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 CARACTÈRES  ESSENTIELS. 
 Les tarses  des  mâles  munis de  deux ou d’ un seul éperon. 
 FRANCOLIN CRIARD. 
 Perdix  Clamator.  MUù. 
 0 > ’e s t   à  juste  titre,  que  je  donne  à  cette  
 nouvelle  et  grande  espèce  le  nom  de  criard;  
 sa  voix  très  sonore  retentit  au  loin  dans  
 les.  bois,  et  semble  faite  pour  les  déserts  
 où  elle  habite ;  semblable  au  cri  desagréable  
 des  Peintadcs,  il-  paroît  que  ce  Fran-  
 colin  se  plait  comme  ces  derniers  à  le  
 répéter  continuellement  ;  c’est  vers  le  
 coucher  du  soleil,  et  lorsque  cet  astre  
 nous  annonce  son  retour  par  les  clartés  
 de  l'aurore,  qu’il  donne  un  nouvel  essor  
 à  sa  voix  glapissante  par  de  grands  cris,  
 dont  les  sons  discordants  peuvent  se  rendre 
 par  les  syllabes  Crohâ  -  Crohâ  -  Crohahach.  
 Cette  espèce  vit  en  famille,  composée  de  
 la  couvée;  elle  se  perche  le  plus  habituellement  
 sur  les  arbres,  qui  bordent  les  
 fleuves ;  la  nourriture  consiste  en  toutes  
 sortes  de  graines,  elle  y  ajonte  encore  
 les  vers,  les  insectes  et  les  racines  de  quelques  
 espèces  de  plantes  bulbeuses.  Les  
 colons  de  la  partie  Méridionale  de  l’Afrique  
 connoissent  ce  Francolin  sous  le  nom  de  
 Fezant,  ce  qui  à  fait  dire  à  Kolbe  [00,  
 que  ic  Faisan  Vulgaire  de  nos  climats  
 habite  la  partie  Méridionale  de  l’Afrique  
 de  là  l’erreur,  où  est  tombé  Bufton  et  
 tous  les  auteurs,  qui  se  sont  appuyés  du  
 témoignage  d’un  homme  dont  le  livre  
 fourmille  de  mensohges  grossiers  (b) ;  j ’ai 
 CO  yoytz  Kolbe,  tom.  1. p.  152. 
 (b')  Il  n’ est  point  déplacé  de  dire  ic i,  que  ce  
 même  Kolbe  a  plu*  d’ une  foi»  induit  le»  naturaliste 
 »  en  erreur.  Ce  prétendu  voyageur,  que  l’ en  
 sait  n’ être  point  sorti  de*  limites  de  la  ville  du  
 Cap,  oà  il  à  composé  son  livre  d’après  les  contes  
 ridicules  dont  les  habitués  des  tabagies  qu’ il  frem