradé.
Ce temple est un des plus célèbres de la haute Egypte
par ses peintures astronomiques. Son portique ou pronaos,
est orné de vingt-quatre colonnes sur six rangs, divisant
le plafond en sept bandes parallèles à l’axe du temple.