qui est recouverte de plusieurs pieds de sable, car ici le
désert s’est avancé jusque sur le bord du Nil. On y trouve
beaucoup de gazelles.
Le sable commence par prendre un caractère nouveau.
Jusqu’ici, il avait été blanc et quelquefois jaunâtre;
maintenant il devient rougeâtre, ce qui est dû à une
certaine quantité d’oxide de fer avec lequel il est mélangé.
Nous verrons bientôt le grès lui-même devenir
ferrugineux. Vers la seconde cataracte, la proportion de
fer s’élève jusqu’à quatre-vingts pour cent. En certains
endroits, le sable a une couleur verdâtre produite par un
silicate de fer.
Les ruines du temple de Wadi-Dakkèh sont peut-être
les plus belles et les plus intéressantes de toute la vallée
du Nil. Devant la façade qui regarde ce fleuve, est un
immense pylône qui se compose de deux masses pyramidales
dans lesquelles sont pratiqués des escaliers qui
conduisent dans une infinité de petites chambres, et
enfin sur la plate-forme. Ce pylône a cinquante pieds de
hauteur, soixante-quinze de longueur et quarante de largeur.
A seize pas de ce pylône, est l’entrée du pronaos
placée entre deux colonnes dont la moitié seulement fait
saillie hors des murs dont ils forment un ornement. Le
pronaôs a dix pas de long et sept de large. Le plafond
est formé par d ’énormes pierres de quinze pieds de longueur.
Entre le pronaos et l’adyton, est une petite
chambre de moins de quatre pas de largeur et qui peut
être considérée comme un sékos. D’un côté de l’adyton,
est une chambre obscure qui contient un caveau sépulcral;
de l’autre côté, est un escalier qui conduit sur la
terrasse du temple. Derrière l’adyton, est une quatrième
chambre plus grande que les autres, communiquant à un
étroit corridor qui fait le tour de l’édifice. Il est formé
par un épais mur en pierres de taille qui part de chaque
masse du pylône.
Kobbân est un village situé sur la rive opposée, vis-
à-vis de- Wadi-Dakkèh. Il occupe l’emplacement de
Contrà-Pselchis. .On y trouve les ruines d’un petit temple
très-ancien.
Nous vîmes, mais sans pouvoir nou3 y arrêter, quelques
endroits où sont des ruines intéressantes sans
doute, mais seulement - par les souvenirs qu’elles rappellent,
car elles ne consistent qu’en débris de colonnes,
quelques morceaux de murs, des pierres gisant sur le
sol. Je citerai, entre autres, les ruines de Kortè et de
Wadi-Méharrakah, l’ancienne Hiera-Sycaminos.
Dans la Haute-Égypte, nous avons remarqué quelques'
maisons dont les murs étaient construits partie en
briques pleines, partie en tuiles urcéolées, placées les
unes sur les autres et cimentées avec du mortier. Dans
la Basse-Nubie, la plupart des maisons qui ne sont pas
en terre, sont entièrement construites avec ces sortes de
tuiles que je ne puis mieux comparer qu’à nos tuyaux
de drainage. On voit souvent dans les murs en terre