chez l’homme, depuis environ soixante uns ; encore a-t-il
été établi que les individus atteints, étaient des étrangers
récemment arrivés, et que c’était dans d’autres pays que
le virus avait dû être transmis.
Dans le local de la bourse qui est une belle construction
toute récente, on a fondé une société littéraire. Ses
magnifiques- salons sont convenablement disposés pour
bals, concerts ; aussi, la commission directrice n’épargnet
elle aucun soin pour les rendre (b ri• llants et sui• vi• s. Sur
la proposition d’un collègue, M. le docteur Scholoutchy-
Beÿ, j’ai été admis comme membre temporaire de cette
Société.
Depuis l’incendie du théâtre, ce local a été plusieurs
fois mis à la disposition des artistes dramatiques qui sont
venus à Alexandrie pour y donner. des représentations.'
Mais bientôt Alexandrie sera en possession d’un théàfre
en rapport avec l’importance de sa population. Sur une
grande étendue de terrain dont il est propriétaire, M. le
comte Zizinia fait construire une magnifique salle de
spectacle assez vaste pour contenir 2000 personnes.
Elle formera le centre d’une belle place où aboutiront
quelques rues nouvelles. J ’ai été voir ces constructions
qui étaient déjà avancées.
Non loin de la place des Consuls, à l’endroit où la
grande rue du Bruchion était coupée par une autre
grande rue qui, du lac maréotis, allait à l’heptastade,
s’élève le couvent latin appartenant aux franciscains de
terre sainte. C’est la paroisse des catholiques romains.
Je n’ai visité que l’église dédiée à sainte Catherine, vaste
construction' surmontée d’une coupole. L’intérieur est
simple, sans aucune ornementation. Comme objet d art,
on n’y trouve qu’un Christ donné, dit-on, par une impératrice
de Russie. C’est une sculpture sans aucune expression
qu’on considère cependant comme un chef-
d’oeuvre. On a .bien soin de le recouvrir d’un rideau vert
qu’un sacristain est venu écarter, et je dois déclarer qu il
n’y avait en ceci aucune spéculation, car il ne voulut
pas accepter la gratification que je lui offris. On conserve,
dans cette église, une petite colonne en marbre sur laquelle
tomba la tête de saint Marc lorsqu’il fut décapité.
Il y a encore des couvents de Soeurs de Saint-Vincent
de Paul et de Lazaristes qui sont des établissements
d’instruction. Un évêque latin réside à Alexandrie.
A peu de distance du couvent latin, se trouve le grand
couvent grec. L’extérieur de l’église avec ses clochetons,
son dôme, ne présente assurément rien de gracieux.
L’intérieur est mieux : les piliers sont des colonnes légères,
élancées, qui produisent un assez bon effet. La chaire
de vérité en beau marbre blanc, est d’un style hardi et
sévère. Dans le couvent, il y a une école pour les enfants
des deux sexes ; plus de trois cents peuvent y être
admis.
Il y a un second couvent grec dont l’église date, dit-on,
de plus de douze siècles. Dans ce couvent réside le pa