chrétiens des premiers siècles. Les anciennes peintures et
sculptures au cartGuche de Ptolémée-Philopator, sont
presque entièrement effacées et remplacées par des croix
et des images de saints. A quelques minutes, est une enceinte
en briques crues renfermant les restes d’un petit
temple dont quelques parties sont recouvertes de peintures
représentant des. sujets religieux et des cérémonies funéraires.
Un peu plus loin , à 1 L s t, on trouve les ruines du
Rhamseïon, vaste temple d’Aménophis I I I , qui était orné
de colonnes, de statues,, de sphynx , dont on voit encore
les débris. A côté, dix-sept colosses brisés qui ont dû
appartenir à ce temple, gisent dans la plaine.
Les temples et palais de Medinet-Abou sont un peu au
Sud-Est de ces ruines. Ils se composent de deux temples
et du palais de Ramessès III. Une partie de ces édifices
a été appropriée par des Coptes, au culte de leur reli-
gion.
Le premier temple est précédé d’une cour ornée de huit
colonnes, dans le fond de laquelle un double pylône
donne entrée dans une seconde cour. Un second pylône
conduit à une troisième cour dont les murs sont intacts et
qui a de chaque côté, une rangée de neuf colonnes. Vient
ensuite le temple proprement dit, qui est entouré, de trois
côtés, par une galerie de pilastres, et du quatrième , par
six petites chambres. Aux deux extrémités delà façade du
temple, sont deux portiques qui conduisent à deux chambres
très-remarquables par leurs inscriptions en langue
copte. Ces chambres sont du nombre de celles qui étaient
affectées au service du culte chrétien au temps Où un village
copte s’était formé autour de l’édifice.
Nous avons particulièrement admiré les restes d’un
bassin carré revêtu de pierres de ta ille, situé au Nord-
Ouest du temple, et près duquel on a trouvé les fragments
de deux colosses en granit de quarante pieds de hauteur.
Au Sud-Ouest de ce temple, est le pavillon de Ramessès
III. Il est composé d’un bâtiment à plusieurs étages,
à l’entrée duquel sont deux tours rectangulaires à murs
inclinés. Cette disposition est remarquable. Les historiens
rapportent que les maisons, à Thèbes, avaient plusieurs
étages, mais aucune ne nous est restée. Leur
construction n’avait pas la solidité nécessaire pour résister
à toutes les causes de destruction auxquelles elles ont été
exposées pendant une aussi longue suite de siècles. Ce
pavillon Royal est donc pour nous, un de ces rares morceaux
de l’architecture primitive de l’Egypte ; il nous
montre ce qu’étaient les pièces situées au dessus du rez-
de-chàussée. Les chambres du pavillon de Ramessès III
nous offrent en outre, un unique échantillon de la décoration
intérieure d’un palais égyptien. Nous y voyons
représentées des scènes du harem et de la vie domestique.
Le grand temple a aussi été construit par Ramessès III.
Il est situé au Nord-Ouest du pavillon, et à une assez