traitement des fractures. Pour'ce qui est des ophthalmies,
ils m ont assuré que toutes sont ou catarrhales ou produites
par l’introduction sous les paupières, de corps
étrangers, particulièrement du sable que les vents soulèvent
sans cesse. Non-seulement ils ont déclaré ne pas
connaître nos granulations primitives, mais ils ont prétendu
qu’elles étaient inconnues en Égvpte. Mes observations
à Alexandrie, ce qu’il m’était réservé de constater
encore dans plusieurs autres parties de l’Egypte,
ne me permettent pas de partager la conviction de ces
savants collègues.
Le régime alimentaire diffère peu de celui de l’hôpital
arabe d’Alexandrie, mais les médecins ont la faculté
de le modifier en faveur de certains malades, des convalescents
d’affections graves, et de cette faculté, ils en
usent largement.
L’emplacement de cet hôpital hors de la ville et dans une
situation agréable, pittoresque, est on ne peut plus heureusement
choisi. Les salles sont vastes, hautes, bien
aérées; les corridors, les galeries, - favorablement disposés.
Les cours sont d’une grande étendue; de belles
plantations y ont ménagé de l’ombre.
Les cabinets de physique, de chimie, d’histoire naturelle
, d anatomie, sont J>ien fournis, et témoignent en
faveur des professeurs qui soiit réellement au courant de
toutes les découvertes et à *la hauteur de la science. Le
cabinet d’histoire naturelle est particulièrement remarquable
: outre une grande quantité d’animaux empailles
qu conservés dans l’alcool, il renferme beaucoup de squelettes,
parmi lesquels celui d’une grande et magnifique
baleine. J'ai admiré lés collections de fossiles, de minéraux,
de roches. Ce qui donné surtout une grande
valeur à ces objets, c’est qu’ils sont assez bien déterminés,
avec indication de leur lieu de provenance.
Les cabinets de chimie et de physique laissent un peu
à désirer; il manque, surtout dans le dernier, les principaux
appareils pour l’électricité d’induction.
La bibliothèque est fournie d’une grande quantité
d’ouvrages que les professeurs connaissent parfaitement,
ainsi que j ’ai pu m’en assurer.
J ’ai trouvé dans le cabinet d’anatomie, une quantité
de belles préparations naturelles, et les meilleurs modèles
connus. Les salles de dissection sont convenablement
disposées. A côté, est un spacieux amphithéâtre qui pourrait
contenir deux cents élèves.
Lav pharmacie est particulièrement bien tenue. Elle a
un laboratoire distinct de celui ,du professeur de chimie;
on y prépare les médicaments nécessaires pour tous
les services du gouvernement. Ces médicaments, ainsi
que les divers instruments de chirurgie, les objets de
pansement, etc., spnt conservés dans des vastes et bons
magasins.
J ’ai examiné avec une attention toute particulière, la
buanderie, les cuisines et les salles de bains. Celles-ci