de l’autre vallée où on dressa les tentes pour y passer la
nuit.
Le 10, vers six heures et demie du matin, nous entrâmes
dans la vallée, et il était douze heures et demie lorsque
nous en sortîmes. Nous trouvâmes notre voiture à l’endroit
où nous l’avions laissée, et nous déjeunâmes près
de l’acacia très-épineux dont j ’ai parlé. A deux heures,
Son Altesse Royale prit place dans la voiture. J ’eus l’honneur
d’être admis à côté d’elle. A six heures, nous arrivâmes
à l’Oasis Wadi-Jachja, lieu de notre premier
campement. Il était plus de huit heures, et il faisait très-
obscur, lorsque les chameaux et dromadaires nous rejoignirent,
de sorte que nous fûmes obligés d’attendre
longtemps au milieu de la plaine, avant de pouvoir nous
abriter.
Le 11, vers neuf heures du matin, noù3 arrivâmes à Tor
où le Gabari nous attendait, et on procéda immédiatement
à l’embarquement. Nous trouvâmes sur la plage, une
grande quantité de coquillages, de madrépores, d’oursins,
de poissons, etc. Par ordre de M. le vicomte Zizinia,
une pêche avait été faite dans la mer Rouge, et tous ces
objets étaient destinés pour les collections de Son Altesse
Royale. Il était midi lorsqu’on leva l’ancre.
Le 12, vers huit heures du matin, nous étions en vue
de Suez. En passant devant la frégate l’Hermione, Son
Altesse Royale fut saluée de vingt et un coups de canon ;
les matelots sur les vergues, criaient : Vive le Prince.
Un peu plus près de la ville, stationnait un aviso français.
Il salua également; les matelots étaient aussi sur les
vergues. Le gouverneur, le consul de France, le vice-
consul d’Angleterre, notre agent consulaire, sont venus
prendre Son Altesse Royale avec un petit vapeur. Arrivés
au débarcadère, un convoi attendait pour nous conduire
au châlet.