représenté Touthmès III faisant des offrandes à quarante-
ïept dè ses prédécesseurs sur le trône de l’Egypte. Le bââ-
têliéf est aujourd'hui au Musée du Louvre.
La longueur totale de ce temple gigantesque est de
mille pieds au moins.
Les matériaux qui ont servi à élever ce monument,
sont le grès siliceux , le marbre, l’abâtre, le granit de
Syène. La porte du premier pylône est entièrement
revêtue d’un parement de ce granit. Nous venons de
voir qUè le sanctuaire a été construit avèc cette roebè.
Nous sortîmes du temple par une porte pratiquëë à
l’extrémité Sud de la cour située entre le troisième et
le quatrième pylônes. Laissant sur notre gauche une
èspèce de marais, restes d’un ancien bassin de forme
oblonguë, revêtu dë pierres larges et plates, et autour
duquel ùous avons trouvé un grand nombre de cariatides
provenant de la- cour du temple, nous nous engageâmes
dans une avenue magnifique connue sous le nom de
Propylées du Sud, et formée par quatre pylônes plus ôu
moins dégradés s'élevant à des distances assez rapprochées.
A partir du quatrième, une longue avenue de
sphynx conduit à une grande enceinte en briques crues,
¡partagée en deux par Un mur transversal. Dans sa partie
Nord, sont diverses ruines, entre autres, cëlles d’un
temple consacré à la déesse Mouth.
Il est inutile de dire que ces divers temples sont couverts
d’inscriptions hiéroglyphiques. Nous n’avons pas eu
le temps de nous y arrêter ; elles sont, du reste, assez
connues ; elles ont été dessinées par des membres de la
Commission scientifique de 1798.
Le soir, après le dîner, nous avons eu l’honneur d’as-
éister à un thé offert par Son Altesse Royale à M.
l’avocat Verhaeghe et à ses deux compagnons de voyage.
Le 3, à sept heures du matin, nous avons traversé
le Nil pour aller visiter les monuments de la rive occidentale.
M. Cabet, ingénieur français préposé aux fouilles
de Thèbes, attendait Son Altesse Royale avec des chevaux
et des ânes. Un bras du Nil d’un à deux pieds
de profondeur, restait à passer ; nous nous y engageâmes
avec nos montures.
Jusqu’ici, nous avions été heureux dans toutes nos
excursions; aucun accident n’était venu assdmbrir le
bonheur dont nous jouissions à la vue de tant de merveilles
dont est couvert le sol égyptien. A peine étions-
nous dans la plaine, qu’un cheval méchant, monté par
un tout jeune homme, le fils de Mustapha, lança une
ruade qui atteignit à la jambe, près de la cheville,
notre bon Scanavi. Malgré la vive douleur qu’il ressentit,
il tâcha de faire bonne contenance et voulut continuer
avec nous.
La partie de Thèbes située sur la rive occidentale
du N il, é ta it, dans une grande étendue, couverte de
temples et de tombeaux. On a prétendu qu’elle formait
la nécropole de la ville. Evidemment, il y a ici un peu