
vient aussi que trop souvent un signal de
destruction ; car les chasseurs , avertis par
ce bruit qui n’est point pour eux, approchent
de l’oiseau sans en être aperçus,
et saisissent le moment de cette espèce de
convulsion pour le tirer à coup sur: je
dis sans être aperçus, car dès que cet
oiseau voit un homme, il s’arrête aussitôt,
fut il dans la plus grande violence
de son mouvement, et il s’envole à trois
ou quatre cents pas. La nourriture ordinaire
de ceux de Pensylvanie sont les
grains, les fruits, les raisins et sur tout
les baies de liètre, ce qui est remarquable,
parceque ces baies sont uu poison
pour plusieurs animaux.
Ils couvent deux fois l’anne'e, apparemment
su printems et en automne, qui sont les
deux faisons que le mâle bat des ailes;
ils font leurs nids à terre avec des feuilles
ou à côte' d’un tronc sec couche' par
amoureuse » comme le coq de bruyère l’oeuil
enflamé, la crête redressée et les ailes à demi
déployées«
îÔ9
terre, ou au pied d’un arbre debout, ce
qui de'note un oiseaux pesant; ils pondent
de douze à seize oeufs et les couvent environ
trois semaines; la mère a fort à
coeur la conservation de ses petits, elle
s’expose à tout pour les défendre, et cherche
à attirer sur elle même les dangers
qui les menaçent; ses petits, de leur côte',
savent se cacher très finement dans les
feuilles ; mais tout cela n’empeche point que
les oiseaux de proie n’en détruisent beaucoup.
Ces oiseaux sont fort sauvages et rien
ne peut les apprivoiser; si on en fait
couver par des poules ordinaires, Ils s’échapperont
et s’enfuiront dans les bois presque
aussitôt qu’ils seront éclos. Leur chair
est blanche et très bonne à manger; elle
est ferme et quoique rarement grasse elle
n’en est pas moins agréable au goût; on
la mange ordinairement lardée et rôtie ou
bouillie simplement avec un morceau de
lard.
La longueur totale du Tétras k fraise est
de quatorze pouces quelque fois de quatorz
e et demi; la queue seule a cinq pouces
f s