destiné à porter des fardeaux, tandis que le dromadaire,
plus grêle, plus vif, ne sert guère que de monture. Mais il
y a, dans quelques parties de l’Afrique, plus vers l’ouest,
une espèce de chameaux et dromadaires qui ont deux
bosses.
La seconde cataracte était le terme de notre voyage du
Nil; A quatre heures, notre vapeur se mit en marche
pour retourner au Caire.
CHAPITRE NEUVIÈME.
DE LA SECONDE CATARACTE AU CAIRE.
ABOU-SIMBEL, — LES TEMPLES ET LES TOMBEAUX. — KOROSKO. — WAD1-
SÉBOUA. ILE DE PH1LÆ. — ASSOUAN. — BAZARS. — SINGULIÈRE PROPOSITION
D’UN MARCHAND D’ESCLAVES ; SES RAISONNEMENTS. — LOUKSOR. — KARNAK.
— TEMPLES. — TOMBEAU DE SÉSOSTRIS. — TOMBEAU DE BRUCE OU DES
HARPISTES. — DÉCOUVERTE D’UN TOMBEAU. — JEUNES GARÇONS NUS. —
— ACCIDENT SURVENU A MUSTAPHA-AGA. — LISTES DES FOSSILES DES TERRAINS
DE THÈBES. — KENÈH ; ISMAÏL-PACHA. — RUINES D'ABYDOS. —
SOHAG ; SON ANCIEN CANAL. — NOUVELLE DE LA MORT DE SAÏD-PACHA. —
TROUPES .ENVOYÉES DANS LE SOUDAN E T LA NUBIE. — ANCIEN CAMP DE
CÉSAR ET CITADELLE DES MAMELOUKS. — ARRIVÉE AU CAIRE. — QUELQUES
DÉTAILS SUR LES FUNÉRAILLES DE SAÏD-PACHA.
Il était huit heures et demie lorsque nous arrivâmes à
Abou-Simbel. La vue de ces colosses, dans une demi-
obscurité, et à une petite distance, a réellement quelque
chose de saisissant. On ne peut se défendre d’une certaine
émotion devant ces divinités jadis si redoutées, qui
gardent depuis un si grand nombre de siècles, l’entrée
de temples où on ne pouvait pénétrer qu’avec toutes les.
marques delà plus profonde humilité. Le sentiment religieux
était puissant chez ces peuples ; c’est lui qui les
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